Ici siègent l'Archidiocèse métropolitain de Besançon (paroisses : Dole, Luxeuil, Poligny, Pontarlier et Vesoul) , les Diocèses suffragants de Lausanne (paroisses : Fribourg, Grandson et Solothurn) et de Toul (paroisses: Epinal,Nancy,Toul,Vaudemont) |
| | Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo | |
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Auteur | Message |
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Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 2 Jan - 9:59 | |
| 1ère messe de l'année à Luxeuil, et surtout première messe pour moi L'unité- Spoiler:
Messe du dimanche 2 janvier de l'an de Grâce 1459 - Citation :
En ce premier dimanche de l'année Jenah fit tinter les cloches de l'église, l'appel vibrant résonna dans la ville, invitant les fidèles à venir se réunir malgré le froid, à venir réchauffer leur cœurs dans l'amitié aristotélicienne. La diaconesse se dirigea alors vers les portes qu'elle ouvrit, Jenah, sur le parvis, huma l'air frais, souriante et ravie. Première messe..., ce serait sa première messe devant tous, elle espérait ne décevoir personne et appréhendait quelque peu l'instant, mais cela ne dura pas car elle sentait Sa présence réconfortante, au cœur de l'église.
Elle resta sur le parvis afin d'accueillir les premiers fidèles de sourires et de bonjour. - Citation :
- Ravie de voir que les quelques présentsarriver de nouveau Jenah souriait grandement, elle fit un signe de tête à Adrien qu'elle avait reconnu au milieu d'inconnus et à côté d'une jeune enfant, plus petite que sa propre fille.
Le temps avançant Jenah commença la messe, d'autres fidèles pourraient venir en cours de route.
Commençons l'année par demander pardon pour nos péchés, prononçons ensemble cette prière pour confesser nos péchés au Seigneur. Jenah, refermant ses mains l'une sur l'autre, prononça alors la prière en harmonie avec les présents.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Je vous invite également à penser un peu plus au pardon de vos péchés en venant vous confesser.
Récitons maintenant le Crédo, que soit ainsi affirmée et renforcée notre foi aristotélicienne.
Après une légère pause, la diaconesse reprit de plus belle. J'aimerais vous parler maintenant, en ces temps de trouble où la guerre gronde dans les contrées voisines, de l'unité. Cette valeur de partage, d'entraide, qui forme nos communautés. Pour ceci je vais vous lire un passage du Livre des vertus, extrait du livre Ier de la Vita d'Aristote et du chapitre V, "l'errance".
Jenah s'approcha alors d'un pupitre sur lequel trônait le livre des vertus ouvert, elle introduisit quelques peu le contexte avant d'entamer sa lecture.
Aristote, à l'âge de 15 ans, orphelin de père et mère fut confié à la tutelle de Proxène, vivant entre Stagire et Athènes. Aristote faisait souvent la rencontre d'humbles paysans avec lesquels Proxène travaillait. Écoutons un dialogue avec l'un d'eux.
- Citation :
- Aristote : "Mais alors, comment pouvez vous croire en la réalité de ces dieux, si vous n’avez point constaté leur existence de vous même ?"
Le paysan : "Parce qu’on m’a enseigné qu’ils existaient, et qu’il fallait que je les prie pour que ma récolte soit meilleure, et que mes vaches deviennent grasses."
Aristote : "Voilà bien une chose étrange, vous ne priez pas par amour pour le divin mais par appétit terrestre. Je pense pour ma part qu’il est irrationnel de rechercher le matériel dans le spirituel. Mais à dire vrai, il n’y a pas que ça que je trouve irrationnel dans ce que vous me dites."
Le paysan : "Que me reprocheras-tu encore ?"
Aristote : "Et bien, il y a une chose que je ne comprends pas : pourquoi donc prier plusieurs dieux ?"
Le paysan : "Ainsi que je te l’ai dit, c’est ce qu’on m’a enseigné, qu’ils étaient plusieurs, et c’est ainsi depuis la nuit des temps."
Aristote : "Voilà bien une chose compliquée inutilement. Au lieu de plusieurs divinités, ne serait-ce pas plus pratique de n’en louer qu’une seule ?"
Le paysan : "Tu commence à me courir, jeune voyageur. Je t’en pose des questions, moi ? Je te demande si tu mets des braies ou des frocs ? Maintenant, laisse moi à mes méditations."
Aristote : "Non, non, je n’en ferai rien. Tu dois d’abord admettre, brave homme, que prier un seul dieu serait plus logique. Qu’attend t-on d’un dieu, sinon qu’il soit tout puissant et omniscient, qu’il soit un ? Rendre grâce à plusieurs dieux, c’est comme fragmenter en autant de parties le pouvoir qu’un seul pourrait réunir en lui. Je crois qu’en toutes choses, l’unité est préférable à la division."
Le paysan : "Peut être."
Aristote : "Non, certainement. Le divin est un Tout unique et le divin est la perfection, donc la perfection est unité. L’unité est la forme idéale des choses.
Jenah releva son regard, laissa quelques secondes de répit à son auditoire avant d'entamer d'une voie claire et calme le sermon.
Aristote nous enseigne ainsi que nous ne devons prier par précepte mais par véritable foi, ainsi prions pour partager l'amour du Très-Haut. Nous ne devons prier qu'un seul Dieu car le Seigneur est unique, car il est le seul Être tout puissant, omniscient qui veille sur nous. Il est la perfection est ainsi ne peut être divisé, parce que l'unité est toujours préférable. Pensons aux guerres qui divisent les hommes, à l'unité qui réunit ceux qui combattent les valeurs, ceux qui combattent pour la vertu. Ceux qui unis au Savoyards aident à repousser les impies helvètes poussés par la créature sans-nom. L'unité : c'est sur cette valeur que repose la vie en communauté. Une communauté exige certes des sacrifices, il faut donner de son temps, parfois de ses biens, mais l'avantage réside dans ce partage de l'amitié aristotélicienne. Si l'on tombe, il y a toujours quelqu'un pour nous soutenir, des frères et des sœurs pour nous relever. L'union fait la force, non pas une force brute mais une force éclairée par la foi. Ainsi comme le disait Aristote : en toute chose l'unité est préférable à la division.
Le sermon étant terminé, le livre des vertus fût refermé et Jenah adressa un large sourire à l'assemblée avant de continuer. Ainsi, rejoignons nous les uns les autres pour communier ensemble, partageons le pain et le vin qui réconfortent.
J'aimerais, avant que nous repartions tous, que nous partagions un dernier instant une prière, une invocation pour les soldats en guerre.
- Citation :
- Ô Seigneur, réconforte ces frères qui partent en guerre avec Ta grâce et protège la paix de tout mal.
Donne leur la grâce et la pureté, qu'ils bannissent tout ce qui est indigne de Tes éloges et contraire à tes commandements. Aide-les à combattre pour qu'ils comprennent l'importance de la paix, et s'ils se laissent envahir par le mal, chasse la Créature sans Nom de leurs cœurs et freine leur colère. Amen
Je vous remercie tous d'être venus, la semaine prochaine une nouvelle messe nous réunira en attendant allez porter la parole de la foi, celle de l'amitié vraie et de l'union. Bonne semaine à venir à tous. Allez en paix! Elle adressa alors un sourire à tous, les cloches se remirent à tinter marquant la fin de la messe. Jenah s'avança sur la nef afin de rejoindre les paroissiens et de les saluer plus personnellement. Elle retrouverait également sa famille présente ainsi que quelques membres du Conseil Municipal de Luxeuil.
Dernière édition par Jenah le Mar 28 Juin - 4:02, édité 4 fois | |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 9 Jan - 8:58 | |
| 2 ème messe : Sociabilité- Spoiler:
Messe du dimanche 9 janvier de l'an de Grâce 1459 - Citation :
Les cloches de l'église St-Abysmo de Luxeuil tintèrent dans l'air frais, comme la semaine passée, vibrant dans le calme silence matinal invitant tout un chacun à la réunion autour de l'amitié aristotélicienne. Jenah avait préparé l'église, allumé les cierges, vérifié les bancs, installé le livre des vertus sur son pupitre, préparé du vin de messe ainsi que le pain qui serait partagé, bref, fin prête, la diaconesse remonta la nef et ouvrit les portes de l'église. Elle patienta sur le parvis, les premiers fidèles arriveraient bientôt.
Après avoir accueillis quelques fidèles la femme enceinte se dirigea vers l'autel, prenant la place qui lui était dédiée. Elle attendit encore un peu sachant bien que tous avaient leurs obligations et qu'il n'était point toujours simple de se libérer en temps et en heure. Une fois l'église quelque peu remplie Jenah prit la parole, renvoyant un sourire chaleureux à l'assemblée ainsi réunie.
Bienvenue à tous en la maison du Très-Haut, nous voilà de nouveau réunis devant le Seigneur pour le prier et partager ensemble notre sainte foi. J'aimerais avant de commencer vous informer du fait qu'étant diaconesse il m'est possible de célébrer des sacrements, ainsi ceux qui voudraient être baptisés ou même se marier peuvent venir me voir quand ils le souhaitent, il n'est jamais trop tard pour entrer dans la grande famille aristotélicienne. - Citation :
- Jenah ne s'était pas trompée à peine avait-elle commencé que la porte se faisait entendre de nouveau et qu'un paroissien s'installait au fond, elle n'avait vu qui cela était, l'homme ayant été plutôt discret dans son arrivée.
Il est maintenant temps de commencer si vous le voulez bien, demandons pardon pour nos péchés, prions le Très-Haut pour la rémission de nos péchés. La diaconesse déposa ses mains l'une contre l'autre et regardant en direction de l'Être Divin, elle prononça la prière avec les personnes réunies.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Pour le pardon de vos péchés, n'hésitez pas à venir vous confesser régulièrement.
Chantons maintenant le Crédo, véritable refrain de notre foi.
La prière s'éleva dans l'église, à l'unisson, résonnant contre les hauts murs décorés.
La semaine dernière nous avions commenté un passage de La Vita d'Aristote au sujet de l'unité, j'aimerais aujourd'hui poursuivre avec vous la lecture de La Vita d'Aristote, appartenant au second livre du Livre des Vertus. C'est donc un extrait des Dialogues (Livre I) que je vais vous lire, il s'agit précisément du Dialogue XII – L'ermite pour ceux qui voudraient le relire. Jenah s'avança vers le pupitre portant le Livre des Vertus, avant d'entamer la lecture proprement dite la diaconesse élança encore quelques mots.
La Vita d'Aristote, raconte la vie d'Aristote, qui naquit dans une famille grecque et devint l'un des plus éminents prophète de notre religion. Très tôt, le Très-Haut le confronta à l'impossibilité de l'existence de plusieurs divinités. Aristote fut alors capable d'affirmer que seul un dieu unique pouvait exister. Avec son précepteur, Épimanos, Aristote a aussi été capable de prouver que l'humain avait un esprit. Plus tard, Aristote, qui avait déjà prouvé hors de tout doute l'existence de l'esprit, a prouvé la nature sociable de l'homme et a affirmé que l'homme sage devait participer à la vie de la cité.
C'est de cette sociabilité dont nous allons parler aujourd'hui, de cette sociabilité qui nous lie tous ensemble et qui par ces temps de troubles et de guerre, se doit d'être réaffirmée.
Le passage commence lorsqu'Aristote remarquant qu'il s'est perdu lors de son voyage, demande sa route à l'habitant d'une maison isolée. Elle se pencha alors sur l'ouvrage et d'une voix claire et se voulant assez forte pour que tous entende, Jenah entama sa lecture.
- Citation :
- Il frappa à la porte et héla, on vint lui ouvrir. L'homme, âgé, était à peine vêtu, et seulement de haillons. Il était maigre et hirsute.
Aristote : "Bonjour, vieil homme. Je me suis perdu et cherche le chemin de Mégare."
Ermite : "C'est si tu y vas, que tu seras perdu."
Aristote : "Je n'ai point souvenir que la ville ou les routes alentours soient à ce point peuplées de brigands."
Ermite : "Qui donc te parle de brigands. Elles sont peuplées d'humains. C'est déjà bien assez dangereux. "
Aristote comprit alors qu'il avait affaire à un ermite.
Aristote : "Dis-moi, es-tu heureux ?"
Ermite : "Si je suis heureux ? Et comment ! J'ai tout ce qu'il me faut : l'eau de la rivière, des oliviers, un petit jardin. Et comme je ne suis pas maladroit de mes mains, je fabrique ce dont j'ai besoin. Je n'ai besoin de rien, ni de personne. Je suis parfaitement heureux."
Aristote : "Un homme ne peut pas se contenter d'une telle vie. Ou alors il n'est pas pleinement."
Ermite : "Balivernes ! Je suis le meilleur des hommes."
Aristote : "Comment le saurais-tu, toi qui ne connais pas les autres ? Être un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ?"
Ermite : "Mes amis sont la nature, mes oliviers, mes légumes."
Aristote : "Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain. Je vais donc te laisser prendre racine, adieu !"
Et Aristote reprit sa route, descendant vers Mégare.
Jenah releva son regard, afficha un large sourire en direction de l'assemblée, puis entama le sermon.
Aristote nous enseigne ici la sociabilité de l'homme.
Alors qu'il se trouve face à un ermite convaincu d'être heureux et de vivre dans la vertu la plus juste, Aristote nous explique l'importance de l'amitié et de la nécessité de vivre en société. L'ermite pense être heureux car il vit bien, en effet il a accès aux biens matériels qui suffisent à sa subsistance puisqu'il arrive à produire lui-même de quoi se nourrir et pense ainsi avoir tout ce qu'il lui faut. Ses besoins physiques sont assurés puisqu'il possède de simples outils lui suffisant, de la nourriture, de l'eau...
Mais cet homme se trompe, il oublie l'Amour, l'Amitié, le don de soi régissant nos vies. Il se prétend heureux alors qu'il ne peut partager son bonheur, se trompant soi-même ce qui ne peut être principe d'une vie saine. Replié sur lui-même, au milieu de nulle part sa solitude pour seule compagnie, l'ermite ne côtoie aucun humain et ne fait ainsi preuve d'aucune vertu car la vertu ne se pratique qu'avec autrui, la vertu peut seulement être partagée et non gardée pour soi. L'homme s'accomplit au milieu des siens, il est fait pour vivre en communauté, pour partager, comme ici en cette église où nous sommes tous liés par la foi que nous partageons, par l'amour que nous portons au Très-Haut et par cet amour qu'Il nous porte également, à nous Ses enfants. La sociabilité c'est donc aussi l'Amitié, je parle ici de cette valeur bien souvent évoquée mais que ne doit pas être qu'un mot mais réellement un principe que l'on doit respecter. C'est la forme la plus parfaite de l'altruisme, l'individu s'accomplit dans un autre que lui-même, en résulte alors une relation mutuelle, une chaîne solide entre l'individuel et le collectif.
Jenah tout en parlant prit sur l'autel la coupe de vin et le pain à partager avant de s'avancer vers les fidèles. Célébrons l'Amitié comme Christos nous a invités à le faire, communions ensemble, partageons le pain et le vin qui réconfortent.
J'aimerais, avant que nous repartions tous, que nous ayons une pensée pour nos frères qui se battent contre les impies, nos frères envoyés à la guerre.
Jenah marqua alors un temps de pause, laissant à tous le temps de penser à leurs amis, à leurs connaissances, à leurs voisins soldats.
Je vous remercie tous d'être venus aujourd'hui, la semaine prochaine je vous laisserez tranquille avec La Vita d'Aristote, dit-elle en riant, allégeant un peu l'atmosphère, et je vous parlerais de Saint-Abysmo, le Saint Patron de notre ville. Si certains souhaitent participer à la messe en écrivant une prière courte ou plus longue pour célébrer ce Saint, je leur donnerais volontiers la parole. En attendant dimanche prochain, repensez à l'Amitié et la sociabilité, essayez si vous voyez des personnes seules de faire un geste pour elles. Encore merci à tous et bonne journée à vous.
Allez en paix!C'est dans un sourire qu'elle acheva la messe, les cloches tintèrent une nouvelle fois, non pas comme le glas mais dans une mélodie plus riante. Jenah referma le Livre des vertus resté jusque là ouvert, puis se dirigea vers les paroissiens, des amis étaient encore présent cette fois-ci.
Quelques fidèles de nouveaux présents cette fois, pour le moment quatres personnes et leurs familles... Je vais continuer à faire de la réclame...
Dernière édition par Jenah le Sam 10 Sep - 2:27, édité 3 fois | |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
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| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Lun 17 Jan - 10:33 | |
| 3ème messe : St Abysmo- Spoiler:
Messe du dimanche 16 Janvier 1459 - Citation :
Les cloches tintèrent dans la ville, comme tous les dimanches. Les fidèles par la mélodie alléchés se rendraient en l'église St-Abysmo afin de prier ensemble le Très-Haut et de faire vivre leur foi. Jenah après s'être adonnée aux préparations qui devenaient habituelles, traversa la nef et se rendit près des grandes portes du bâtiment sacré. La diaconesse ouvrit grand l'huis puis installa une chaise tout près afin d'accueillir les paroissiens assise pour une fois, son ventre la tiraillant de plus en plus.
Las premiers fidèles arriveraient bientôt et Jenah espérait comme à chaque fois voir plus de monde que la semaine passée sachant bien que tous avaient nombreuses occupations les retenant chez eux mais se disant toujours que l'appel des cloches de l'église les mènerait peut être à elle en le jour du Seigneur. - Citation :
- Quelques fidèles étaient venus, elle avait pu les saluer à l'entrée. Il était maintenant temps de commencer les retardataires pourraient entrer en cours de route. Jenah se leva donc de son siège pour se diriger dans le chœur de l'église à sa place d'officiante, traversant l'allée centrale illuminée de reflets colorés filtrés par les vitraux.
Le silence se fit et Jenah se plaça donc devant l'assemblée ouvrant largement les bras et entamant ses propos. Bienvenue à tous à l'église St-Abysmo de Luxeuil, en la maison du Seigneur. Nous sommes de nouveau réunis en ce dimanche, comme nos nombreux frères dans les différentes contrées, réunis devant Dieu pour Le prier et Lui manifester notre amour. Je vous rappelle que ceux qui souhaitent accéder au baptême et ainsi devenir fidèles peuvent venir me voir à la fin de la messe ou au bureau de la paroisse en la province ecclésiastique de Besançon.
Commençons donc, si vous le souhaitez, par demander pardon pour nos péchés, prions le Très-Haut pour Sa miséricorde et sont indulgence. N'oublions pas d'agir comme lui en pardonnant à ceux qui se repentent de leurs maladresses. La diaconesse déposa ses mains l'une contre l'autre, en signe de prière, puis levant les yeux au ciel elle se mit à énoncer la prière alors que les paroissiens réunis le faisait de même, suivant son élocution.
Cette demande de pardon n'étant qu'une étape dans la rémission des péchés, je vous invite à réfléchir tous plus profondément à la volonté d'être pardonné. Les repentants peuvent venir me voir, ou voir le Père Adeloas, curé de la ville, au confessionnal.
Chantons maintenant le Crédo, affirmons notre foi en Dieu et en son Église.
Jenah récita le Crédo en harmonie avec les fidèles écoutant avec joie le mélange des timbres de voix qui s'effectuait, la diversité de chacun réunie dans l'unité de la foi.
Une fois la prière terminée, le regard bienveillant de la diaconesse glissa sur l'assemblée. Jenah marqua une légère pause puis de sa voix claire couvrant les chuchotis possibles la diaconesse reprit. La semaine dernière je vous avez annoncé le sujet d'aujourd'hui, nous allons nous intéresser à la vie de Saint-Abysmo, le Saint patron de notre ville. C'est donc un extrait du Livre des Hagiographies, contenu dans le Dogme que nous allons partager en ce jour. Il s'agit de la Vie de St-Abysmo, écrit que l'on retrouve dans le chapitre concerné aux Saints Canonisés depuis l'ère du renouveau de la Foi.
Jenah s'avança vers le pupitre portant le livre en question, Avant de vous lire le passage choisi je tiens à vous présenter un peu Abysmo. C'était un cardinal aristotélicien, présenté à la canonisation en tant que bâtisseur de l'Église. C'était un visionnaire qui apporta sa pierre à l'édification de notre Église, un visionnaire qui peut être considéré comme un maître compagnon tant ses actions et ses projets renvoyaient à une vision fondatrice de notre Église. Abysmo a mêlé un parcours religieux exemplaire, une vision unitaire de l'Église, un combat pour l'aristotélisme.
C'est de son parcours religieux dont nous allons parler aujourd'hui ainsi que des valeurs que l'on peut en tirer. La diaconesse tourna alors une page du livre avant d'entamer sa lecture de façon à ce que tous puissent l'entendre.
- Citation :
- UN PARCOURS RELIGIEUX EXEMPLAIRE.
De naissance franc-comtoise, Abysmo vivait et priait à Luxeuil lorsque le père Tyr, alors curé de la paroisse, fut nommé évêque de Franche-Comté. Abysmo, très pieux aristotélicien, avait déjà fait part à ce prélat de son désir de suivre la Voie de l'Église et Monseigneur Tyr, ayant éprouvé les qualités de ce jeune templier lui proposa sans hésiter de devenir curé de Luxeuil.
S'impliquant grandement dans la vie de la paroisse, dont il fut par ailleurs maire, il initia notamment une soupe populaire en direction des plus démunis. Cette action eut un grand écho auprès de la population qui y vit la grande générosité et la prodigalité de l'Église. La ferveur religieuse populaire n'en fut que renforcée.
Abysmo a écrit: - Citation :
- Tendre la main au plus faible ne l'enrichit pas seul mais nous enrichit également. Car la charité ne se situe pas uniquement au niveau matériel mais elle commence également là où commence l'écoute de l'autre.
Représentant également Monseigneur Tyr dans les affaires publiques du diocèse, celui-ci, sur sa dernière couche, encouragea Abysmo à lui succéder sur le chemin qu'il avait lui-même arpenté. Le curé de Luxeuil devint alors évêque de Franche-Comté. Il s'impliqua là aussi fortement dans la vie de sa contrée, n'hésitant pas à conseiller les édiles francs-comtois quant à l'importance de la vie spirituelle et occupant également le poste de recteur de l'université Franc-comtoise.
Puis vint le temps de la réforme liée à l'arrivée d'Eugène V sur le Saint Siège. Si Abysmo n'était guère partisan de la réforme dogmatique, il ne prit cependant pas ombrage de la réforme liée au statut des clercs. Remplacé au poste d'évêque de Franche-Comté, il s'occupa alors de la paroisse de Luxeuil, le temps que la cure soit de nouveau attribuée. Car il ne souhaitait qu'une chose, que les fidèles puissent toujours entendre la parole de Dieu.
Il participa ensuite quelques temps au conseil diocésain de Besançon, aux côtés de son éminence Césars, avant de devenir à son tour cardinal. Il fut présent à la Curie jusqu'à sa mort et il y œuvra, comme il l'avait toujours fait, à la grandeur de l'Église.
Nombreuses étaient les valeurs qu'Abysmo prônait. Mais il était bien différent de ces hommes qui affichent ostensiblement leurs principes sans les mettre en pratique.
Abysmo a écrit: - Citation :
- Les valeurs ne sont pas des reliques et elles ne s'usent que si on ne les fait pas vivre. Prêcher l'exemplarité est chose aisée, se montrer véritablement exemplaire est autrement plus éprouvant.
Saint-Abysmo était un homme qui a grandement œuvrer pour la diffusion de la foi en Franche-Comté et afin que tous puissent prendre connaissance de la parole de Dieu. Ainsi Abysmo était à l'écoute de ses paroissiens dès le début de son parcours. Il a toujours œuvré dans la proximité d'avec les villageois, s'engageant pour sa ville comme maire par exemple, comme curé, mais aussi pour le comté en étant recteur, évêque, en conseillant les érudits de Franche-Comté... Cet homme simple et bon s'est engagé au plus près du peuple permettant aux plus humbles de connaître la parole de Dieu et de renforcer leur Foi.
Certains pensent parfois qu'à la messe, ou qu'à l'Église Aristotélicienne nous prêchons de grandes idées sans pour autant les mettre en pratique, St-Abysmo nous prouve bien que cela est faux. C'était un homme de valeurs, mais des valeurs pratiquées, des vertus vécues au quotidien avec toutes la difficulté que cela implique.
Le Saint patron de notre ville était un homme bon qui souhaitait aider les nécessiteux, et souhaitait montrer la générosité et la prodigalité de notre Église, il avait organisé la soupe populaire distribuée aux plus humbles, il monta un hôpital visant à soigner les lépreux et les souffreteux. Il nous explique que la générosité consiste à s'enrichir mutuellement, que ce n'est pas simplement une question de matérialité. Il s'agit en effet d'enrichir les plus faibles mais de s'enrichir soi-même par cet acte. Il disait souvent : « C'est le devoir des forts que de porter les faiblesses de ceux qui n'ont pas cette force ».
Son Emminence Abysmo disparut en Castille, où il défendait la vraie fois, suite à une attaque de barbares infidèles. Sa chasuble marquée de la croix des templiers, symbole de sa volonté de toujours défendre l'Église est conservée en notre église, ici-même à Luxeuil.
St-Abysmo nous donne donc un exemple, un exemple d'une sainte vie, menée d'une main de maître dans la tolérance, la générosité et le don de soi.
Le partage était une valeur qu'il prônait. Partageons maintenant le pain et le vin. Jenah réccupéra sur l'autel le calice contenant le vin et celui contenant le pain à partager entre les fidèles. Elle s'avança vers les paroissiens et s'adressa de nouveau à eux.
Venez célébrer l'Amitié Aristotélicienne en partageant ce repas, venez partagez en toute simplicité le pain et le vin qui réconforte. Le partage est le symbole de l'Amitié qui réconcilie et qui donne sens à la vie.
Si quelqu'un souhaite s'exprimer au sujet de St-Abysmo, je lui donnerais volontiers la parole. Peut être certains souhaitent-ils lire une prière adressée à notre Saint Patron. Elle attendit un moment, au cas où une main se lèverait. - Citation :
- Après un coup d'oeil à l'assemblée et un temps de pause elle remarqua que personne n'osait prendre la parole, elle décida donc de poursuivre, ce serait peut être pour une autre fois.
J'aimerais, avant que nous repartions tous, que nous ayons une pensée pour nos frères qui participent ou vont participer à la guerre. Pour ceux qui se battent pour de fidèles combats, repoussant les êtres aveuglés par la créature Sans-nom.
Jenah déclama alors une invocation pour ces hommes et femmes, ces frères et sœurs donnant leur force, leur sang pour la paix.
Bénis, Ô seigneur, ces humbles soldats et guide leur bras vers de justes combats. Éloigne-les de la colère pour les mener vers la paix. Protège-les des dangers et des malheurs. Qu'ils soient toujours sous ton aile protectrice. Accompagne-les en chaque moment. Amen.
Jenah marqua alors un temps de pause plus long, chacun connaissait surement quelqu'un ou plusieurs personne à qui penser à cet instant, pour qui prier.
Je vous remercie tous de votre présence en ce jour. En attendant dimanche prochain, repensez à l'exemple que nous a donné St-Abysmo, partagez à votre tour un peu de votre temps, un peu de votre pain... Encore merci à tous et bonne journée à vous.
C'est ainsi que s'acheva la messe en ce dimanche, Jenah était bien épuisée d'être restée debout si longtemps mais elle affichait tout de même un large sourire, son moral remonté par la messe et son assistance. La diaconesse s'avança dans l'église afin d'aller auprès des fidèles si quelqu'un souhaitait lui parler et afin de retrouver sa famille si chère à son coeur.
Dernière édition par Jenah le Sam 9 Avr - 14:40, édité 2 fois | |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Jeu 27 Jan - 9:11 | |
| 4ème messe: Le libre-arbitre- Spoiler:
Messe du Dimanche 23 janvier 1459 - Citation :
Le tintement des cloches se fit entendre, raisonnant dans la brume matinale s'echappant du lac de Luxeuil, s'infiltrant dans chacune des rues de la ville, appelant les fidèles, appelant tous les paroissiens à venir se réunir dans la prière et la foi pour la messe dominicale. Jenah s'était levée bien tôt ce jour-là, s'empressant de se rendre à l'église afin de prier seule avant de préparer la messe, d'allumer les cierges, de disposer le Livre des Vertus en répétant la lecture qu'elle ferait devant tous, de préparer le repas qu'ils paratgeraient. L'heure approchait, elle venait de faire sonner les cloches, elle ouvrit les portes de l'église et attendit assise cette fois, prévoyant qu'elle devrait plus tard rester longtemps debout avec son ventre pesant.
- Jenah a écrit:
- Quelques fidèles étaient déjà entrés dans l'église d'autres arriveraient peut être par la suite mais il était temps de commencer alors Jenah se leva de sa chaise et traversa la nef afin de rejoindre le choeur. Les fidèles réunis se turent et Jenah face à l'assemblée peu nombreuse pu donc entamer la messe dominicale.
Bienvenue à tous à l'église St-Abysmo de Luxeuil, en la maison du Seigneur. Nous voilà réunis en ce dimanche 23 janvier de l'an de Grâce 1459, réunis autour du Très-Haut et de notre Foi.
Commençons maintenant par demander pardon pour nos péchés, prions le Très-Haut pour Sa miséricorde et Son indulgence. N'oublions pas d'agir comme Lui en pardonnant à ceux qui se repentent de leurs maladresses, nous ne pouvons penser obtenir le pardon de Dieu si nous ne pardonnons pas nous-même nos frères et soeurs. La diaconesse leva les yeux en direction du ciel, du soleil même et commença à prier pour la rémission des péchés.Elle était pensive la mère Dumas, elle le pardonnerait, cela s'arrangerait surement.
Je vous rappelle que cette demande de rémission des péchés n'est qu'une étape, si vous souhaitez réfléchir un peu plus au pardon de vos péchés je vous invite à consulter le Père Adeloas ou moi-même au confessionnal.
Un silence léger s'immisça entre ses paroles avant que la soeur ne reprenne.
Chantons maintenant le Crédo, véritable refrain de notre foi, hymne de l'Eglise Aristotélicienne qui en quelques lignes rappelle les fondements de notre Eglise.
Le Crédo récité par l'assemblé s'èleva contre les hauts murs frais de l'église, gagnant tout l'espace pour le réchauffer. Jenah regardait l'assemblée avec un léger sourire, tous semblaient participer à la messe, ce qui lui faisait plaisir. La luxovienne continua.
J'aimerais aujourd'hui vous lire un extrait du Livre des Vertus présentant Oanylone, la ville fondée par Oane. C'est en fait deux extraits que je vais vous lire, tirés de la partie 1 de la Pré-Histoire un des chapitres du livre I.
Avant cela j'aimerais vous parler un peu d'Oane. C'est cet homme qui avait su répondre à la question du Très-Haut qui était celle de connaître le sens de la vie. Oane avait répondu avec justesse que l'amour était le sens de la vie et suite à cela le Très-Haut fit de nous, les hommes, ses enfants. Bien, commençons donc la lecture.
Et Jenah se mit à lire les lignes saintes, sa voix emplissant l'église.
- Citation :
-
Livre de la Pré-Histoire Chapitre I - « Oanylone »
1 Les humains étaient désormais les enfants de Dieu. Cela avait pour conséquence qu’ils étaient maintenant dotés d'une âme, qu'ils seraient jugés à la fin des temps en fonction de leur pratique de la vertu. [...]
2 Dieu n’intervint plus dans le monde, laissant Ses enfants vivre et prospérer. Il avait donné à la créature qu’Il n’avait pas nommée la liberté de les tenter pour qu’ils doivent avoir à choisir entre le chemin de la vertu et celui du péché. Etant omniscient, Il savait déjà comment serait leur avenir, mais il voulait que ce soit à eux de faire leurs preuves, sans les juger par avance.
3 Oane, celui qui avait correctement répondu à Dieu, était maintenant passé du statut de simple d’esprit de la communauté à guide de celle-ci. Il ne rechignait pas à la tâche. Il les conduisit à travers le monde se trouver un lieu propice à leur épanouissement.[...]
5 Oane était ravi que sa quête soit enfin arrivée à son terme. Il admirait la plaine du regard lorsqu’il s’effondra. Tous s’attroupèrent autour de lui pour lui venir en aide. Quelques-uns tentaient de le maintenir dans une position presque assise, mais il était clair pour tous qu’il vivait ses derniers instants. Mais, malgré le tragique de l’événement, alors que tous étaient effarés, Oane arborait un sourire plein de sérénité.
6 Il dit: “N’ayez crainte, car ma mort n’est qu’un passage pour rejoindre Dieu. J’ai atteint la place que Dieu m’a réservée dans le monde et ai accompli ce qu’Il attendait de moi. La mort n’est pas pour moi la perte de la vie mais le passage vers une autre, bien meilleure. Il en sera de même pour vous si vous savez vivre dans la vertu. Alors, que vos larmes ne soient pas de tristesse mais de joie, car le Très Haut me fait le plus beau des cadeaux. Aimez Le et Il vous aimera. Adorez-Le et Il vous bénira. Vivez dans la vertu et Il vous accueillera à Ses côtés.”
7 Alors, il rendit son dernier soupir. Et tous se regardèrent les uns les autres, ne comprenant pas cette sérénité qui s’affichait encore sur le visage de leur guide.
Cet extrait met en avant la valeur de liberté dont Dieu nous a fait cadeau. Ce concept est très important puisque toute notre existence est conditionnée par celui-ci : aussi bien sur terre que ce qui nous attend par la suite. En effet nous pouvons agir comme nous l'entendons selon notre libre arbitre. Dieu laisse le choix à nous, êtres humains, de se diriger vers la vertu ou de se laisser tenter par le péché. Ceci nous permet d'affirmer notre choix et de rejoindre le Très-Haut de notre propre gré en vivant de façon vertueuse.
Ainsi, Oane ne craint pas la mort tandis que ces compagnons ne comprennent pas son attitude. Oane ayant vécu vertueusement savait qu’il serait accueilli à sa mort par Dieu et jugé par celui-ci en qui il avait toute confiance. Il a choisi de se détourner de la Créature sans nom, tentatrice, pour se tourner vers le Très-Haut. Oane avait conscience de la réalité de sa vie. Il ne craignait pas le jugement du Très Haut, non pas parce qu'il était sûr d'aller au paradis, c'eût été faire preuve d'orgeuil, mais parce qu'il n'avait que de l'amour pour le Très Haut, et donc avait confiance en Son jugement. Ainsi il ne faut craindre la mort en craigant le jugement dernier, c'est à nous tous d'agir vertueusement, d'aimer le Très-haut qui nous aime et en qui nous pouvons avoir confiance.
Notre détermination et notre pensée sont absolues grâce au Très-haut et son don du libre-arbitre. Il exprime ainsi une immense confiance en nous, ses enfants, puisqu'Il nous pense capables d'évaluer notre degré de vertu et de faire les bons choix pour ne pas céder aux tentations quotidiennes et sans relâche du Sans-Nom. Notre nature même est imparfaite mais c'est à nous de faire en sorte de tendre vers Sa perfection, nous pouvons façonner nos existences de la manière qui nous semble la plus juste.
Jenah marqua une nouvelle pause permettant à chacun de s'approprier le sermon à sa façon, par rapport à sa propre vie. Car les paroles sacrées n'était pas éloignées de la réalité, elles concernaient tout un chacun chaque jour de sa vie. Elle en profita également pour prendre appui sur l'autel afin de se reposer quelque peu.
Partageons maintenant ce repas, communions ensemble. Venez célébrer l'Amitié Aristotélicienne, venez partager en toute simplicité le pain et le vin qui réconforte. Le partage est le symbole de l'Amitié qui réconcilie et qui donne sens à la vie.
Je souhaiterais pour terminer cette messe dominicale que nous priions pour nos frères et soeurs qui combattent au nom du Très-Haut, au nom de la Vraie Foi, face à des hordes d'impies aveuglés par la créature Sans-nom. Prions pour ces soldats qui combattent chaque jours, forcés à être sur les champs de bataille même le dimanche, jour du Seigneur... Prions pour qu'ils puissent obtenir une trêve dominicale, prions pour leurs âmes. Jenah récita alors une bénédiction dirigée vers celles et ceux qui étaient au front.
Bénis, Ô Seigneur, ces humbles soldats, accompagne -les dans leur juste combat, veille sur eux de Ton regard bienveillant. Protège-les des dangers et des malheurs et guide-les vers la paix. Ô Seigneur, détourne ces hommes et femmes qui se battent en Ton nom de la colère et garde les sous Ton aile protectrice. Amen.
Jenah était pensive, elle pensait à ses amis bourguignons, ses amis au front depuis déjà des semaines, combattant chaque jour les hérétiques. Elle resta un moment silencieuse puis reprit afin de délivrer les quelques fidèles présent.
Merci à vous de votre présence, la semaine prochaine nous continuerons à parler du jugement dernier, d'un autre point de vue. Bonne semaine à tous, allez en paix.
Jenah épuisée se rendit au bout de l'église saluant les quelques présents qui s'en allaient maintenant. Elle retrouverait ensuite sa fille et son époux avec qui elle devrait discuter longuement.
Dernière édition par Jenah le Sam 9 Avr - 14:39, édité 3 fois | |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
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| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Lun 31 Jan - 11:36 | |
| 5 ème messe : Jugement dernier - Baptême- Spoiler:
Messe du Dimanche 30 Janvier 1459 - Citation :
Ding Dong DING DONG Ding Dong, les cloches se balançaient dans les airs élançant leur tintement dans la fraicheur de la ville. Les paroissiens étaient appelés à venir rejoindre l'église, à se réunir autour de leur foi, autour de l'amitié. Jenah, la diaconesse espérait voir plus de monde en ce jour qu'en la semaine passée. Elle se tenait prête, derrière les portes ouvertes, attendant à demi-debout, les reins calés contre le dossier des bancs du fond. Tout était prêt pour la messe qui serait célébrée en ce jour, Livre des Vertus, cierges, pain et vin.. tout attendez les fidèles. Jenah commencerais après leur arrivée. - Citation :
- Jenah avait pu saluer les quelques fidèles présents en ce dernier dimanche de janvier. Comme à son habitude elle se dirigea donc vers l'autel, il était maintenant temps de commencer. La diaconesse ouvrit les bras en même temps qu'elle parlait.
Bienvenue à tous en la maison du Très-Haut, en l'église St Abysmo de Luxeuil. Nous voilà réunis par notre foi et notre Amitié, ensemble devant Lui. Jenah regarda son ami Totos, présent dans l'assemblée, à qui elle avait réservé une petite surprise.
J'aimerais profiter de la présence d'un ami mâconnais, ayant combattu au front savoyard, contre les hérétiques, pour adresser une prière à tous ceux qui ont combattu la juste cause, combattu pour la vraie Foi. Elle entama donc la prière qu'elle avait composée.
Prière pour le retour des soldats. Bénis, Ô seigneur, ces humbles soldats et guide leurs âmes vers de sûres destinations. Que soient toujours sous Ton aile protectrice ces frères qui pour Toi et pour Tes enfants ce sont battu avec honneur, foi et loyauté; ceux qui ont donné leur force et parfois leur sang dans la justice et la foi aristotélicienne. Réconforte ces hommes et femmes blessés, qu'ils soient éclairés de la lumière divine comme fut éclairé Christos pendant les jours qu'il passa dans le désert, qu'ils puissent vivre sereinement. Ô Seigneur tout puissant, protège la paix chèrement retrouvée, sauve nous des guerres en aidant la paix. Amen.
Je remercie donc nos courageux frères d'avoir assuré la paix, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et prie pour le Salut de ceux qui ont perdus la vie.
Pour ce Salut, demandons le pardon de nos péchés, prions le Seigneur méséricordieux et indulgent. Pardonnons nous-même à ceux qui se repentent de leur maladresses, espérons nous-même sinceremment être pardonnés par le Très-Haut.
La diaconesse de Luxeuil éleva donc le regard en direction du ciel, regardant au travers d'un vitrail coloré. Les mains jointe la femme enceinte se mit à prier à voix haute entrainant les autres voix dans son sillage.
Je vous rappelle que cette demande de rémission des péchés n'est qu'une étape, si vous souhaitez réfléchir un peu plus au pardon de vos péchés je vous invite à consulter le Père Adeloas ou moi-même au confessionnal.
Jenah laissa un temps de silence à tous propice à la réflexion avant de reprendre en main la messe.
Il est temps d'affirmer notre foi par ce chant aristotélicien déclamé dans toutes les contrées en ce jour dominical.
C'est en récitant le Crédo que Jenah songea qu'un jour elle pourrait profiter d'un des sermon pour interroger ce texte du crédo, hymne aristotélicien que tous connaissaient mais qui méritait parfois quelques éclaircissements. Le silence revenant Jenah reprit la parole ne laissant pas de blanc.
Comme je vous l'avais annoncé la semaine passée, je vais vous lire aujourd'hui un autre passage du livre des Vertus abordant le jugement dernier et notamment la question du baptême. Voici donc un extrait de « La fin des temps » qui est le récit du songe que Dieu inspira à Ysupso, divisé en 5 chapitres, dont je commenterais le dernier : « Les Questions ».
Jenah s'installa donc devant le pupitre sur lequel le Livre des Vertus reposait, ouvert à la page dite.
- Citation :
- La fin des temps V: Les questions
[...]
Je Lui demandai: “Quand serons-nous jugés? Quelles seront les peines et les récompenses que nous aurons?” Il me répondit: “J’ai décidé, lorsque J’ai fais des humains Mes enfants, de leur faire le plus beau des cadeaux: J’ai fais de tous vos esprits des âmes, vous permettant de gagner le Paradis si vous suivez les enseignements d’Aristote et de Christos, mais vous punissant des Enfers si vous vous détournez du chemin qu’ils ont tracé. Vous êtes en cour de jugement tout au long de votre vie. Chaque pensée, chaque parole et chaque action influent sur Ma décision finale. Lorsque chacun de vous meurt, Je décide de votre destination éternelle. Selon que vous avez été vertueux ou pécheur, vous rejoignez les rangs des élus ou des damnés.”
Je Lui demandai ensuite: “Mais à quoi ressembleront les humains qui accéderont au soleil ou à la lune? Ne serons-nous que de purs esprits? Que deviendront nos corps? Que sont ces anges et ces démons?” Il me répondit: “Le corps ne peut vivre sans l’esprit et l’esprit sans le corps, car J’ai fait de la vie l’union de ces deux états. Lorsqu’un humain accède au Paradis ou à l’Enfer, le corps qu’il avait sur le monde est abandonné pour nourrir la vie et un nouveau corps lui est donné en échange. Celui-ci est à l’image de l’esprit de l’humain: il en représente soit la beauté soit la laideur. Les anges sont ceux qui, par leur sainteté, ont obtenu un corps si parfait qu’ils me secondent dans le soleil. Les démons sont ceux qui ont tant vécu dans l’erreur que leur corps n’est qu’horreur et bestialité.”
Je Lui demandai encore: “Le baptême est le sacrement qui consacre l’entrée d’un humain dans la communauté des croyants. Sans ça, il n’y a pas d’accès au Paradis possible. Mais que deviennent les pauvres enfants dont la vie s’achève avant qu’ils aient la chance d’être baptisés?” Il me répondit: “Je vous ai fait élus à votre naissance, car vous tendez naturellement vers Moi. Ce sont vos péchés qui vous détournent de Ma divine perfection.”
“Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à l’amour de vaincre l’acédie. Un vertueux qui n’est pas baptisé ne se verra pas effacer ses fautes, car Je n’ai pas béni son entrée dans la communauté de Mes fidèles. Mais ne crois pas que le fait d’être baptisé t’autorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement n’est que le moyen de vivre dans la vertu. Mais tous ceux qui n’ont pas été baptisés, qu’ils soient enfants ou adultes, si ils n’ont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis.” [...] Ce texte permet donc de nous interroger sur le Jugement dernier, nous somme sprévenus de ce qui entre en compte dans le jugement de Dieu, de ce qui nous attend après notre mort, de ce que nous risquons si nous suivons aveuglement le Sans-Nom.
En effet le Très-Haut explique à Ysupso, par le biais d'un songe, que les pensées, les paroles et les actions sont prises en compte par Dieu, elles sont ainsi jugées selon leur nature vertueuse ou pêcheresse. Si nous les humains décidons de suivre la Créature sans-nom, lui donnant raison, Dieu détruirais le monde et ce serait alors la fin des Temps. C'est là rapellons nous une preuve de confiance que le très-Haut nous montre, nous pensant capable d'agir selon notre libre arbitre de façon vertueuse contrecarant le sans-nom.
Dans cette optique, le baptême fait entrer l'homme dans la communauté des croyants. Il est le moyen de vivre dans la vertu et permet à la vertu de racheter le péché, à l'amour de vaincre l'acédie. Cependant il ne faut pas oublier que si le baptême est une clé, un jalon, ce n'est pas un laisser-passer, c'ets le moyen de vivre dans la vertu mais tous ceux qui n'ont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis qu'ils soient baptisés ou non. Et à l'inverse ceux qui sont baptisés mais qui ne se comportent pas en suivant la foi aristotélicienne devraient se rpentir avec sincérité et espérer obtenir le pardon de Dieu, revenir dans le droit chemin.
Enfin ce texte nous permet de savoir ce que deviendront notre coprs et notre âme à notre mort. Le corps terrestre est abandonné mais notre esprit vit car un nouveau corps nous ai donné à l'image de notre esprit. Ainsi la mort si elle est un arrachement à notre monde terrestre et donc à nos proches, si elle est vécue justement comme douloureuse par ceux qui subissent la souffrance de perdre un être cher, ne doit pas être vue comme une fin car c'est en fait le début d'une nouvelle vie, spirituelle.
Elle laissa quelques temps à chacun, car la brunette savait bien que ces paroles n'étaient par toujours faciles à entendre, elle-même avait perdu il y a peu un être cher et avait été choquée par la dureté de cet arrachement, mais il était important que ce tabou-là autour de la mort soit levé.
Je vous invite maintenant à venir partager le pain et le vin qui réconfortent. Jenah s'avança vers l'autel, prenant le calice et la coupe de pain préparée, à partager entre les fidèles.
Il allait maintenant être temps de libérer chacun, de la rendre à ses occupations, Jenah reprit donc la parole sans tarder.
Merci à tous de votre présence, merci pour votre attention exemplaire, si certains souhaitent participer à la messe n'hésitez pas à me prévenir, que ce soit pour échanger quelques paroles ou pour dire une prière. Si vous souhaitez que j'aborde un sujet en particulier, n'hésitez pas à le demander non plus, je reste à votre entière disposition. Bref, je ne vous retiens pas plus longtemps, dit-elle affichant un large sourire quelque peu rieur, et elle prononça la phrase attendue: Allez en paix, bonne journée à tous!
Et s'acheva alors la messe, Jenah alla retrouver sa famille et son ami, curieuse de connaître sa réaction.
Dernière édition par Jenah le Sam 9 Avr - 14:38, édité 1 fois | |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
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| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Mar 22 Mar - 11:41 | |
| 6 ème messe : Le Doute, Ste Raphaelle. - Spoiler:
Messe du Dimanche 20 Mars - Citation :
En ce dimanche de Mars, Jenah la diaconesse c'était de nouveau levée bien tôt pour aller préparer la messe. Elle reprenait du service en l'église St-Abysmo de Luxeuil après des semaines d'absence dues à son accouchement et à ses suites. L'heure arrivait et la luxovienne fit tinter les cloches de l'église, l'appel vibrant résonna dans la ville, invitant les fidèles à venir se réunir et partager l'amitié aristotélicienne. La diaconesse se dirigea alors vers les portes qu'elle ouvrit en grand, laissant entrer l'air frais matinal, adoucit par l'arrivée du printemps. La brunette s'arrêta sur le parvis, souriante, écoutant le chant de quelques oiseaux ragaillardis par la brise printanière. Elle resta ainsi sur le parvis afin d'accueillir les premiers fidèles de sourires et de bonjour. - Citation :
Ainsi pu commencer la messe. [/i]
La diaconesse de la ville pris la parole, accompagnant ses mots d'un geste vaste, l'on voyait ses bras s'ouvrir amplement vers tous. Bienvenue à tous en la maison du Très-Haut, soyons ainsi réunis en Son nom en ce premier dimanche de Printemps. C'est le temps d'un nouveau commencement et ainsi les messes reprennent! Je vous rappelle que je suis chaque jour à votre disposition, pas seulement lors de la messe dominicale. Alors n'hésitez pas si vous avez la moindre interrogation à m'en faire part, ici-même, au bureau de la paroisse, ou même en taverne!
Bien, commençons aujourd'hui par demander pardon pour nos péchés, prononçons ensemble cette prière avec honnêteté pour confesser nos péchés au Seigneur et implorer sa miséricorde. Jenah tout sourire, refermant ses mains l'une sur l'autre, prononça alors la prière en harmonie avec les présents.
Vous pouvez également venir vous confesser avec sincérité auprès du Père Adeloas ou de moi-même.
Récitons maintenant le Crédo, hymne de notre foi aristotélicienne, que nos voix s'élèvent jusqu'au Créateur.
J'aimerais vous parler aujourd'hui d'un texte du Livre des Vertus que j'aime beaucoup. En ces temps de renouveau, avec cet air printanier qui souffle doucement dehors, alors que nous profitons du paysage, de l'immensité qui nous entoure. Il arrive parfois de douter, de se trouver seul, de douter de la force de l'amour ou de l'amitié. Alors j'aimerais vous conter un épisode de la vie de l'archange Sainte Raphaëlle, qui nous aidera à voir les choses plus clairement.
Je vais vous lire un passage de son Hagiographie, que l'on retrouve dans le Livre 1 du Livre des Vertus. Jenah s'approcha alors du pupitre sur lequel reposait le texte en question. Elle expliqua un peu le contexte avant de commencer sa lecture.
Raphaelle, marchait dans la nuit, difficilement, elle était déjà âgée, elle marchait seule, cdoutant de la présence du Très-Haut à ces côtés car elle pensait que s'il était là elle n'aurait pas eu toutes ses misères. Mais cette histoire de Dieu la titillait,elle se mit alors à crier que s'Il existait, Il devait se montrer. Elle eut alors une réponse. Jenah se pencha alors sur l'écriture sainte et lu.
- Citation :
- Une voix se fit entendre, elle aussi venant de partout et de nulle part à la fois, elle était rassurante et semblait venir du fond des âges.
« Raphaëlle, Raphaëlle, Pourquoi cries-tu ? Tes cris sèment l’écho dans les montagnes et troublent le cours des fleuves. Ils pétrifient de peur les petits de ce monde et font se battre les plus sages. »
La vieille femme ne sut quoi répondre. Elle fut extrêmement touchée par ce qu’elle venait d’entendre. Entendre la voie de Dieu était déjà chose extraordinaire mais que celui-ci l’appelle par son nom était bien davantage. [...]Ce qu’elle avait pris comme un acte d’amour au départ se transforma sous la colère en affront. [...]
« -Comment oses-tu m’appeler par mon nom, Toi, Dieu à la pensée bienheureuse et à la main malfaisante ? -Un père n’appelle-t-il pas ses enfants par leur prénom ? -Si, mais un père se préoccupe de ses enfants, il les chérit et les aime. -N’est-ce pas ce que je fais ? » En disant ces mots Dieu montra la Terre. « -Raphaëlle, voici le tracé de ta vie. Ces traces ce sont tes pas. -Si ces traces sont mes pas, à qui appartiennent les traces qui marchent à côté ? -Ce sont les miennes, Raphaëlle, je marche à tes côtés depuis que tu es venue au monde. -Et dans les moments les plus difficiles, il n’y a que deux pas, pourquoi n’étais-tu pas là lorsque j’avais besoin de toi ? -J’étais là, et si tu ne vois que deux traces c’est parce que je t’ai portée, mon enfant. » […] « -Père, pourquoi ne t’es-tu jamais montré, pourquoi tu ne m’as jamais dis que tu étais là ? -Je te l’ai dit, mon enfant, mais tes oreilles ne voulaient pas entendre, je me suis montré à toi mais tes yeux ne voulaient pas voir, je t’ai pris la main mais tu ne me l’as pas tenue alors je me suis révélé à ton cœur et tu as cru. Je t’ai laissée choisir car tu étais libre, tu ne voulais pas me recevoir, je ne me suis pas imposé. Tu m’as cherché et je me suis révélé. Beaucoup de questions se bousculent encore en toi mais sois patiente, j’y répondrai au creux de ton cœur le moment venu. Va, car maintenant tu sais que je suis avec toi jusqu’à la fin des temps, Si tu tombes, je te relèverai. »
Jenah releva son regard, et entama d'une voie claire et calme le sermon.
Face aux vicissitudes de la vie, Raphaëlle ne voulait croire à la présence de Dieu, elle se sentait abandonnée, ne ressentant pas la présence du Très-Haut. Mais c'est qu'elle ne voulait pas voir, qu'elle ne pouvait pas voir tant elle était convaincue de son erreur. Lorsque Dieu lui apparaît elle lui reproche d'être malfaisant envers ses enfants, de ne pas les aider. Dieu lui montre alors le chemin qu'ils ont parcouru ensemble, parfois côte à côte, parfois la portant. Ainsi Dieu montre la vérité à Raphaëlle, qui convaincue deviendra plus tard l'archange de la conviction.
Notre père aime ses enfants et ne cesse d'être présent pour eux, il se fait plus discret lorsqu'il est rejeté, respectant le principe de libre-arbitre et de liberté qu'il nous a accordé, mais le Seigneur est bien là à panser nos plaies, nous aidant avec bienveillance, nous laissant du temps pour guérir. Il ne s'agit pas de s'imposer à nous, mais de nous laisser venir vers Lui.
Voilà ce que nous devons retenir. Nous ne devons pas oublier que nous ne sommes jamais seuls car le Très-Haut marche toujours à nos côtés, cheminant avec chacun de nous au jour le jour. Dieu est présent partout, Il nous entoure, sa lumière est toujours là, même dans la nuit la plus noire. Quoiqu'il arrive, Il aime ses enfants, lorsque nous tombons le Créateur nous relève et c'est ainsi qu'est fondée notre Eglise. En effet, la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine s'appuie sur l'Amitié aristotélicienne, sur une communauté d'êtres liés ensembles, où il y a toujours quelqu'un pour nous soutenir, des frères, des sœurs pour nous relever. L'amitié fait la force, mais pas une force brute, une force éclairée à la lueur de la foi.
Et en ces temps où nous doutons parfois de la force de l'amitié, rappelons nous ce qu'elle signifie, rappelons nous nos amis, ces êtres sur qui nous pouvons toujours compter et qui peuvent eux aussi s'appuyer sur nous. Observons ce qui nous entoure, écoutons dehors les oiseaux chanter, humons l'air frais du printemps, profitons des eaux claires de notre lac, de tous ces éléments créés par le Très-Haut, de tous ces éléments qui prouvent la présence de notre Père.
Le sermon étant terminé, le livre des vertus fût refermé et Jenah adressa un large sourire à l'assemblée, parmi laquelle quelques amis étaient présents. Elle laissa un instant de répit aux paroissiens avant de reprendre, se dirigeant vers l'autel pour en prendre le pain et le vin.
Ainsi, rejoignons nous les uns les autres pour communier ensemble, au nom de l'Amitié aristotélicienne, partageons le pain qui réconforte.
Je vous remercie tous d'être venus, la semaine prochaine une nouvelle messe nous réunira, en attendant allez porter la parole de la foi, celle de l'amitié vraie et de l'union. Bonne semaine à venir à tous, profitez bien des beaux jours. Allez en paix!
Elle adressa alors un sourire à tous, les cloches se remirent à tinter marquant la fin de la messe. Jenah s'avança sur la nef afin de rejoindre les paroissiens et de les saluer plus personnellement. Elle retrouverait également sa famille présente. [/quote]
Dernière édition par Jenah le Sam 9 Avr - 14:37, édité 1 fois | |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Sam 9 Avr - 14:35 | |
| 7 ème messe : La Vie - Spoiler:
Messe des dimanches 27 mars et 3 avril - Citation :
Les cloches de l'église St-Abysmo de Luxeuil tintèrent dans l'air printannier, comme la semaine passée, vibrant dans le calme silence matinal invitant tout un chacun à la réunion autour de l'amitié aristotélicienne. Jenah avait préparé l'église, allumé les cierges, vérifié les bancs, installé le livre des vertus sur son pupitre, préparé du vin de messe ainsi que le pain qui serait partagé, bref, fin prête, la diaconesse remonta la nef et ouvrit les portes de l'église. Elle patienta sur le parvis, les premiers fidèles arriveraient bientôt. La maire profita du calme de la ville en ce jour Saint. - Citation :
- Jenah pu accueillir les quelques fidèles qui se rendaient régulièrement à la messe, puis elle décida qu'il était temps de commencer, ne souhaitant mettre en retard personne. La diaconesse se dirigea donc vers le choeur de l'église, traversant l'allée parée de couleurs variées provenant des vitraux.
Elle se plaça fasse à l'assemblée et accompagnant ses paroles d'un geste large de ses bras elle souhaita la bienvenue à tous. Soeurs et frères, paroisiens, paroisiennes, voyageurs de passage, soyez les bienvenus en l'église St-Abysmo de Luxeuil. En ce dimanche, jour de prières, réunissons nous, comme nos frères et soeurs le font dans l'empire et dans les royaumes environnants, rendons grâce au Très-Haut, Notre Divin Père.
La diaconesse s'approcha des premiers bancs et continua de sa voix qu'elle tentait de rendre la plus douce possible. Commençons comme chaque fois par nous confesser de nos péchés, demandons le pardon du Seigneur, implorons sincèrement sa miséricorde.
N'oubliez pas que le père Adeloas ou moi-même pouvons vous recevoir au confessional.
Jenah laissa un instant de réflexion à chacun, les hommes n'étant pas parfait, les péchés étaient nombreux même en tentant de vivre dans la vertu la plus grande et peut être que certains se décideraient à les avouer au Très-haut en demandant pardon pour leurs actes.
Chantons maintenant le Credo, refrain de la Foi Aristotélicienne, qui doit vous rapeller les principes fondamentaux de l'Eglise Aristotélicienne. Que nos voix s'élèvent vers celles de nos frères et soeurs pour le Très-Haut.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN La semaine dernière nous parlions du doute et je vous avais dit que lorsque l'on doute, le meilleur moyen de se souvenir que l'on est jamais seul et que le Très-haut veille sur nous est de regarder autour de nous, d'observer cette nature chantante qui nous entoure. Et bien aujourd'hui j'aimerais repartir de tout cela et vous parler justement de cette nature, plus globalement de la vie elle-même.
Voici un extrait du Livre des Vertus, il s'agit de la Partie II de La Création, qui se trouve dans le Livre I du Livre des vertus.
La diaconesse tout en parlant se déplacer lentement vers le pupitre sur lequel était ouvert à la page adéquate le livre dogmatique.
- Citation :
- 1 Mais Dieu était parfait, alors que Sa création était imparfaite. [...] Alors qu’il voulait aimer Sa création et être aimé d’elle en retour, elle en était incapable.
2 Dieu réunit alors l’amour qu’Il avait en Lui. Il en fit l’esprit, qui ne pouvait être ni touché, ni vu, ni senti, ni goûté, ni entendu, car il était différent de la matière. L’esprit contenait l’intelligence, composée de la raison et des sentiments. Dieu y avait mis le plus de Lui-même: la capacité de choisir et celle de ressentir. Le Très Haut associa la matière à l’esprit, pour que ce dernier puisse exister en harmonie avec le monde, et nomma le tout "vie".
[...]
5 Et sur le monde, la vie prit une multitude de formes, des plus petites aux plus grandes. Les végétaux s’emplissaient de la lumière des étoiles, couvrant ainsi le monde d’une couche de verdure. Les animaux gambadaient ou voletaient entre les végétaux. Ainsi, alors que Dieu semblait immobile, la vie se manifestait par un mouvement incessant. En effet, Dieu, étant éternel, n’était pas soumis à ce besoin perpétuel de mobilité qui faisait que la vie était sans cesse en activité. Il paraissait ainsi être immobile. Mais c’est cette action ininterrompue que Dieu aimait par dessus tout observer dans Sa création.
6 Mais Dieu n’avait pas conçu le mouvement de la vie comme une force infinie et, pour qu’il se perpétue, il fallait que l’animal broute le végétal, que le prédateur dévore la proie, et que les cadavres d’animaux pourrissent pour nourrir les végétaux. Ainsi, la mort faisait partie intégrante de la vie. Mais, pour que cela ne détruise pas Ses créatures, Dieu partagea chaque espèce en deux principes complémentaires, qu’il appela masculin et féminin. Tous deux étaient égaux et devaient se rechercher pour s’unifier, et ainsi perpétuer la vie.
Spyosu Une fois la lecture achevée, Jenah referma le Livre des Vertus et releva les yeux vers l'assemblée de paroissiens. C'est dans un sourire qu'elle entama son sermon.
Alors à l'origine seul Dieu existait, le reste n'était que néant, il n'y avait ni vide ni existence. Dieu a donc décidé de se faire Créateur pour avoir quelque chose à aimer, il créa l'Univers puis créa deux mouvements : les choses lourdes iraient vers le bas et les choses légères vers le haut. Il répartit les quatre éléments que sont l'air, le feu, l'eau et la terre en une boule qu'il nomma « monde ». Les éléments bougent constamment, alternant ordre et désordre car Dieu défit l'ordre hiérarchique en plaçant le feu au centre de la terre et l'eau dans le ciel.
Mais cette création était imparfaite car elle ne pouvait l'aimer en retour. La vie fut alors inventée, mêlant la matière à l’esprit, une chose où Dieu avait mis le plus de lui : il peut penser et ressentir, grâce à l'esprit qui est composé d'intelligence, de raison et de sentiments. De ce fait il est possible d'aimer.
La vie se retrouve sous des formes diverses et variées, du plus petit élément végétal couvrant la terre aux animaux la peuplant; elle est en perpétuel mouvement contrairement à Dieu qui semble immobile car intemporel. C'est bien ce mouvement incessant qui fait la particularité de la vie et qui en fait toute sa richesse que le Créateur aime observer. Ainsi la mort fait partie de la vie, elle est inscrite en celle-ci et pour que la vie se perpétue chaque espèce est partagée en deux principes complémentaires, le masculin et le féminin, deux principes égaux qui doivent être unis pour perpétuer la vie.
Ainsi respectons chacun des éléments de la vie qui nous entoure, de ces éléments offerts par le Créateur. Chaque partie de la vie est distincte, comme les plantes aux propriétés médicinales différentes, les oiseaux aux chants colorés, bref tout ce qui compose notre monde et participe à cette vie en continuel mouvement.
La diaconesse marqua une légère pause, avant de reprendre la suite. Bien, communions ensemble. je vous invite à venir partager le pain de l'amité, ce pain réconfortant et ce vin qui réconcilie.
Je vous remercie tous d'être venus, en attendant la messe de la semaine prochaine, je vous souhaite à tous une agréable semaine. Célébrez la vie qu'a crée le Très-Haut, profitez de ce monde qui nous entoure. Et Jenah prononça la parole qui libérait chaque paroissien, sonnant la fin de la messe dominicale. Allez dans la paix de Dieu.
Comme à son habitude la diaconesse s'avança alors dans la nef, à disposition des quelques réunis.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
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| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Lun 25 Avr - 7:01 | |
| 8ème Messe : Le sens de la vie. - Spoiler:
Dimanches 17 et 24 avril - Jenah a écrit:
- La diaconesse était fin prête, il ne manquait plus que le plus importants, les fidèles! Ainsi remonta-t-elle la nef avant de se diriger vers le bout de l'église, où il était possible par un mécanisme de cordes et rouages d'actionner les cloches de la basilique.
* Ding Dong DING DONG ding dong DING DONG *
La dame aux cheveux de jais ouvrit grand les portes de l'église laissant entrer l'air encore frais du matin, mais si doux de cette saison printannière. Elle se plaça sur le parvis attendant les premiers paroissiens qui viendraient la rejoindre. - Citation :
- La diaconesse s'installa devant l'autel et dans son houppelande modeste, ouvrit largement ses bras dirigés vers l'assemblée en signe de bienvenue. Elle accompagna ses gestes de quelques paroles élancées du bout des lèvres sur un ton bienveillant.
Bien le bonjour à toutes et tous, bienvenue une nouvelle fois en la maison du Très-Haut. Réunissons nous aujourd'hui comme les autres dimanches en son Nom, retrouvons nous tous, frères et soeurs pour Le prier.
S'avançant un peu plus vers les premiers bancs, Jenah couvait de son regard les quelques présents, la mère entrouvrit de nouveau les lèvres.
Commençons par demander le pardon de nos péchés, lavons nos cœurs de nos péchés, prions le Seigneur miséricordieux et indulgent avec honnêteté et sincérité. N'oublions pas chaque jour de pardonner nous-même à ceux qui se repentent de leurs maladresses. Jenah commença donc la prière de la confession, élançant les autres voix dans son sillage, elle avait maintenant les yeux clos et les pensées un instant fixées sur elle-même songeant aux péchés qu'elle avait pu commettre et s'en repentant.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
Les paupières de la luxovienne se soulevèrent de nouveaux, ombrelles glissant sur les émeraudes de ses yeux. La maire regarda de nouveau l'assemblée,
N'hésitez pas à prolonger un peu plus votre demande de pardon en venant nous voir, le père Adeloas ou moi-même au confessionnal. Sachez que nous restons chaque jours à votre disposition et à votre discrétion.
Bien je vous invite maintenant tous à chanter avec moi le Credo, hymne de notre Foi, qu'ainsi se trouve t-elle affirmée et renforcée.
Les paumes se rejoignirent et les paupières cachèrent de nouveau les pupilles, le visage de Jenah s'inclina vers le Très-Haut et les paroles sacrées résonnèrent parmi les hauts murs de l'église, l'emplissant de cette pieuse chaleur.
Une fois le silence revenu, en dehors de quelques chuchotis, l'officiante continua.
Comme la semaine passée nous parlions de la vie, de sa création par le Seigneur, j'aimerais aujourd'hui que l'on évoque le sens de la vie, car les créations du Très-Haut ont toujours un sens profond que l'on se doit de prendre en compte. Je vais donc vous lire un passage du Livre des Créations, le livre II du Livre des Vertus, passage s'intitulant « L'Amour ». Avant ceci laissez moi vous donnez un peu les clés pour comprendre l'extrait : Une des créatures, les Hommes décidèrent de parcourir le monde et découvrirent la grande diversité des créatures vivantes, chacunes avaient des caractéristiques et dons différents et nombreuses se pensaient les préférées de Dieu. Les Hommes ne se trouvant de talent particulier étaient persuadés d'être l'espèce la moins aimée par le Créateur. Dieu décida donc de réunir toutes les créatures du monde entier pour leur demander ce qu'est la vie, il s'agit de la question. Il leur demanda quel sens selon elles avait-Il donné à la vie. Dieu attendait la réponse d'Oane, un homme rejeté parmi les siens qui observait de nombreuses fois les étoiles en tentant de comprendre la volonté divine.
Et Jenah se mit à lire le passage faisant suite à son court récit.
- Citation :
Livre de la Création Chapitre VII - « L’amour »
[...] Parmi eux, l’humain qui portait le nom d’Oane détenait, sans en être sûr, la réponse à la question posée par le Très Haut. [...] 5 Et Dieu lui demanda: "Et toi, l’humain, n’as-tu rien à Me répondre ? J’ai ici convoqué toute Ma création pour trouver celui qui donnera la juste réponse à Ma question. Tu es venu et tu n’as pas répondu. Alors, maintenant, Je te somme de le faire !" Alors, Oane, terrifié par le ton sévère de son créateur, leva les yeux vers Lui et, d’un ton hésitant, dit: "Mais, ô Très Haut, je ne sais si ma réponse est juste..." Et Dieu lui ordonna: "Parle et je te le dirai !"
6 Alors, Oane répondit: "Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur."
7 "C’est pour cela que Tu as donné des talents plus beaux les uns que les autres à toutes Tes créatures. Chacune d’elles a sa place dans Ta création. Son talent permet à chacune d’elles de la trouver. De ce fait, il n’y a pas de créature préférée de Toi, ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous de t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créés alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste."
8 "Nous sommes certes enchaînés à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour." Alors Dieu dit: "Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce qu’était l’amour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à M’aimer et à aimer ses semblables. Les autres espèces ne savent aimer qu’elles-mêmes."
Spyosu Oane explique ici que le véritable sens de la vie est l'Amour. Même si les créatures se nourrissent les unes des autres, s'il faut chasser ou tuer, s'il faut se défendre pour vivre, toute caci n'est que besoin et non plaisir. Les créatures ne sont pas en concurrence, il n'y a pas de forts et de faibles, tous ont été crées par le Très-Haut avec des talents divers mais chacune ont bien un talent, toutes ont une place dans le monde. Oane est le premier à se placer loin de cette comparaison entre les espèces, loin de cette concurrence pour savoir qui est la plus aimée de Dieu car il a compris que le Très-Haut aime toutes ses créations. Ainsi comprenons que le Très-Haut nous aime et que nous devons l'aimer en retour pour tout ce qu'il nous offre. Cette capacité d'aimer nous vient de Lui, l'amour que nous vivons chaque jour en couple, par exemple, ou que nous ressentons pour des amis, pour notre famille à sa source en Dieu et exprimer cet amour aux autres, le leur porter, c'est Le remercier pour l'amour qu'Il nous porte et qu'Il nous a offert.
Jenah marqua une pause, laissant un peu de répit aux paroissiens réunis, leur laissant surtout le temps de s'approprier les paroles qu'elle venait de prononcer, les paroles n'étant pas éloignées de la vie réelle de tous, chacun trouvait une résonance personnelle en lui à ce sermon. Puis la diaconesse reprit de nouveau, après une grande respiration.
Partageons maintenant ce repas, communions ensemble autour du Très-Haut. Venez célébrer l'Amitié Aristotélicienne, venez partager en toute simplicité le pain et le vin qui réconfortent. Le partage est le symbole de cet amour qui donne sens à la vie.
Je vous remercie tous d'être venus, la semaine prochaine une nouvelle messe nous réunira en attendant allez porter la parole de la foi, celle de l'amitié vraie et de l'amour. Bonne semaine à venir à tous. Allez en paix!
Elle adressa alors un sourire à tous, les cloches se remirent à tinter marquant la fin de la messe. Jenah s'avança sur la nef afin de rejoindre les paroissiens et de les saluer plus personnellement.
Dernière édition par Jenah le Sam 21 Mai - 15:07, édité 1 fois | |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Sam 21 Mai - 15:06 | |
| 9ème messe : Le travail- Spoiler:
Messe des dimanches 08 et 15 mai - Citation :
Les cloches de l'église St-Abysmo de Luxeuil tintèrent dans l'air matinal, comme la semaine passée, vibrant dans le calme silence invitant tout un chacun à la réunion autour de l'amitié aristotélicienne. Jenah avait préparé l'église, allumé les cierges, vérifié les bancs, installé le livre des vertus sur son pupitre, préparé du vin de messe ainsi que le pain qui serait partagé, bref, fin prête, la diaconesse remonta la nef et ouvrit les portes de l'église. Elle patienta sur le parvis, les premiers fidèles arriveraient bientôt. Bien le bonjour ce matin, entrez, entrez... - Citation :
- Jenah, souriante, attendait sur le parvis, le soleil commençant activement sa course, il faisait déjà bien bon dans l'air matinal. Déjà une silhouette s'approchait de l'église, une fois assez près Jenah pu reconnaître Saffig arrivant vêtue de son plus bel uniforme. La soldate la saluant , la diaconesse en fit de même. Bonjour Saffig, la bienvenue en ce dimanche.
Et Saffig partit s'installer alors qu'une autre personne arrivait encore, ce dimanche promettait d'être un bien beau jour, un vaste sourire se dessinait sur ses lèvres. Bonjour Jym, tout à fait un temps idéal, nous ne pouvions rêver mieux en ce printemps! Lui aussi s'engouffra alors dans le vaste édifice tandis que Jenah attendait encore, sûre que d'autres viendraient puisque sa famille n'était pas encore arrivée.
La brunette regardait donc en direction du lac, mais c'est de l'autre côté qu'elle eut une surprise, le père Adeloas arrivant discretement, elle le salua également et attendit encore un peu, ce serait bientôt l'heure, il serait temps de débuter les prières. Voila enfin la petite tête blonde de Célia qui se profilait dans les rues, accompagnée de Sarrasin et Théo. Jenah afficha un large sourire, elle embrassa son époux et de ses mains arrangea son col, devinant qu'il avait du partir à la hâte. Bonjour mon tendre, ça va, ça va, juste à temps, allez vous installer, la messe va commencer!
Attention mes dames et mes sieurs dans un instant ça va commencer... Jenah avait un drôle d'air en tête surement le tintement des cloches qui lui rapellaient quelques choses. Elle jeta un oeil sur le parvis et la place de l'église... rien aux environs ainsi laissa-t-elle la porte ouverte pour d'éventuels retardataires et s'en retourna dans l'église jusqu'en son choeur.
La diaconesse, bras ouverts devant les paroissiens réunis, prit la parole. Bonjour à toutes et à tous, la bienvenue en ce beau dimanche de printemps en l'église St-Abysmo! Soyons réunis devant le Très-Haut entre frères, soeurs, parents, amis, comme le sont nos voisins en ce jour dominical dans les empires et royaumes.
Elle baissa de nouveau les bras, ses mains se rejoignant l'une l'autre. Commençons par demander sincèrement pardon pour nos péchés, confessons- nous au Très-Haut généreux et miséricordieux et n'oublions pas nous même d'accorder le pardon à ceux qui se repentent de leurs erreurs.
La dame Dumas entama donc avec les présents la prière de la confession.
N'hésitez pas à mener plus loin cette demande de pardon en venant vous confesser auprès du père Adeloas, ici présent, ou de moi-même, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil pour son collègue de l'Eglise Aristotélicienne. Elle laissa alors quelques instants de répits à l'assemblée, propices à la réflexion avant de reprendre sourire aux lèvres. Je vous invite maintenant, à chanter le Crédo, hymne de notre foi. Que nos voix s'élèvent ensemble vers le Très-Haut.
Les paupières s'abaissèrent sur le regard émeraude de la diaconesse, elle ne percevrait plus que cette douce prière par l'oreille et par le coeur.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN - Citation :
- Une fois le Credo récité avec les fidèles, Jenah s'avança vers le pupitre sur lequel reposait le livre des vertus, elle l'ouvrit au chapitre qui l'interessait aujourd'hui tout en commençant à présenter le sermon.
Lors de la dernière messe nous nous étions interrogés sur le sens de la vie qu'est l'amour, aujourd'hui poussons notre exploration du livre des vertus un peu plus loin, en examinant le chapitre 2 du Livre I, intitulé la Pré-histoire, et plus particulièrement l'extrait abordant le travail.
La diaconesse se mit donc à lire, tranquillement, afin que tous puissent entendre les propos du Livre des vertus.
- Citation :
- Livre de la Pré-Histoire
Chapitre II - « Le travail »
1 Le temps faisant son travail, les hommes et les femmes devinrent de plus en plus nombreux, maintenant leur amour pour Dieu et rejetant dans l’ombre La Créature Sans Nom. Celle-ci nourrissait chaque jour un peu plus son amertume et sa colère envers ce peuple tant aimé de Dieu qui lui avait pris sa place de reine de la Création. Les hommes et les femmes vivaient insouciants alors que dans l’ombre, leur ennemi préparait sa vengeance.
2 Dieu avait ordonné aux hommes et aux femmes de travailler pour assurer leur subsistance. Ce dur labeur les éloignait ainsi de l’acédie. Et les hommes et les femmes savaient être inventifs, car Dieu les avait conçus ainsi. Ils récoltaient ce qu’Il avait placé pour eux dans la nature. Ils se mirent à contrôler ces ressources afin d’assurer leur subsistance et leur vie n’en fut que meilleure.
3 Ils prirent le blé qui poussait dans la nature et le cultivèrent dans leurs champs. Le meunier transforma le blé en farine dans son moulin. Le boulanger la cuisit dans son four pour faire le pain. Ils prirent le maïs qui poussait dans la nature et le cultivèrent dans leurs champs. Ils prirent les légumes qui poussaient dans la nature et les cultivèrent dans leurs potagers. Ils cueillirent les fruits qui se trouvaient dans certains arbres et purent ainsi s’en nourrir. Le plaisir apporté par les légumes et les fruits les rendait plus agréables à côtoyer.
4 De la mer, des rivières et des lacs, ils pêchèrent du poisson. Et leur intelligence s’en trouva grandie. Ils inventèrent la barque et les poissons se firent plus nombreux encore entre leurs mains. Parfois, certains d’entre eux se réveillaient un matin sous une barque. Ils priaient alors Dieu de ce cadeau. Ils élevèrent des vaches, des cochons et des moutons dans leur pâturage, prenant soin de ces créatures qui leur avait été confiées par Dieu. Ils les nourrirent et ces créatures devinrent plus grasses.
Elle releva les yeux vers l'assemblée et reprit la parole expliquant le choix de cet extrait.
Ainsi, par ce texte nous pouvons prendre conscience des richesses de la nature que le Très-Haut a mis à notre disposition afin que nous puissions les cultiver, les elever et ainsi faire acte de travail, nous éloignant de la paresse et de l'acédie. Nous vivons chaque jour de notre travail sans tomber dans l'oisiveté, par cette activité nous nous plaçons au service de tous en travaillant à nourrir la ville de son pain, vêtir les habitants de ses vêtements, construire des barques, des outils, étudier pour aider les autres, les soigner... Variées sont les contributions de chacun à la vie en communauté et voila pourquoi ce que je dis est valable à la fois pour le travail manuel que pour le travail intellectuel.
Travailler chaque jour si cela est parfois dur ou pénible, n'oublions pas que c'est un don du Seigneur, c'est le moyen le plus noble et le plus digne que nous ayons de devenir maîtres de notre sort, c'est une part de la liberté que Dieu nous a donnée. De plus, accomplir une tâche avec courage et expérience est une source de fierté. La plus saine fierté que l'on puisse éprouver est de se sentir utile par un travail bien fait. Aucun privilège de rang ou de fortune ne donne à quelqu'un autant de confiance dans la vie et de bienveillance à l'égard d'autrui que celle d'un travail réussi au service de tous. Ainsi, si au premier abord le travail peut paraître une tâche difficile, usante, il contribue en fait à développer l’amitié aristotélicienne.
La Soeur referma le livre saint et se dirigea vers l'autel, elle se retourna vers les paroissiens réunis dans la nef, offrant un large sourire à ceux-ci.
Nous travaillons tous chaque jour au profit d'une même communauté qui nous réuni autour de l'amitié aristotélicienne,célébrons là aujourd'hui en partageant ce repas. Le partage est le symbole de l'Amitié qui réconcilie et qui donne sens à la vie.
La communion étant terminée, Jenah s'adressa de nouveau à tous. Je vous remercie tous d'être venus ce jour, la semaine prochaine une nouvelle messe nous réunira en attendant je vous souhaite une bonne semaine à tous, allez porter la parole de la foi, celle de l'amitié vraie et de l'amour. Allez en paix!
La diaconesse achevait sa messe d'un sourire, les cloches se remirent à tinter, la maire pendant ce temps s'avança dans la nef afin de rejoindre les paroissiens et sa famille qui l'attendait.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
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| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 3 Juil - 13:59 | |
| 10ème messe : St Miguaël- Spoiler:
Messe des dimanches 26 juin et 3 juillet 1459 - Citation :
- Voilà déjà plusieurs semaines qu'il n'y avait eu de messes, le père Adeloas avait dû avoir un empêchement et elle-même avait été fort occupée ces derniers-jours, mais la paroisse ne pouvait rester ainsi, sans messes ni prières. En ce matin dominical, Jenah était donc prête, debout dans le chœur de l'église, offrant son visage au Très-Haut, les yeux rivés vers le plafond du bâtiment sacré. Elle respira de tout son corps, grandement et lentement, d'un souffle apaisé. Tout était calme à cette heure-là, tout était si vide et plein à la fois, les rayons du soleil crevaient les vitraux colorés, terminant leur course sur les dalles et pavés de l'église.
La diaconesse jeta un dernier coup d'œil autour d'elle, cierges, livre, tout était prêt, il ne restait plus qu'à appeler les fidèles, les cloches tinteraient de nouveau et les paroissiens pourraient se réunir, comme tous leurs frères dans le monde, unis par la foi. La brune intima quelques ordres au second de messe qui était là quelques fois pour aider et celui-ci actionna les cordes et les cloches vibrèrent dans l'air frais du matin qui ne tarderait à se réchauffer. Jenah se plaça sur le parvis, attendant les Luxoviens qui viendraient partager un moment avec elle et surtout avec le Seigneur.
- Citation :
- Bonjour Saffig, bon dimanche à toi aussi, disait-elle dans un sourire, puis entendant des bruits de pas, son regard quitta Saffig pour apercevoir qui venait. Ah les voila, et bien ce n'est pas si mal aujourd'hui, quelques fidèles.
Elle embrassa son époux au passage puis resta encore un peu sur le parvis, quelques personnes entrèrent encore et il fut temps de commencer. Les cloches retentirent doucement cette fois, marquant le début de la messe et chacun gagna sa place, la diaconesse n'y manquant pas, traversant l'ensemble de la nef pour accéder au choeur.
Le silence s'étant fait, la diaconesse pris la parole, voix forte et douce. La bienvenue à tous en l'église St-Abysmo de Luxeuil, en la maison du Seigneur. Nous voila réunis en ce dimanche, comme nos nombreux frères dans les différentes contrées, réunis devant Dieu pour Le prier et Lui manifester notre amour. Voilà quelques temps qu'il n'y avait plus eu de messes, le père Adeloas devait s'occuper de la prochaine messe, malheureusement des soucis de santé ont dû le rattraper. Ainsi, j'aimerais qu'avant de nous confesser ou de dire le Credo, nous commencions tout de suite par lancer une prière pour le rétablissement de ce membre important de notre paroisse ainsi que pour tous les hommes et toutes les femmes dans la souffrance.
- Citation :
- Prière pour les hommes éprouvés
Frères bien-aimés, prions le Tout-Puissant d'avoir pitié des hommes dans l´épreuve : Qu´il débarrasse le monde de toute erreur, qu´il chasse les épidémies et repousse la famine, qu´il vide les prisons et délivre les captifs, qu´il protège ceux qui voyagent, qu´il ramène chez eux les exilés, qu´il donne la force aux malades, et accorde le salut aux mourants.
Tous prient en silence. Puis la prêtre dit :
Logos éternel et tout-puissant, moteur suprême qui gouverne le corps entier de l'Église, exauce les prières que nous t'adressons pour tous les ordres de fidèles qui la composent : Que chacun d'eux, par le don de ta grâce, te serve avec fidélité, par Christos et Aristote nos prophètes. Puissent Foi et Raison les guider, et que Saint Arnvald le justicier, les protège.
Elle laissa un instant à tous, pour que chacun puisse penser à Adeloas et à d'autres personnes, car qui ne connaissait pas une personne proche d'elle dans la souffrance, que ce soit la maladie, le dévoiement, la peine... Enfin la luxovienne repris.
Demandons pardon pour nos péchés, prions le Très-Haut pour Sa miséricorde et sont indulgence, excusons nous auprès de lui et auprès de ceux que l'on a pu blesser par nos actes. N'oublions pas d'agir comme Lui en pardonnant ceux qui se repentent de leurs maladresses.
La prière de la confession s'éleva alors, portée par les personnes présentes, tous récitaient ensemble, tout se faisait ainsi à la messe, dans l'unité des êtres.
Bien sur, cette demande de pardon n'est qu'une étape dans la rémission des péchés, je vous invite à réfléchir tous plus profondément à la volonté d'être pardonné au jour le jour. Les repentants peuvent venir me voir, ou voir le Père Adeloas, curé de la ville, au confessionnal.
C'est ensuite d'une voix grandement enjouée que Jenah repris la parole, elle aimait ce passage depuis bien longtemps, la diaconesse n'officiait les messes que depuis peu, mais ce moment là elle l'appréciait déjà avant, le mélange des voix autour du Credo, Credo qui résumait le dogme, qui rappelait à chacun son histoire tout en affirmant sa foi. Chantons maintenant le Crédo, affirmons notre foi en Dieu et en son Église.
[La suite demain, les retardataires peuvent encore arriver] - Citation :
- Jenah regardait chacun des paroissiens réunis ce jour, fidèles, futurs fidèles, simples croyants, l'église était un haut lieu d'accueil, d'accueil de tous dans l'amitié et le respect, la diaconesse leur adressait un large sourire. Il était maintenant venu le temps de la lecture et du sermon, elle avait cette fois choisit de parler de St Miguaël, dont la fête était passée il y a peu et avait été célébrée à Luxeuil, où habitants et voyageurs avaient été invités.
En cette semaine, j'ai décidé de vous parler de l'archange Miguaël, comme vous vous en souvenez peut être sa fête était le 7 juin, il y a peu. Ainsi, aujourd'hui nous allons pouvoir en apprendre plus sur ce Saint et le célébrer en cette messe. Les passages que je vais vous lire sont extraits du Livre I du Livre des Vertus, précisément de la partie concernant les archanges que sont : Gabriel, Galadrielle, Georges, Michel, Miguaël, Raphaëlle et Sylphaël.
Elle se plaça devant le pupitre soutenant le livre des vertus et se pencha légèrement sur le texte pour commencer la lecture.
Tout d'abord un petit extrait pour remettre les choses dans leur contexte. - Citation :
- 1. Dans la ville d’Oanylone vivait Adiguaëlle, femme de Théophile de qui elle attendait deux jumeaux. Ces enfants avaient été conçus dans l’amour le plus grand et n’avaient été entachés d’aucune luxure. Adiguaëlle était une femme généreuse toujours à l’écoute de son entourage.
Elle mit au monde deux garçons, l’un nommé Miguaël qui selon une légende signifie « donne et aime » ; l’autre Belial ce qui signifie « donnes et tu recevras ». A ce moment-là, la créature sans nom persuadait les plus pauvres d’aller tuer cette famille, l’amour qui régnait entre eux et l’amour qu’ils portaient au Très-Haut était, selon ses dires, la raison qui forçait les plus forts à mépriser les plus faibles.
Cet épisode se passe du temps de la pré-histoire à Oanylone, avant la punition, la créature Sans-Nom a de plus en plus de pouvoir dans cette ville, se laissant écouter par les hommes qui y vivent. Ceux-ci décidèrent de tuer les parents des deux jumeaux, par colère et jalousie, les enfants cachés par leur père purent survivre et furent élevé par un vieil homme sage.
Un jour, la bête Sans-Nom vint tenter Miguaël.
- Citation :
- 4. La créature sans nom vient ensuite parler à l’oreille de Miguaël mais celui-ci connaissant ses intentions ne voulut pas l’écouter car plus il se laisserait tenter, plus il serait dur de résister.
Entendant en prière, il se mit à genoux et récita la prière suivante qui sera longtemps utilisée par les clercs. « Ô Dieu Très-Haut, Père de l’humanité Et Toute-Puissance divine, Ferme mes oreilles Aux tentations Et ouvre mes yeux A l’amour sans fin que tu me donnes, Que je puisse donner à ceux qui doivent recevoir, Aimer ceux qui doivent l’être, En sachant toujours, Que si je n’étais pas là, Quelqu’un d’autre serait là pour le faire Car c’est Toi qui parle par ma bouche Et qui œuvre par mes mains. … Pardonne à mon frère et à tous les autres Ils ne savent pas ce qu’Ils font. » Par cette prière de Miguaël adressée au Très-Haut, il nous est donné un modèle. Celui d'un homme qui se sait imparfait, capable de succomber à la tentation du Sans-Nom, cet homme se tourne alors tout entier vers Dieu afin qu'Il lui montre la voie du don de soi. Le don de soi est la faculté de se sacrifier pour le bien des autres, pour la communauté, qu'il s'agisse de la communauté des fidèles, ou de la communauté politique, c'est une vertu fortemment liée à l'amour et à l'amitié. L'homme est sociable est fait partie d'un tout, c'est ce que nous rappelle ici Miguaël, en pensant aux autres et en voulant les aider et les aimer.
Ainsi, comme Aristote l'explique également, le bon aristotélicien est celui qui aide son prochain, en s'impliquant dans la vie de sa ville, implication qui peut revêtir bien des manières, cuire du pain pour tous, tisser les vêtements de chacun, faire pousser des légumes pour la communauté...s'engager envers les autres, aimer les autres. Le don de soi contribue aussi à l'amélioration de la vie dans la cité, et par ce biais, il améliore le quotidien de tous, rendant la vie plus juste.
A l'opposé du don de soi est le vice de l'orgueil, celui qui persuade que nous agissons seul et pour notre bien propre, au dessus des autres. Nous ne devons pas espérer atteindre la perfection concernant la vertu, seul Dieu est parfait, mais nous devons tendre vers Lui.
Jenah referma le Livre des Vertus et se dirigea vers l'autel sur lequel trônaient une coupe de vin et une large coupelle contenant du pain.
Bien, réunissons nous maintenant autour de l'amitié aristotélicienne, partageons le pain et le vin qui réconfortent, communions ensemble autour du Très-Haut. Le partage est le symbole de l'amour et l'amitié qui donnent sens à la vie.
Les fidèles furent invités à partager le pain et le vin, une fois tout le monde de nouveau à sa place, Jenah pu continuer par l'envoi, le dimanche commençait bien.
Je vous remercie tous d'être venus, la semaine prochaine une nouvelle messe nous réunira en attendant allez porter la parole de la foi, celle de l'amitié vraie et de l'amour. Bonne semaine à venir à tous. Allez en paix!
Elle adressa alors un sourire à tous, les cloches se remirent à tinter marquant la fin de la messe. Jenah s'avança sur la nef afin de rejoindre les paroissiens et de les saluer plus personnellement.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 21 Aoû - 4:21 | |
| Funérailles d'Adeloas. - Spoiler:
- Citation :
- Funérailles d'Adeloas.
Jenah s’était préparée tôt ce matin, aujourd’hui une cérémonie de funérailles devrait se faire, les villageois, les fidèles, les amis du défunt se réuniraient en ce lieu saint pour rendre un dernier hommage au père Adeloas. Il faudrait du courage à tous pour dire au revoir à feu cet homme et pour lui souhaiter un bon dernier voyage. Le jour s’était levé et déjà des rayons du soleil, perçaient les vitraux de l’église pour réchauffer ce jour frais de juillet, pour réchauffer les cœurs des hommes qui y entreraient.
Jenah s’affairait à la préparation, elle plaçait les cierges dans l’église, certains allumés, et d’autres éteints qui seraient allumés plus tard lors du sacrement, elle posait le Livre des Vertus sur l’autel, préparait le pain pour la communion… Des draperies noires avaient été tendues en l'honneur d'Adeloas, décorant l'église d'un noir profond et riche.
Une fois tout ceci en place elle se dirigea vers les portes de l’église, elle les ouvrit puis fit tinter les cloches. Celles-ci résonnèrent dans le vaste bâtiment mais aussi dans toute la ville, appelant les villageois à venir célébrer cet homme qui nous quittait, à venir lui rendre hommage avant de le laisser s’élever jusqu’à rejoindre le Très-Haut.
Les gens arrivèrent petit à petit, Jenah debout sur le parvis offrait un sourire chaleureux à tous, elle les remerciait de leur venue. - Citation :
- Bonjour Isabelle et bonjour Jym, merci d'être venus, Jenah souriait à Jym et Isabelle, elle le murmura quelques mots à propos de leur rôle dans la cérémonie : Bien, quand nous commencerons, les quelques chanteurs que j'ai trouvé entameront un chant et vous pourrez entrer en portant le cercueil, il se trouve là-bas non, loin, sous une tente pour le moment. Je demanderais à Sarrasin de vous aider et un autre sieur sera là également, vous serez donc quatre. Vous entrerez donc dans l'église, une fois le cercueil reposé vous pourrez vous installer à la place qu'il vous plaira et je me débrouillerais pour le reste de la cérémonie.
Merci encore.
Jenah vit justement Sarrasin arriver, elle embrassa son tendre époux et ses enfants, ils s'installèrent puis Jenah se dirigea vers eux un instant, dit moi Sarrasin, pourrais-tu donner un coup de main pour porter le cercueil? Et elle lui expliqua également comment cela se passerait.
Jenah attendrait encore un peu, espérant que des gens viennent en l'honneur de leur ancien curé. - Citation :
- Le soleil se levait de plus en plus, portant ses rayons sur le parvis, il était temps de commencer maintenant, ainsi Jenah fit signe à la chorale de commencer son chant, chant en l'honneur des morts. Les quatre porteurs amenèrent le cercueil, Jenah remercia du regard Jym, Isabelle et Sarrasin pour leur participation. Ils furent suivis par les fidèles entrant dans l'église et par l'archidiaconesse.
Jenah prenait la parole énonçant une prière avec l’aide des présents, qui répétaient à leur tour « Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami ». Tout en élançant cette prière Jenah dispose une corbeille à l’entrée afin de recueillir les dons pour les mendiants, puis elle suit le cortège.
- Citation :
- Le prêtre :Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tiens seigneur.
Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami(e).
Le prêtre : Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’et la tienne Seigneur. Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami(e).
Le prêtre : Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité. Les fidèles : Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami(e).
Le prêtre : Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est cher. Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.
Tous : Amen A la fin de la prière les voix s’unirent toutes dans un même « Amen », le cerceuil fut alors déposé devant l’autel. Des cireges et fleurs furent placées tout autour, symboles de l'amitié portée à l’homme gisant.
Bienvenue à tous, dans cette grande maison du Seigneur. Soyons ici réunis en Son nom, pour rendre hommage à notre Ami Adeloas. Pour dire adieu à cet homme exemplaire, recueillons nous autour de lui ensemble.
Jenah se prépare alors à procéder aux quatre signes, la voici déjà qui allume en silence les cierges qui sont autour du cercueil, puis elle reprend la parole : L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe notre cœur. Qu’elle éclaire maintenant la route d'Adeloas qui le conduit au Royaume de Dieu ! A l’image du cierge octroyé lors du baptême, qui a guidé Adeloas dans sa vie aristotélicienne et avec laquelle il a su à son tour guider des âmes, cette lumière qu’il a su conserver en son cœur et dans le notre, cette lumière le guidera, elle marque un nouveau commencement, l’élévation de son âme vers le Royaume du Très-Haut.
Puis Jenah prend dans sa main une croix, qu’elle dépose sur le cercueil, Adeloas, nous déposons cette croix aristotélicienne que tu portais depuis ton baptême. Cette croix est le signe qui relie Aristote et Christos, qu’elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.
Le signe de l’amitié est ensuite apporté par un ami du défunt. Celui-ci apporte une corbeille, dans lequel se trouve un médaillon d’Aristote ainsi que des offrandes déposées par les amis de l’homme, les proches ou moins proches, les luxoviens, ceux qui ont une pensée pour ce grand homme qu'était Adeloas. La corbeilles est alors placée sur le bois du cercueil.
Jenah après une courte pause, reprend la parole en ces mots : Ce sacrement nous rappelle plusieurs choses. Tout d’abord le souvenir d’un aristotélicien qui vient de nous quitter, d’un homme qui avait une histoire unique avec Dieu, d'un curé qui nous guidait tous lors de ses messes et en dehors de ces temps de prières. Cet homme qui a fait l’expérience de cette tendresse, de l'amitié.
Nous voici nombreux en ce lieu, autour d'Adeloas, pour prendre conscience de ce lien d’amour qui l’a toujours unit à Dieu, qui unit Dieu à chacun de nous, à tout instant.
Il nous est aussi rappelé que la mort viendra pour chacun de nous, pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour les autres à la force de l’âge. Le Seigneur nous prévient : « Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». Aristote nous a guidés et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés. Notre présence ici est prière. Nous invoquons Aristote, qu’il mesure les péchés de notre frère et que Christos intercède auprès du Seigneur pour qu’Il le reçoive en son Paradis.
Jenah marqua une nouvelle petite pause, laissant aux fidèles présents le temps de se recueillir, pour accepter cette nouvelle situation, Jenah ne voulait alors hâter les choses. Chacun devait avoir le temps de saluer une dernière fois Adeloas.
Comme le Crédo nous le rappelle, à chaque fois que nous le prononçons, seul Dieu est juge de notre âme, adressons lui ensemble cette prière afin que le Très-haut nous accorde le pardon de nos péchés. « Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés. » Elle prononça la prière en même temps que l’assemblée, en une harmonie raisonnant contre les hauts murs de l’église, brisant le pesant silence. Une harmonie réconfortante pour les êtres affligés présent dans l’Eglise St-Abysmo de Luxeuil.
Ecoutons maintenant cet extrait du Livre des Vertus.
- Citation :
- Oane était ravi que sa quête soit enfin arrivée à son terme. Il admirait la plaine du regard lorsqu’il s’effondra. Tous s’attroupèrent autour de lui pour lui venir en aide. Quelques uns tentaient de le maintenir dans une position presque assise, mais il était clair pour tous qu’il vivait ses derniers instants. Mais, malgré le tragique de l’événement, alors que tous étaient effarés, Oane arborait un sourire plein de sérénité.
Il dit: “N’ayez crainte, car ma mort n’est qu’un passage pour rejoindre Dieu. J’ai atteint la place que Dieu m’a réservé dans le monde et ait accompli ce qu’Il attendait de moi. La mort n’est pas pour moi la perte de la vie mais le passage vers une autre, bien meilleure. Il en sera de même pour vous si vous savez vivre dans la vertu. Alors, que vos larmes ne soient pas de tristesse mais de joie, car le Très Haut me fait le plus beau des cadeaux. Aimez Le et Il vous aimera. Adorez-Le et Il vous bénira. Vivez dans la vertu et Il vous accueillera à Ses côtés. » Jenah se tourne vers l’assemblée. Ce passage de la Pré-histoire, plus précisément du chapitre d’Oanylone nous montre Oane serein devant la mort. Celui-ci savait qu’elle arriverait un jour comme elle arrivera à tous. La mort est la fin d’une vie terrestre, mais c’est le passage vers une nouvelle vie céleste. L’âme s’élève vers le Très-Haut où elle sera jugée selon notre conduite menée lors du séjour terrestre. Oane ne craignait pas le jugement de Dieu, car il aimait Dieu et ainsi avait confiance en son Jugement. En effet nous ne devons pas craindre le Très-Haut car il nous aime, et nous devons l’aimer. Détournons-nous de la Créature tentatrice pour nous tourner vers Lui et lui consacrer notre amour. C’est cet amour là qui nous mènera au paradis Solaire.
Ce texte nous rappelle également que comme Oane, Adeloas n’aurait pas voulu nous voir triste en ce jour. Je vous invite sécher vos larmes et à vous souvenir de cet homme sous son meilleur jour. Souvenons-nous de son sourire, de sa bonté ou encore de sa bienveillance…
Elle attendit que ces paroles se gravent dans l’air emplissant ce vaste bâtiment avant de reprendre la parole.
J’invite maintenant ceux et celles qui ont connu Adeloas à venir nous dire ce qu’il était, à venir nous parler de lui, et partager avec nous tous leurs souvenirs heureux qui resteront ancrés donc nos cœurs. Jenah s’écarta de l’autel, laissant place à ceux qui voudraient intervenir. Elle observe alors les gens se levant tour à tour pour partager leurs émotions, leurs souvenirs lié à cet homme, ainsi cet homme vivrait dans le cœur de tous. - Citation :
- Elle écoute avec grande attention, et une fois la dernière personne le désirant avaient parlées, Jenah s’exprime à nouveau devant tous.
J'aimerais moi aussi partager quelques mots avec vous, sur ce qu'était Adeloas. Je l'ai connu en taverne, puis à l'archidiocèse de Besançon en décidant de lui venir en aide quant à la diffusion de la foi dans notre paroisse. C'était pour moi un homme discret, assez secret parfois, mais qui malgré sa discrétion savait être présent et bienveillant, capable d'accueillir quiconque avec le sourire et une foi inébranlable. Malgré ses occupations importantes Adeloas a toujours pris soin de préparer la messe pour que les paroissiens puissent se réunir autour du Très-Haut et c'est aujourd'hui avec lui que nous sommes une dernière fois réunis.
Bien, continuons donc ce sacrement des funérailles.
Récitons ensemble le Crédo, symbole de foi et d’amitié aristotélicienne. Que cette prière accompagne Adeloas dans son dernier voyage, qu’elle illumine sa route.
Les voix mêlées des fidèles présents et celle de Jenah s'élevèrent dans l'Eglise.
Puis Jenah reprit :
Avant de quitter la chapelle, nous allons dire un dernier adieu à notre frère Adeloas. Avec respect et affection confions-le à Dieu dans l’espérance de nous retrouver un jour auprès de lui.
Jenah marqua un moment de silence avant de continuer,Avec tous ceux qui nous ont précédés et qui vivent déjà auprès du Seigneur, avec l’immense cortège des Saints, nous lui souhaitons un bon dernier voyage à son enveloppe charnelle.
Jenah lève sa main au dessus du cercueil, en signe de bénédiction, puis le cortège doucement se dirige vers le cimetière Les gens forment alors un cercle autour de la tombe où sera ensevelit le défunt.
Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre frère dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous. Car nous espérons le revoir quand Dieu nous réunira, dans la joie de son Royaume. Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec Adeloas, à ce qu’il est pour nous, à ce qu’il est pour Dieu.
Le cercueil est alors descendu, pendant que tous se recueillent en silence. Jenah asperge ensuite le cercueil d’eau bénite prononçant ces mots : Cette eau, souvenir de ton baptême, nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant. Qu'Il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !
Enfin, chacun passe devant la tombe, jetant une poignée de terre, puis chacun peut s'en aller. Jenah reste disponible pour les fidèles, après ceci elle irait à nouveau dans l’église pour reverser les dons aux miséreux.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 18 Déc - 12:55 | |
| 11 ème messe : Saint-Nicolas - Spoiler:
- Citation :
- [Messe du 11 décembre]
En ce dimanche de fin d'année, Jenah profitant de sa présence à Luxeuil se dirigea tôt le matin vers l'Eglise St-Abysmo afin d'y préparer la messe. Une fois que tout fut bien mis en ordre et que quelques cierges furent allumés laissant danser leur flamme chatoyante sous le regard de l'archidiaconesse, Jenah traversa la nef et fit tinter les cloches, appel des fidèles, croyants, ou autres curieux luxoviens. L'église était ouverte, grande ouverte à toute personne la respectant.
- Citation :
- Face aux quelques fidèles regroupés, Jenah décida de commencer, les retardataires n'auraient qu'à prendre la messe en cours de route.
Ainsi, bras ouverts devant le peu de présent, Jenah prononça ces quelques mots. Bonjour, et bienvenue à tous une nouvelle fois dans la maison du Seigneur. En ce dimanche de décembre, où la neuge et la fraicheur règnent à l'extérieur, je vous propose de laisser la foi nous réchauffer.
Entamons donc ce temps de partage et de réflexion autour de la foi, par la prière du pardon. Commençons , si vous le souhaitez, par demander pardon pour nos péchés, prions le Très-Haut pour Sa miséricorde et sont indulgence. N'oublions pas d'agir comme lui en pardonnant à ceux qui se repentent de leurs maladresses.
La diaconesse déposa ses mains l'une contre l'autre, en signe de prière, puis levant les yeux au ciel elle se mit à énoncer la prière alors que les paroissiens réunis le faisaient de même, suivant son élocution.
Rappelez vous que cette demande de pardon n'est qu'une étape dans la rémission des péchés, ainsi je vous invite à réfléchir tous plus profondément, individuellement, à la volonté d'être pardonné. Les repentants peuvent venir me voir au confessionnal.
Après une très légère pause, l'archidiaconesse reprit. Chantons maintenant le Crédo, affirmons notre foi en Dieu et en Son Eglise, notre Eglise.
Le Crédo récité par les quelques présents s'èleva contre les hauts murs frais de l'église, gagnant tout l'espace pour le réchauffer. Jenah regardait les paroissiens un sourire certain, elle appréciait beaucoup ce moment de partage d'un même texte et imaginait leur frères et soeurs aristotéliciens, partout en les églises, réciter la même prière. - Citation :
- J'aimerais maintenant revenir sur un événement de cette semaine. Le 6 décembres, vous avez pu être plusieurs peut-être à fêter la Saint Nicolas. Il me plairait de rendre grâce et hommage à ce Saint et d'en comprendre un peu plus son histoire.
Elle se pencha alors sur le Livre des vertus.
Vous trouverez son histoire complète dans l'hagiograhie qui lui est dédiée, dans le Dogme. Et l'archidiaconesse se mit à lire, d'une voix calme.
- Citation :
- Nicolas Dury-Damour est né en mars de l'année 955 à Achouffe, en Ardenne, diocèse de Liège. [...]
En septembre 987, Geneviève retourne à Liège pour voir sa famille. Retenu par ses affaires, Nicolas reste à Achouffe. Deux semaines plus tard, il apprend que sa femme et ses deux fils sont morts noyés dans la Meuse quand le bateau qui les faisait traverser a sombré. C'est le coup fatal. Nicolas manque perdre la raison, mais sa foi le sauve ! Il est convaincu que sa femme et ses enfants vont prendre place à la droite d'Aristote. Alors, libéré de toutes contingences terrestres, il laisse là ses affaires, sa richesse et part. A ce moment, on perd sa trace.
L'accident La Légende de Saint-Nicolas, relatée par François de Villeret, nous apprend qu'au début du XIe, Nicolas vivait comme boulanger à Rochefort. Il n'avait pas de plus grand plaisir que de gâter et protéger les enfants, lui qui n'avait pas eu la chance de voir grandir les siens. Rapidement, Nicolas fait l'unanimité autour de lui pour sa gentillesse, son amabilité mais aussi son érudition, sa foi et sa piété. Il fait montre de générosité en donnant selon ses pauvres moyens. Mais l'aristotélisme n'est pas solidement ancré, à Rochefort, et Nicolas passe pour un illuminé et un naïf. Mais il n'en a cure, pardonne à qui le méprise et continue à déborder de gentillesse et de générosité.
Un jour, voulant protéger un enfant qui avait volé le boucher pour se nourrir, Nicolas reçoit un coup de couteau. Il est transporté dans sa demeure, mais il y reste seul, mourant. Le lendemain matin, un dimanche à l'heure de la messe, il reparait à l'église. Sa blessure est guérie, sans même une cicatrice. Il traverse l'allée, droit vers l'autel. Il s'y agenouille sans prêter la moindre attention au curé et commence à prier. Le silence se fait dans l'église, plus personne n'ose bouger, que ce soit les membres ou les lèvres. Et au bout de quelques minutes, Nicolas se lève et part. Pour la deuxième fois dans son existence, sa Foi lui indique une nouvelle voie à suivre. Nicolas qui a vécu entre 955 et 1021, était un homme, bon et pieux, qui souhaitait toujours aider et donner, notamment aux enfants dont il se sentait proche, n'ayant pas eu la chance de voir les siens grandir.
Saint-Nicolas est pour nous un exemple de miséricorde et de piété. Vivant toujours dans la foi malgré des périodes de doutes ou de souffrances, cet homme a su guider d'autres aristotéliciens vers cette Foi, la partager avec eux, comme nous aujourd'hui nous réunissons pour partager notre amour du Très-Haut. Saint-Nicolas a toujours pardonné à ceux qui par ignorance le prenait pour un fou, lui qui croyait seul tandis que les autres étaient perdus dans le doute.
Rappellons nous aujourd'hui sa vie, ses actes et ses paroles et tentons à notre tour de lui faire preuve de notre générosité, prions pour lui et célébrons-le.
La brune dame se dirigea alors vers l'autel et plaça devant tous le pain et le vin ainsi qu'un autre récipient plein.
Partageons en ce jour, en plus du pain et du vin, ces biscuits à la canelle. Célébrons l'Amitié comme Christos nous a invité à le faire, communions ensemble, partageons cette nourriture qui réconforte. Le partage est le symbole de l'Amitié qui réconcilie et qui donne sens à la vie.
Il allait maintenant être temps de libérer chacun, de les rendre à leurs occupations, Jenah reprit donc la parole sans tarder.
Merci à tous de votre présence. Allez en paix, bonne journée à tous!
Ainsi s'acheva la messe.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 13 Jan - 6:33 | |
| 12 ème messe : Libre arbitre- Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [Messe du 08 juillet]
En ce dimanche estival, Jenah profita d'une brêhce de temps libre dans son tout début de journée pour se rendre à l'église St-Abysmo de Luxeuil et préparer la grand messe. C'est donc tôt en ce matin qu'elle se trouvait dans les coulisses de l'église vérifiant pain et vin, puis parcourant l'église afin d'allumer les chandelles et autres cierges ornant le bâtiment sacré. Place serait faite à la lumière, à la chaleur, signifiant bien souvent l'image de l'amitié et de la fraternité qui réunissait fidèles et croyants.
Une fois que tout fut prêt, il ne restait plus qu'à lancer l'appel aux croyants, ainsi Jenah se dirigea vers les cordes liées au clocher et fit tinter ses belles enferaillées dont la mélodie résonnait dans tout le village.
L'église était ouverte, grande ouverte, laissant entrer lumière, fidèles, croyants ou autres curieux. Chacun pouvait venir en la paroisse et c'est du parvis que Jenah les accueillait d'un large sourire. - Citation :
- Peu de monde en cette matinée, quelques badauds, la médicastre, il n'y avait pas foule, cependant il était l'heure! Il fallait commencer.
Jenah traversa la nef et se posta bien droite, bras ouverts, en face des fidèles réunis. Bienvenue à tous en ce dimanche en l'église St Abysmo de Luxeuil. Célébrons à Luxeuil comme dans les autres contrées les Saints et le Très-Haut, unissons nous à nos frères et soeurs aristotéliciens.
Une légère pause se fit entendre avant que l'archidiaconesse ne reprenne. Demandons pardon pour nos péchés, prions le Très-Haut pour la rémission de nos péchés. Nous sommes imparfaits et il nous arrive à tous de commettre des péchés, les moins graves que possibles, ainsi sincèrement repensons à ceux-ci et tentons de les arranger au mieux.
La diaconesse déposa ses mains l'une contre l'autre et regardant en direction de l'Être Divin, elle prononça la prière avec les personnes réunies.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Une autre courte pause fut marquée, il était important de ne pas tout enchainer à la va vite, mais de bien laisser le temps à chacun de se plonger en lui-même. Pour le pardon de vos péchés, n'hésitez pas à venir vous confesser régulièrement, les clercs bisontins sont à votre service.
Et d'une voix plus vive la brune ajouta : Chantons maintenant ensemble le Credo.
Le chant était gai, la mélodie douce et les paroles sacrées.
Jenah regardait les paroissiens un sourire certain affiché sur ses lèvres, elle appréciait beaucoup ce moment de partage d'un même texte et imaginait leur frères et soeurs aristotéliciens, partout en les églises, réciter la même prière. - Citation :
- Jenah reprit une fois la prière achevée, toujours peu de monde en l'église, elle avait espéré quelques retardataires, cependant il n'y eu que peu de mouvements pendant ce début de messe.
J'aimerais aujourd'hui vous lire un extrait du Livre des Vertus présentant Oanylone, la ville fondée par Oane. C'est en fait deux extraits que je vais vous lire, tirés de la partie 1 de la Pré-Histoire un des chapitres du livre I.
Avant cela j'aimerais vous parler un peu d'Oane. C'est cet homme qui avait su répondre à la question du Très-Haut qui était celle de connaître le sens de la vie. Oane avait répondu avec justesse que l'amour était le sens de la vie et suite à cela le Très-Haut fit de nous, les hommes, ses enfants. Bien, commençons donc la lecture.
Et Jenah se mit à lire les lignes saintes, sa voix emplissant l'église.
- Citation :
-
Livre de la Pré-Histoire Chapitre I - « Oanylone »
1 Les humains étaient désormais les enfants de Dieu. Cela avait pour conséquence qu’ils étaient maintenant dotés d'une âme, qu'ils seraient jugés à la fin des temps en fonction de leur pratique de la vertu. [...]
2 Dieu n’intervint plus dans le monde, laissant Ses enfants vivre et prospérer. Il avait donné à la créature qu’Il n’avait pas nommée la liberté de les tenter pour qu’ils doivent avoir à choisir entre le chemin de la vertu et celui du péché. Etant omniscient, Il savait déjà comment serait leur avenir, mais il voulait que ce soit à eux de faire leurs preuves, sans les juger par avance.
3 Oane, celui qui avait correctement répondu à Dieu, était maintenant passé du statut de simple d’esprit de la communauté à guide de celle-ci. Il ne rechignait pas à la tâche. Il les conduisit à travers le monde se trouver un lieu propice à leur épanouissement.[...]
5 Oane était ravi que sa quête soit enfin arrivée à son terme. Il admirait la plaine du regard lorsqu’il s’effondra. Tous s’attroupèrent autour de lui pour lui venir en aide. Quelques-uns tentaient de le maintenir dans une position presque assise, mais il était clair pour tous qu’il vivait ses derniers instants. Mais, malgré le tragique de l’événement, alors que tous étaient effarés, Oane arborait un sourire plein de sérénité.
6 Il dit: “N’ayez crainte, car ma mort n’est qu’un passage pour rejoindre Dieu. J’ai atteint la place que Dieu m’a réservée dans le monde et ai accompli ce qu’Il attendait de moi. La mort n’est pas pour moi la perte de la vie mais le passage vers une autre, bien meilleure. Il en sera de même pour vous si vous savez vivre dans la vertu. Alors, que vos larmes ne soient pas de tristesse mais de joie, car le Très Haut me fait le plus beau des cadeaux. Aimez Le et Il vous aimera. Adorez-Le et Il vous bénira. Vivez dans la vertu et Il vous accueillera à Ses côtés.”
7 Alors, il rendit son dernier soupir. Et tous se regardèrent les uns les autres, ne comprenant pas cette sérénité qui s’affichait encore sur le visage de leur guide.
Cet extrait met en avant la valeur de liberté dont Dieu nous a fait cadeau. Ce concept est très important puisque toute notre existence est conditionnée par celui-ci : aussi bien sur terre que ce qui nous attend par la suite. En effet nous pouvons agir comme nous l'entendons selon notre libre arbitre. Dieu laisse le choix à nous, êtres humains, de se diriger vers la vertu ou de se laisser tenter par le péché. Ceci nous permet d'affirmer notre choix et de rejoindre le Très-Haut de notre propre gré en vivant de façon vertueuse.
Notre détermination et notre pensée sont absolues grâce au Très-haut et son don du libre-arbitre. Il exprime ainsi une immense confiance en nous, ses enfants, puisqu'Il nous pense capables d'évaluer notre degré de vertu et de faire les bons choix pour ne pas céder aux tentations quotidiennes et sans relâche du Sans-Nom. Notre nature même est imparfaite mais c'est à nous de faire en sorte de tendre vers Sa perfection, nous pouvons façonner nos existences de la manière qui nous semble la plus juste.
C'est donc à nous de faire honneur à cette confiance donnée par le Très-Haut, n'attendons pas que Notre Seigneur nousgronde pour nos méfaits, mais agissons pour être digne de son amour. Agissons en fils respectueux des valeurs qu'ils nous a transmis. A l'heure où les âmes se déchirent, où les hommes ne s'entendent pas se disputant, affirmons notre ferveur, affirmons notre amour et nos valeurs. Luttons non pas par les armes, ni même par les mots, mais par le coeur face à ceux qui n'offrent que mépris à leur frères, viendra alors l'heure de la prise de conscience et de la repentance.
Jenah marqua une nouvelle pause permettant à chacun de s'approprier le sermon à sa façon, par rapport à sa propre vie. Car les paroles sacrées n'était pas éloignées de la réalité, elles concernaient tout un chacun chaque jour de sa vie.
Partageons maintenant ce repas, communions ensemble. Venez célébrer l'Amitié Aristotélicienne, venez partager en toute simplicité le pain et le vin qui réconforte. Le partage est le symbole de l'Amitié qui réconcilie et qui donne sens à la vie.
Merci à vous de votre présence. Bonne semaine à tous, allez en paix.
Jenah se rendit au bout de l'église saluant les quelques présents qui s'en allaient maintenant.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 1 Mar - 13:42 | |
| 13 ème messe : Apôtre Adonia- Spoiler:
- Citation :
- [Dimanche 1 Mars 1463 - Messe dominicale- Basilique St Abysmo de Luxeuil]
C'était presque le printemps, la fraicheur se faisait moins rude en cette matinée et les arbres qui entouraient la place du parvis commençaient à reprendre forme, des bourgeons pointant sur quelques branches. La brune se dirigea sous le clocher et saisit de ses deux mains les cordages qui actionnaient les cloches de la basilique. L'appel mélodieux traversa le ciel Luxovien, sortant le village de sa torpeur matinale. Au premier jour du mois de mars, Jenah se tenait maintenant là, sur le parvis, les lèvres dans un sourire, le visage serein. Elle était prête pour célébrer l'office dominical, attendant quelques fidèles Luxoviens. - Jenah a écrit:
- Elle salua l'homme qu'elle avait croisé il y a quelques jours en taverne, puis salua les quelques autres fidèles entrants. Ensuite l'archidiaconesse traversa la nef et se plaça derrière l'autel. Ainsi la messe commença.
Mes bien chères sœurs, mes biens chers frères bienvenue en la maison du Très-Haut pour cette messe du dimanche 1er mars.
Commençons par demander le pardon, avec la prière de la confession.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Je vous invite également à penser un peu plus au pardon de vos péchés en venant vous confesser régulièrement auprès du clergé bisontin. Sachez que vous serez toujours le bienvenue. Et à l'image du Très-Haut pardonnez aussi à ceux qui se repentent.
Elle laissa là un instant de réflexion, oui des péchés chacun était amené à en commettre, s'en rendre compte puis en demander le pardon étaient par contre deux actes bien plus complexes.
Récitons maintenant le Crédo, hymne à la Foi. Que soit ainsi affirmée et renforcée notre engagement envers le Très-Haut et son Eglise.
Jenah s'approcha ensuite du pupitre sur lequel reposait le livre des Vertus, elle porta son regard sur la page ouverte, puis sur les quelques présents.
Aujourd'hui, j'aimerais vous parler de l'apôtre Adonia, dont la fête est dans deux jours seulement, c'est à dire le 3 mars. Les apôtres sont les douze personnes qui défendirent Christos lorsque celui-ci se souleva contre un sacrifice païen. Avec eux, il marcha de ville en ville répandant la bonne nouvelle, rappelant les préceptes d'Aristote à chacun. C'est avec eux qu'il créa l'Eglise que nous connaissons maintenant. Mais concentrons nous sur Adonia.
La brune se pencha alors sur le livre et lu.
- Citation :
- Son enseignement
Tout comme les autres apôtres, Adonia avait accepté de propager la parole du Très Haut. Elle diffusa cette parole autour du bassin méditerranéen puis dans des contrés beaucoup plus éloignées. Sa grande capacité à communiquer l'aida à étendre le nombre de baptisés au travers le monde.
Adonia contribua au rapprochement entre les peuples. En servant d'intermédiaire, elle les aida à se comprendre. Elle renforça ainsi la communion fraternelle autour du Livre des Vertus.
Il n'est jamais facile d'enseigner la parole du Très Haut sans que son message soit dénaturé à cause d'incompréhensions. Adonia eu dans ce domaine un rôle important à tenir. Grâce a son don, l'enseignement du Très Haut fut communiqué sans omissions, sans retranchements, sans ajouts. La parole de l'omniscient ne s'est jamais dégradé au fil des voyages et du temps.
Quelques citations :
"Allez, faites de toutes les nations des disciples du Très Haut, unis dans cette amitié aristotélicienne."
"Enseigner la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs"
"Enseignez mais avec patience, compréhension de celui qui vous écoute. Car sachez le, il n'est pas de plus réel danger que cela qui croit enseigner la vrai parole alors qu'elle n'est que détournée."
Son départ de la vie terrestre
C’est en apprenant à lire la parole d’Aristote à de jeunes garçons et filles qu’un jour elle fut arrêtée et dénoncée par le père de jumelles. Accusée de fourvoyer la jeunesse, elle fut emprisonnée à Rome pour y être torturée. Malgré la férocité des interrogatoires elle ne livra jamais à ses tortionnaires les différents lieux où la parole était écrite et enseignée. C’est épuisée qu’elle fut jugée et condamnée à la crucifixion, 15 ans après la mort de Christos. Son corps fut ensuite brûlé afin d’éviter que ses disciples viennent récupérer ses restes.
Adonia douée pour la compréhension des langues est une image du partage et de la tolérance. Elle a toujours eu cœur de partager sa Foi, d'enseigner les préceptes aristotéliciens par delà le monde, au travers des peuplades multiples. Depuis son enfance, elle avait appris nombreuses langues ayant eu contact par le biais commercial avec plusieurs peuples. Tolérantes, elle n'a jamais refusé ce contact et a souhaité même le prolonger par le partage de la Foi, par ses enseignements.
Comme elle, comme pour Christos, la solidarité ne doit point connaître de frontière. Aujourd'hui, toutes les nations ont droit au respect et leur peuple à la liberté et à notre amitié. Ceux qui s'emparent de cette liberté ne font que s'éloigner de la vertu, s'éloigner de la Foi et de la vie. Ainsi, chers paroissiens, vous apprenez peut être qu'il y a peu Poligny est tombée sous le joug d'organisations brigandes et hérétiques. Ces hommes vous diront avoir libéré Poligny, quand ils l'ont prise par les armes et assiégée, refusant aux Polinois le respect et l'amitié qu'ils méritent.
Ainsi, avant de partager l'amitié aristotélicienne par la communion, j'aimerais lancer une prière pour les Polinois.
Ô Seigneur, réconforte ces frères qui voient leur village affaibli et protège la paix de tout mal. Donne leur la grâce et la pureté, qu'ils bannissent tout ce qui est indigne de Tes éloges et contraire à tes commandements. Aide-les à combattre pour qu'ils comprennent l'importance de la paix, et s'ils se laissent envahir par le mal, chasse la Créature sans Nom de leurs cœurs et freine leur colère. Amen
Le sermon étant terminé, le livre des vertus fût refermé et Jenah adressa un large sourire à l'assemblée. Elle laissa un instant de répit aux paroissiens avant de reprendre, se dirigeant vers l'autel pour se saisir du pain et du vin.
Chers fidèles, rejoignons nous les uns les autres pour communier ensemble, au nom de l'Amitié aristotélicienne, partageons le pain qui réconforte.
Je vous remercie tous d'être venus, bonne semaine à venir à tous, profitez bien des beaux jours. Allez en paix!
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 18 Déc - 8:17 | |
| 14ème messe - Les archanges, le jugement
- Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [Messe Dominicale du 3 avril 1464]
L'archidiaconesse actionna les longs cordages, reliés aux différentes cloches. Peu à peu, une mélodie fournit s'en dégagea, se répandant aux alentours de l'église et jusque dans tout Luxeuil. Les fidèles étaient ainsi appelés à l'union, à la réunion autour de la Foi.
Les premiers fidèles arrivèrent bien vite, d'autres suivirent ensuite. Sœur Jenah attendit un moment, puis lorsqu'elle pensa que tous ceux qui le désiraient étaient présents, elle se rendit devant l'autel et ouvrit la messe. Elle avait les bras largement ouverts vers tous.
Bienvenue chers fidèles en la basilique St Abysmo de Luxeuil, en ce 3 avril 1464. Soyons réunis aujourd'hui pour la fête de tous les archanges, mais aussi pour repenser à St Abysmo, le saint patron de notre ville dont la fête était hier à peine.
Afin de rendre hommage à notre Saint Protecteur, commençons par déclamer une de ses maximes.
"C'est le devoir des forts que de porter les faiblesses de ceux qui n'ont pas cette force. "
Par ces mots, St Abysmo nous montre son abnégation en direction des plus démunis, en direction des hommes et femmes en souffrance. Il met l'accent sur l'esprit de communauté, celui qui fait qu'un fardeau ne repose plus sur soi, seul, mais sur les frères et sœurs, présents pour soutenir. St-Abysmo nous donne donc un exemple, un exemple d'une sainte vie, menée d'une main de maître dans la tolérance, la générosité et le don de soi.
Avant de passer à la suite, je tiens à vous rappeler qu'en cette basilique, repose sa chasuble marquée de la croix des Templiers, un symbole fort de son souhait de bâtir l'Eglise et de toujours la défendre.
Les bras se refermèrent d'un mouvement ample et les mains se rejoignirent, paume contre paume.
Je vous invite maintenant à réciter la prière de confession, qu'avec simplicité et honnêteté nous demandions le pardon du Très-Haut.
Les paupières tombèrent sur les émeraudes et seules les lèvres furent en mouvement, tandis que la pensée s'activait.
Les yeux se rouvrirent, parcoururent l'assemblée des fidèles d'un regard chaleureux.
N'oubliez pas que le clergé bisontin est là pour vous, nous sommes en mesure de vous entendre en confession et de vous aider à atteindre le Salut.
Légère pause, avant de reprendre plus gaiement.
Chantons maintenant le Credo, hymne à la Foi, ce chant la renforce à chaque moi. Par ce chant c'est un lien unique et singulier que vous tissez avec Notre Père.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN Le chant était beau et s'élevait dans la basilique jusqu'aux archanges et jusqu'au Seigneur. - Jenah a écrit:
- L'archidiaconesse poursuivit ensuite, avec une lecture.
Aujourd'hui, jour des archanges, nous allons lire le chapitre I de la Fin des Temps, intitulé "Le rêve". Pour rappel La fin des temps fait partie du Livre I " Le Mythe Aristotélicien", il relate le rêve que Dieu inspira à Ysupso, croyant Egyptien. Ce rêve permet de nous renseigner sur le Jugement Divin.
La clerc avança jusqu'au pupitre et se pencha au dessus du Livre des Vertus. A mesure que les émeraudes parcouraient les lignes, les lèvres prononçaient les textes sacrés.
- Citation :
- Chapitre I - « Le rêve »
1 Moi, Ysupso d’Alexandrie, pieux croyant d’Egypte, vais vous décrire la révélation qui me fut faite en songe. Cela peut paraître étrange de considérer un rêve comme une véridique prémonition, mais la lecture de mes révélations vous montrera qu’il ne s’agit pas d’un rêve ordinaire. Je remercie d’ailleurs le Très Haut de m’avoir confié la divine mission de transmettre au monde Sa volonté.
2 Mon rêve commença par une douce lumière blanche. J’avais la sensation de me réveiller et, comme au petit matin, j’émergeais petit à petit de mon état léthargique. La lumière apporta, au fur et à mesure de mon réveil imaginaire, son lot de nuances. Je finis par voir un groupe d’être humains aux grandes ailes d’oiseaux, surmontés d’un anneau lumineux. Ils resplendissaient d’amour et de douceur. Leurs regards étaient pleins de bonté et de tendresse.
3 J’avais en face de moi tous les humains qui, par leur sainte vie vertueuse, avaient accédé au statut d’anges. Sept d’entre eux dépassaient leurs compagnons par la sensation de bien-être que je ressentais en leur présence. Je reconnus sans difficulté les sept archanges bénis de Dieu: Georges, patron de l’amitié, Miguaël, patron du don de soi, Raphaëlle, patronne de la conviction, Gabriel, patron de la tempérance, Michel, patron de la justice, Sylphaël, patron du plaisir, et Galadrielle, patronne de la conservation.
4 Derrière eux, je voyais de vastes paysages idylliques. Tout resplendissait la beauté et donnait envie d’y rester pour l’éternité. Mais cela semblait bien vide. Je pouvais admirer les innombrables élus, peuplant le Paradis, sur le visage desquels s’affichait la béatitude. Voyant un tel bonheur emplir ceux qui avait vécu dans la vertu, je me réjouissais pour eux et espérais pouvoir les rejoindre.
5 Alors, j’entendis une voix dure et sereine me dire: “Ceux que tu vois ici sont ceux qui ont su gagner le Paradis, suivant la parole que J’ai confiée à Aristote et à Christos. Mais sache que l’avenir ne sera pas aussi radieux pour tous”. Je compris que c’était Dieu Lui-même qui m’adressait ce divin message. Alors, les anges me laissèrent seul, en communion avec le Très Haut. “Regarde dans la flaque d’eau à tes pieds”, me dit-Il.
6 J’y vis alors un beau pays. La douce chaleur du soleil caressait les arbres des vergers, nourrissait les épis de blé, qui se dressaient, fiers, vers le ciel, et donnait tout son amour aux légumes, qui prospéraient. Plus loin, je pouvais voir les vaches paître placidement, accompagnées de moutons gardés par leur pâtre. L’agréable brise prêtait sa force au travail du meunier en faisant tourner les ailes du moulin.
7 La mer fournissait aux pêcheurs moult poissons, afin de les nourrir, et exhalait ses senteurs rustiques mais si agréables à ceux qui savaient les apprécier. Au coeur de cette paisible vie, une ville, ceinte de murailles, fourmillait d’activité. Les artisans oeuvraient afin de fournir à la population tout ce dont elle avait besoin et les commerçants faisaient l’éloge de leur marchandises aux clients venant faire leur marché.
8 Les enfants jouaient, riant et courant le long des rues animées. Des tavernes sortaient des rires et des bruits de liquides que l’on versait dans les chopes. Un petit groupe était attroupé autour du maire, qui écoutait leurs interrogations et y répondait. Les cloches se mirent à sonner et nombre d’habitants sortirent de leurs maisons pour se rendre à la messe.
Ysupso
Ce texte nous présente les archanges, des êtres vertueux qui sont devenus des anges, les représentants même de chaque vertu. Ils respirent l'amour et la bonté et sont pour nous de véritables modèles, mais aussi des soutiens.
Les sept archanges sont : Georges, patron de l’amitié, Miguaël, patron du don de soi, Raphaëlle, patronne de la conviction, Gabriel, patron de la tempérance, Michel, patron de la justice, Sylphaël, patron du plaisir, et Galadrielle, patronne de la conservation.
Pourront les rejoindre ceux qui vivent dans la vertu, ceux qui tentent chaque jour de s'élever vers le Très-Haut et de tendre vers sa perfection. Tendre, oui, car seule le Très-Haut est parfait et nous autres, Ses enfants, ne pouvons que tenter de vivre le plus vertueusement que possible en souhaitant conserver l'amour du Très-Haut et sa fierté. C'est en gagnant le Salut que notre âme prendra sa pleine valeur.
La brune laissa quelques temps de silence, propices à la réflexion. Puis elle continua.
Aujourd'hui réunis pour et par l'amour du Très-Haut, faisons acte de communion. Partageons le pain et le vin qui réconfortent, célébrons ainsi l'Amitié.
Merci à vous de votre présence. Bonne semaine à tous, allez en paix.
La messe était dite, Jenah se rendit dans le fond de l'église afin de discuter avec quelques paroissiens.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
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| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 18 Déc - 8:19 | |
| 15 ème messe - L'unité- Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [ Dimanche 18 décembre 1464 - Messe dominicale ]
Décembre était arrivé, couvrant de sa cape blanche chaque bâtiment. Les arbres dénudés étaient maintenant parés de flocons et seuls les sapins trônaient encore majestueux de verts, leurs aiguilles bien resserrées. La clerc, dans ses bottes fourrées et entourée de sa cape marchait dans la neige qui craquelait à chaque pas. Elle se rendait à l'église comme chaque jour, mais en ce dimanche ce n'était pas seulement pour prier mais pour célébrer l'office. Une fois arrivée, elle déposa sa besace en la sacristie, puis elle attrapa le cordage près de l'entée et s'activa à faire tinter le clocher de la mélodie de l'appel. - Jenah a écrit:
- Les premiers arrivaient, entraient dans l'église paroissiale et la clerc les saluait au passage. Une fois qu'elle ne distingua plus de pas dans la rue menant au parvis, Jenah se décida à commencer l'office. La brune traversa donc l'église pour se rendre en son chœur et placée devant l'autel ouvrit largement les bras.
Bienvenue à toutes et tous en l'église St Abysmo de Luxeuil. En cette journée de mi-décembre soyons réunis pour prier le Très-Haut, comme nos frères et sœurs le sont dans toute la communauté aristotélicienne.
Petit à petit les bras se rejoignaient et les mains se retrouvèrent jointe devant le buste de l'archidiaconesse.
Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, commençons par prier Notre Père de nous pardonner nos péchés. Que dans Sa mansuétude Il nous délivre de nos péchés et nous guide vers la vertu. Repentons nous avec sincérité et humilité devant Lui, ne Lui cachons rien.
La clerc pu prononcer avec les quelques présents la prière de confession.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Je vous invite également à penser un peu plus au pardon de vos péchés en venant vous confesser. Après une très légère pause elle reprit. N'hésitez pas à venir poursuivre cette réflexion sur vos péchés au confessionnal et n'oubliez pas à votre tour d'accorder le pardon à ceux qui se repentent.
Cette fois la pause fut plus longue, chacun pourrait réfléchir un peu plus à cette proposition. La voix féminine reprit plus tard :
Récitons maintenant le Crédo, que soit ainsi affirmée et renforcée notre Foi aristotélicienne.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN La prière achevée il était temps d'aborder une lecture. La clerc avait choisi de parler d'unité.
J'aimerais vous parler maintenant, en ces temps de trouble, de l'unité. Cette valeur de partage, d'entraide, qui forme nos communautés. Pour ceci je vais vous lire un passage du Livre des vertus, extrait du livre Ier de la Vita d'Aristote et du chapitre V, "l'errance".
Jenah s'approcha alors d'un pupitre sur lequel trônait le livre des vertus ouvert, elle introduisit quelques peu le contexte avant d'entamer sa lecture.
Aristote, à l'âge de 15 ans, orphelin de père et mère fut confié à la tutelle de Proxène, vivant entre Stagire et Athènes. Aristote faisait souvent la rencontre d'humbles paysans avec lesquels Proxène travaillait. Écoutons un dialogue avec l'un d'eux.
- Citation :
- Aristote : "Mais alors, comment pouvez vous croire en la réalité de ces dieux, si vous n’avez point constaté leur existence de vous même ?"
Le paysan : "Parce qu’on m’a enseigné qu’ils existaient, et qu’il fallait que je les prie pour que ma récolte soit meilleure, et que mes vaches deviennent grasses."
Aristote : "Voilà bien une chose étrange, vous ne priez pas par amour pour le divin mais par appétit terrestre. Je pense pour ma part qu’il est irrationnel de rechercher le matériel dans le spirituel. Mais à dire vrai, il n’y a pas que ça que je trouve irrationnel dans ce que vous me dites."
Le paysan : "Que me reprocheras-tu encore ?"
Aristote : "Et bien, il y a une chose que je ne comprends pas : pourquoi donc prier plusieurs dieux ?"
Le paysan : "Ainsi que je te l’ai dit, c’est ce qu’on m’a enseigné, qu’ils étaient plusieurs, et c’est ainsi depuis la nuit des temps."
Aristote : "Voilà bien une chose compliquée inutilement. Au lieu de plusieurs divinités, ne serait-ce pas plus pratique de n’en louer qu’une seule ?"
Le paysan : "Tu commence à me courir, jeune voyageur. Je t’en pose des questions, moi ? Je te demande si tu mets des braies ou des frocs ? Maintenant, laisse moi à mes méditations."
Aristote : "Non, non, je n’en ferai rien. Tu dois d’abord admettre, brave homme, que prier un seul dieu serait plus logique. Qu’attend t-on d’un dieu, sinon qu’il soit tout puissant et omniscient, qu’il soit un ? Rendre grâce à plusieurs dieux, c’est comme fragmenter en autant de parties le pouvoir qu’un seul pourrait réunir en lui. Je crois qu’en toutes choses, l’unité est préférable à la division."
Le paysan : "Peut être."
Aristote : "Non, certainement. Le divin est un Tout unique et le divin est la perfection, donc la perfection est unité. L’unité est la forme idéale des choses. Jenah releva son regard, laissa quelques secondes de répit à son auditoire avant d'entamer d'une voie claire et calme le sermon.
Aristote nous enseigne ainsi que nous ne devons prier par précepte mais par véritable Foi, ainsi prions pour partager l'amour du Très-Haut. Nous ne devons prier qu'un seul Dieu car le Seigneur est unique, car il est le seul Être tout puissant, omniscient qui veille sur nous. Il est la perfection est ainsi ne peut être divisé, parce que l'unité est toujours préférable.
Pensons aux conflits, aux armes, qui divisent les hommes, à l'unité qui réunit ceux qui partagent les mêmes valeurs, ceux qui s'organisent en communauté créant des lois des règles à suivre pour vivre dans le calme, dans l'égalité. L'unité : c'est sur cette valeur que repose la vie en communauté. Une communauté exige certes des sacrifices, il faut donner de son temps, parfois de ses biens, mais l'avantage réside dans ce partage de l'amitié aristotélicienne. Si l'on tombe, il y a toujours quelqu'un pour nous soutenir, des frères et des sœurs pour nous relever. Si l'on se trompe, nos frères et sœurs sont là pour nous aider, pour nous rouvrir les yeux et nous ramener dans le droit chemin. L'union fait la force, mais pas une force brute. Il ne s'agit pas de faire régner la terreur du plus fort. Il s'agit d'une force éclairée par la foi, par la réflexion, la tempérance, la justice.
La brune s'interrompit alors, laissant tout un chacun réfléchir. Elle prépara ensuite le repas et invita les présents à communier.
Rejoignons nous les uns les autres pour communier ensemble, partageons le pain et le vin qui réconfortent.
Elle rompit le pain, partagea le vin, puis vint la fin de la messe.
Je vous remercie tous d'être venus, la semaine prochaine une nouvelle messe nous réunira. Celle de la Saint Noël, célébrant également Aristote et Christos. Cette messe sera donnée en la cathédrale de Besançon par le clergé bisontin réuni. En attendant allez porter la parole de la foi, celle de l'amitié vraie et de l'union. Bonne semaine à venir à tous. Allez en paix!
Elle adressa alors un sourire à tous, les cloches se remirent à tinter marquant la fin de la messe.
[hrp]Ils ont assisté à la dernière messe : Jenah Kalvin Perlot Puk_cortderleeden Tammara [/hrp]
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Lun 2 Jan - 5:10 | |
| 16ème messe - La séparation - Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [ Dimanche 1er janvier 1465 - Messe dominicale ]
Première messe de l'année, la clerc accompagnée de ses enfants s'était rendue en l'église de Luxeuil. Après une prière pour son époux éloigné, quelque part sur les eaux, la brune prépara la messe. Lorsque tout fut à sa place elle demanda à Célia et Théo de faire sonner la cloche, les premiers fidèles pourraient arriver.
Lorsque les paroissiens furent installés, la clerc commença la messe en ces mots.
Bienvenue à tous en cette nouvelle année en l'Eglise St Abysmo de Luxeuil! Je souhaitais commencer par vous souhaiter à tous une bonne année 1465 en espérant qu'elle soit plus heureuse encore que l'année qui vient de s'achever.
Un large sourire se dessinait sur le visage fatigué de la clerc. La nouvelle année commençait et elle avait encore beaucoup d'espoir.
Bien, récitons maintenant la prière de la confession. Pensons avec honnêteté à nos péchés et demandons humblement le pardon du Très-Haut. Repentons nous et n'oublions pas à notre tour d'accorder miséricorde à ce qui en font la demande sincère.
Les mains se rejoignaient, paume contre paume, et les lèvres s'agitent pour réciter la dite prière.
Les paupières qui s'étaient closes, se rouvrirent sur le regard émeraude de Sœur Jenah, puis les lèvres reprirent du service.
Chantons maintenant notre Foi, comme les autres fidèles, réunis aussi ce jour le font dans toute notre Communauté.
La brune regarda cette fois ses deux enfants, assis sur le devant, mesurant tout à fait la chance de les avoir près d'elle.
Les voix en l'église St Abysmo se mêlèrent, puis le silence se fit de nouveau, peu de temps car l'archidiaconesse reprenait de nouveau.
Aujourd'hui, en ce premier janvier, fêtons l'émancipation d'Aristote. Ecoutons, pour mieux comprendre, un extrait du Livre II Le duo prophétique, plus précisément le chapitre VII intitulé "La Rupture" de la Vita d'Aristote.
Elle se pencha sur l'ouvrage ouvert et se mit à lire.
- Citation :
- Aristote suivait l’enseignement de Platon avec avidité. Ce que le maître disait, l’élève l’intégrait comme inaltérable vérité. Les grandes capacités d’Aristote en avaient fait le disciple préféré de Platon, et lorsque le maître énonçait un principe, l’élève trouvait toujours le moyen d’en assurer l’exactitude, par quelques réflexions ou exemples bien trouvés.
Mais un beau jour, le maître et l’élève eurent leur première dissension, alors que Platon affirmait la chose suivante.
Platon : "Ainsi, les idées sont une création abstraite de notre intellect. Elles ont une existence qui leur est propre."
Aristote : "Vous voulez dire, maître, qu’il n’existe pas autant de choses que d’idées ?"
Platon : "Oui, c’est ce que je veux dire, brillant disciple."
Aristote : "Mais par là même, vous prétendez qu’il existe des choses sans qu’une idée y soit associée, et inversement."
Platon : "En effet, l’idée est le produit de la conscience, et la chose celle du réel. C’est deux objets qu’il convient de distinguer."
Aristote : "Voilà bien une proposition étrange, cher maître, de dissocier ainsi ce qui est indubitablement lié."
Platon : "Que veux-tu dire ?"
Aristote : "Et bien qu’une idée ne peut exister sans la chose à laquelle elle se réfère."
Platon : "Mais que fais-tu de l’abstraction, Aristote ?"
Aristote : "L’abstraction est une illusion, cher maître. L’idée ne vient à l’esprit que tant qu’il existe la chose. Nous sommes parties d’un tout, et si un élément devient intelligible, c’est bien parce qu’il existe."
Platon : "Mais par telle affirmation, tu nies le pouvoir créateur de l’esprit."
Aristote : "L’esprit ne fait qu’observer et constater. Les idées ne sont que la faculté de l’homme à voir ce qui l’entoure. Elles ne font que rendre intelligible l’essence des choses. Et par extension, les choses qui sont intelligibles à l’homme ne sont qu’une copie des idées qu’il s’en fait. Rien n’existe en dehors de l’intelligibilité."
Dès lors, la rupture fut consommée entre le maître et le disciple. Aristote, entretenant toutefois un respect à l’égard de Platon qu’il conserva intact jusqu’à son trépas, prit la décision de s’affranchir de son professeur, et quitta Athènes. La clerc luxovienne laissa un peu de temps à chacun pour réfléchir un peu. - Jenah a écrit:
- Après le temps de silence, la clerc reprit la parole.
Aristote a longtemps suivi les enseignements de son maître à penser Platon, mais peu à peu le disciple qu'était Aristote s'est élevé de son côté, affinant lui même son esprit. Vint alors la rupture. La dissension se fit à propos des idées et des choses intimement liées, Aristote concevant l'esprit comme ce qui saisit et identifie les choses, les analyse par notre intelligence, tandis que Platon distinguait et séparait choses et idées.
Cette étape marque un nouveau cheminement pour Aristote, non plus dans l'ombre d'un maître. C'est ce qui le poussa ensuite à fonder sa propre école. Il démontra que Dieu est unique et nota ensuite le mouvement parfait des astres, les astres étant de nature divine. Lors d'une discussion avec l'un de ses disciples le questionnant sur la morale, Aristote révéla que la nature de l’homme est de vivre en collectivité. C'est d'ailleurs à propos de l'amitié que lors d'une réception Aristote dit : "L'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. [...] Le juste milieu, celui de la vertu, c'est de savoir s'entourer d'amis véritables, de gens qui peuvent compter sur vous et sur qui vous pouvez compter. " Plus tard ces enseignements furent poursuivis par Christos.
Partageons cette amitié en partageant le pain qui réconforte. Elle rompit le pain et servit le vin. Communions ensemble.
Je vous souhaite un agréable premier dimanche, ainsi qu'une bonne semaine. Allez dans la paix de Dieu.
La messe était ainsi achevée, la brune retrouva ses enfants et ils rentreraient ensuite en leur demeure.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 15 Jan - 10:31 | |
| 17 ème messe - Ste Illinda
- Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [Messe dominicale - Dimanche 15 janvier 1465 ]
En ce frais matin de janvier, la clerc traversa dans ses bottes fourrées le parvis enneigé, tout était recouvert de cet épais manteau blanc aux reflets changeants sous les rayons d'un soleil timide. C'était aujourd'hui dimanche et la brune allait comme à son habitude prier et préparer la messe. Une fois que tout fut prêt, elle se dirigea vers les cordages qui reliaient les cloches et tira pour les actionner. La mélodie habituelle se propagea bien vite dans la ville, appelant les paroissiens.
Certains approchaient déjà et la brune les invita à s'installer rapidement, se réunissant dans la chaleur de la Foi.
Les bras largement ouverts, elle dit :
Bienvenue en ce troisième dimanche de janvier en l'église St Abysmo de Luxeuil. Prions aujourd'hui, comme nos frères et sœurs dans tous les Royaumes et Empires, le Très-Haut et les Saints. Soyons réunis pour et par Son amour.
Le visage s'ouvrit en un large sourire et les yeux passèrent sur l'assemblée ici réunie.
Commençons par nous repentir, repensons à nos erreurs et demandons au Très-Haut Son pardon, Sa miséricorde. N'oublions point à notre tour, et à Son image, de pardonner à ceux qui en font la demande avec sincérité et humilité.
Les bras se rejoignirent et les doigts s'entremêlèrent tandis que Sœur Jenah débutait la prière.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Les paupières, refermées pour la prière, s'ouvrirent dévoilant le regard émeraude.
Je vous invite également à penser un peu plus au pardon de vos péchés en venant vous confesser. Les membres du clergé bisontin sont toujours à votre écoute.
Un silence se fit alors sentir, propice à la réflexion, avant d'être coupé par l'archidiaconesse.
Chantons maintenant ensemble le Crédo, que soit ainsi affirmée et renforcée notre foi aristotélicienne.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN Les doigts se démêlèrent alors et la brune s'avança vers le grand pupitre. Le visage souriant se pencha sur le Livre des Vertus, puis se tourna vers les quelques fidèles présents.
Aujourd'hui et selon le Calendrier des Saints, nous célébrons Ste Illinda. Voila pourquoi l'extrait choisi aujourd'hui concerne son hagiographie.
Les yeux coururent sur les écritures saintes tandis que les lèvres prononçaient ces paroles :
- Citation :
- NUL ROC N’EST AUSSI SOLIDE QUE L’AMITIE ARISTOTELICIENNE
Surmonter les différences pour vivre une Foi unie.
Illinda faisait partie de ces fidèles qui connurent notre Eglise primitive, la vivant, oeuvrant sans cesse à son édification. La Réforme qui résulta de la mort du Pape Nicolas V l’affecta elle aussi, elle qui avait tant donné pour établir les fondations de notre Famille.
Des craintes l’assaillirent de voir disparaître ce qui avait été fait jusqu’alors. Elle participa aux débats passionnés qui animèrent alors l’aristotélisme, faisant porter sa voix, défendant les interrogations des fidèles. Mais jamais elle ne crut à la possibilité de quitter l’Eglise. Elle préféra rester et tenter d’imposer ses convictions au sein même de notre Famille, refusant de voir éclater un conflit entre frères.
- Citation :
- Je ne peux croire à une Eglise qui s'entre déchire après tout ce que nous avons connu...
Pensez vous réellement que ce serait rendre hommage aux fondateurs de l’Eglise que de la diviser et ainsi créer le premier conflit religieux des royaumes...? Illinda mit tout son poids dans cet épisode de la vie de notre Eglise, initiant les pourparlers entre les différents acteurs, avec pour seule vue d’unifier ces deux visions d’une même Foi pour faire avorter cette guerre fratricide... Elle fut de celle qui participèrent à l’Unité de notre Eglise, et sa joie fut grande de voir l’aristotélisme se renforcer de nouveau.
- Citation :
- Il n'y a pas de gagnant ni de perdant, il y a juste l'Eglise qui grandit et se rend plus forte.
Ne pas oublier le passé pour mieux construire l’avenir
- Citation :
- Jarkov parti, Arnvald en retraite... et tant d'autres que la mort à fauché...
Des noms qui à mon entrée au service de l'Eglise imposaient le respect et montraient surtout la véritable force de ses serviteurs non pas par des titres ou les parures, mais bel et bien par une Foi que bien peu de personnes pourraient atteindre...
Des noms qui aujourd'hui encore imposent le respect, au vu des nouvelles idées, des actions qui ont rendu notre Eglise plus importante encore...
Des noms qui dans l'avenir sombre qui se profile à l'horizon, imposeront encore le respect pour la grandeur des oeuvres accomplies afin de donner un sens aux différents mots que nous employons : bonté, générosité, altruisme, défense de la Foi, qui sans l'exemple concret que sont les vies de ces grands personnages, résonneront d’une façon bien creuse dans nos coeurs.
Un grand respect pour les fondateurs de l’Eglise habitait Illinda. Elle avait connu ces hommes, ils l’avaient accueillie, ils lui avaient transmis leur abnégation pour l’Eglise. Illinda savait ce que ces hommes avaient apporté à l’Eglise. Et tout comme elle ne souhaitait pas voir ses frères se déchirer, elle ne souhaitait pas non plus voir la mémoire de ses pères sombrer dans l’oubli.
Cette mémoire donnait à Illinda la force que tous lui connaissaient. Visionnaire, elle savait que l’Eglise connaîtrait encore l’adversité, que des suppôts de l'hérésie, se lèveraient pour entraver la marche inéluctable de notre Famille. Et Illinda savait que les épreuves que rencontrerait l’aristotélisme ne pourraient être traversées qu’en se souvenant des sacrifices réalisés par les Pères. Une fois la lecture achevée, elle fit une petite pause, laissant à tous le temps de la digestion du texte.
[hrp]Ils ont assisté à la dernière messe : Jenah Lexya.d.ormerach Perlot Puk_cortderleeden[/hrp] - Jenah a écrit:
- Sœur Jenah reprit la parole après ce moment de silence propice à la réflexion.
Mes biens chers frères, mes bien chères sœurs, cet extrait de l'hagiographie de Ste Illinda nous enseigne son combat contre la Réforme. Un combat contre la désunion, un combat mené par les mots, par la communication, par la Foi. Elle savait les difficultés que connaîtrait l'Eglise mais tachait chaque jour d'œuvrer pour sa bonne marche. C'était une clerc qui se voulait présente pour chaque fidèle, mais aussi pour ceux qui défieraient l'Eglise. Cette abnégation dont elle faisait preuve lui était inspirée par le Très-Haut et les Pères fondateurs.
Comme elle, à notre niveau, montrons nous présents. Apportons par la Foi la lumière là où le Sans Nom fait régner l'ombre, réchauffons les cœurs indécis, les cœurs égarés, réchauffons-les par la flamme de l'aristotélisme.
La brune fit une pause, espérant toujours que la Foi se renforce dans tout l'archidiocèse.
Célébrons aujourd'hui l'amitié aristotélicienne, venez, communions.
Elle rompit le pain et distribua le vin. Partageons le pain qui réconforte.
Et c'est dans la communion que la messe s'achevait,
Bon dimanche à tous, allez dans la paix de Dieu.
| |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Dim 12 Fév - 11:49 | |
| 18 ème messe - St Origène - Spoiler:
- Citation :
- [ Dimanche 29 janvier 1465 - Messe dominicale]
Sœur Jenah, s'était levée bien tôt ce matin-là, ayant un peu de mal à dormir. Elle s'était alors préparée plus tôt que prévue pour se rendre à l'église. Aujourd'hui il faudrait préparer lecture et sermon sur St Origène, puisque le calendrier coïncidait tout à fait avec ce dimanche. Affairée à la sacristie, la brune relisait le texte et revoyait ce qu'elle prévoyait de dire. Puis elle s'occupa du stock de pain et de vin. La clerc eu ensuite un peu de temps pour elle et pour le Très-Haut, puisqu'elle le passa à prier.
Enfin ce fut l'heure de la messe ainsi se dirigea-t-elle à travers la nef afin d'actionner les cordages reliés aux cloches. L'appel résonnait alors dans toute la ville informant les paroissiens du début proche de l'office. Les premiers arrivaient déjà et Jenah les salua à la grand porte.
Une fois tout le monde installé la clerc pu débuter.
Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, bienvenue en l'église St Abysmo de Luxeuil. Aujourd'hui, en cette fin janvier, fêtons particulièrement St Origène, St patron des séminaristes. Réunissons nous également pour le Très-Haut et tous les autres Saints.
Les bras largement ouverts vers l'assemblée se refermèrent et les mains jointes l'archidiaconesse était prête à prier.
Commençons par dire la prière de la confession, implorons la miséricorde de Notre Père avec sincérité et humilité. Demandons le Pardon de nos péchés et pensons à notre tour à agir avec miséricorde en accordant le pardon à ceux qui se repentent.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Les paupières qui s'étaient un instant refermées pour plus de concentration s'ouvrirent de nouveau laissant les émeraudes couvrir l'assemblée des paroissiens.
N'oubliez pas que le clergé bisontin est toujours à votre écoute, et qu'il peut vous recevoir au confessionnal pour poursuivre cette réflexion. Tant qu'à vous parler du clergé, je tenais à vous annoncer que l'équipe bisontine s'agrandit, puisque nous avons intégré il y a à peine quelques jours un nouveau procureur ecclésiastique, qui a également une formation d'inquisiteur, il s'agit de Stephan von Salem.
Elle était heureuse de compter une personne de plus à Besançon et affichait un sourire non feint.
Bien, chantons maintenant notre Foi et affirmons notre lien avec le Très-Haut.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN Les voix mélangées lors de la prière laissèrent place à un léger silence, la brune le rompit rapidemment.
Comme je vous l'ai déjà annoncé il s'agit aujourd'hui de célébrer St Origène, la lecture que je vous propose aujourd'hui est donc extraite de son hagiographie et plus précisément du chapitre II.
Le regard se pencha sur le Livre des Vertus.
- Citation :
- 1 C'est alors que l'évêque d'Alexandrie, Démétrius, rencontra Origène. Ebloui par les connaissances du jeune homme, il le plaça à la tête de l'école catéchistique d'Alexandrie.
2 Et ce fut un admirable spectacle que celui de ce jeune homme, presque de cet enfant, enseignant aux catéchumènes et aux néophytes la doctrine aristotélicienne.
3 La réputation d'Origène ne tarda pas à dépasser la limite des cercles aristotéliciens. Bientôt, on vit affluer à ses leçons des païens et des personnes qui s'étaient détournés de la foi depuis longtemps et même des hérétiques assistaient parfois à ses cours tentant de ne pas se faire voir. L'école connut alors une période de célébrité inouïe : si grande était la multitude des auditeurs qu'il fallut dédoubler les cours : Origène gardant pour lui-même l'instruction des plus avancés.
4 Le nombre de conversions fut alors très nombreux.
5 Aux étudiants, qui parfois se laissaient aller à la paresse dans la lecture des Saintes Ecritures, il leur dit :
6 "Supposons que quelqu'un souhaite acquérir une compétence ou un art, comme la menuiserie ou la médecine, pour la posséder entièrement, il ne pourra jamais lui arriver d'être ignorant au moment de s'endormir et savant à son réveil. C'est en se formant longtemps par l'enseignement reçu et par des exercices, puis par la pratique quotidienne de son art qu'il s'instruira raisonnablement à son sujet et qu'il gardera en lui la connaissance de sa discipline ; mais s'il ne l'exerce pas et s'il néglige de l'appliquer, il ne se souviendra plus que de quelques éléments, puis encore moins, et ainsi de suite... Après un long temps, tout s'en va dans l'oubli et disparaît complètement de sa mémoire. Pensons maintenant cela pour ceux, comme vous, qui se sont adonnés à la connaissance et à la sagesse de Dieu, dont la science et la pratique dépassent incomparablement toutes les autres disciplines, c'est par une étude quotidienne des Saintes Ecritures, un travail permanent que vous pourrez, au bout de votre chemin, contempler la gloire de Dieu, les mystères vous étant alors dévoilés."
[hrp]Ils ont assisté à la dernière messe : D_bane Jenah Perlot Puk_cortderleeden Tammara [/hrp] - Jenah a écrit:
- Arrivée au bout de sa lecture la clerc jeta un œil aux quelques fidèles présents, personne ne semblait dormir malgré le calme ambiant. Elle laissa un petit temps de réflexion, puis entama son sermon.
Ce texte nous illustre l'un des moments de la vie de St Origène et surtout pourquoi Origène est dit St Patron des séminaristes. L'on apprend en effet quelle source de connaissances était Origène, un jeune homme prêt à partager ses connaissances et à les expliquer et ce pour tous. C'est par ses enseignements qu'Origène a pu propager la Foi et la faire grandir jusque dans le cœur des plus sceptiques.
Une deuxième leçon nous est donnée, celle du travail et de l'application. En effet, Origène encourageait les séminaristes expliquant que les connaissances ne venaient pas d'elle-même mais demandaient à être acquises par un travail, une volonté. L'enseignement prend du temps, demande des efforts, mais ravie ensuite par le dévoilement qu'il apporte.
N'oublions donc pas, dans ces temps où le froid pourrait nous convaincre de rester chez nous, bien tranquilles, paressant auprès de l'âtre, de nous exercer, de nous appliquer à notre travail et à notre Foi.
Propageons nous aussi l'amitié aristotélicienne et partageons là aujourd'hui autour du pain et du vin qui réconfortent.
La clerc rompit alors le pain et fit signe aux fidèles de venir communier. Une fois que tout le monde fut passé, la brune reprit.
Allez dans la paix de Dieu, répandez son Amour.
Ainsi s'achevait la messe et commencerait une nouvelle semaine.
| |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Mer 15 Fév - 10:11 | |
| 19ème messe - Le miroir d'Oane (Bien/mal, morale)- Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [Dimanche 12 février 1465 - Messe dominicale]
Dimanche, nous étions déjà dimanche. La semaine passait à vive allure et voila que Sœur Jenah était de nouveau en train de préparer, en la sacristie, le sermon qu'elle ferait pour la messe. Elle était seule dans la pièce exiguë et venait de choisir le texte qu'elle lirait lors de la messe. Le miroir d'Oane, du moins un extrait, voila qui lui semblait un bon choix par les temps qui couraient. Une fois le tout prêt, elle rejoignit le chœur de l'église. La brune profita d'être seule en cet instant pour s'agenouiller en son centre. Habituellement elle priait plutôt vers une même statue chaque fois, un ouvrage de pierre qui avait su la toucher un peu plus que les autres lors de sa première venue en l'église de Luxeuil. Mais là c'est agenouillée au centre qu'elle fit sa prière.
Prière du matin
Dieu Créateur de toutes choses, je te remets cette journée ! Guide-moi dans mes actes, mes pensées les plus intimes, Toi qui sais tout, purifies-les afin qu'ils soient conformes à Ta volonté. Toi le Très Haut, qui a tout prévu, mais me laisse libre de mon destin, inspire ceux qui s’écartent de ta parole Divine, Pour qu’ils m'aident à préserver le monde.
La mère Dumas se releva ensuite, un peu difficilement cette fois, elle était allée trop vite car un vertige venait de la prendre. La brune s'appuya alors sur l'autel et attendit que cela passe pour aller sonner les cloches. Une fois fait, elle se plaça sur le parvis, emmitouflée dans sa cape d'hiver. Elle vit sa famille arriver parmi les premiers. - Jenah a écrit:
- Les trois Dumas avançaient sur le parvis et la clerc avait son regard fixé sur eux, l'ancre de sa vie était bien cette famille. Quand ils approchèrent, la brune les embrassa ne laissant pas paraître le moment de faiblesse qu'elle avait eu juste avant. Elle était fière et si elle appréciait le regard protecteur que lui portait son époux depuis le premier jour, elle ne souhaitait pas moins se montrer solide devant sa famille.
Allez donc vous placer devant, il n'y a pas foule ce matin, pourtant le temps est un peu meilleur.
Elle accueillit ensuite d'autres fidèles, puis remonta l'allée centrale pour retourner près de l'autel. Son regard glissa alors sur son cadet. Le jeune garçon n'était plus un bébé et pourtant elle avait tendance à vouloir le couvrir comme un petit oisillon. Le temps passait à une allure que la mère Dumas était incapable de mesurer.
La clerc s'adressa ensuite à tous.
Bienvenue à l'église St Abysmo de Luxeuil, soyons aujourd'hui réunies pour célébrer la Foi.
Commençons par nous repentir, prions le Très-Haut avec honnêteté et humilité et implorons Sa miséricorde. N'oublions pas d'agir comme lui en accordant notre pardon à ceux qui se repentent de leurs maladresses.
Les mains de la clerc se rejoignirent en signe de prière, puis les lèvres s'activèrent.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Cette demande de pardon n'étant qu'une étape dans la confession, je vous invite à réfléchir tous plus profondément à la volonté d'être pardonné. Le clergé bisontin est toujours à votre écoute.
La messe commençait à peine et la clerc se sentait déjà fatiguée. Elle recula donc à peine, n'étant plus au plus près de l'assemblée, pour s'appuyer discrètement contre l'autel. Après ceci elle reprit.
Chantons maintenant le Credo, affirmons notre foi en Dieu et en Son Église.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN La clerc avait fermé les yeux lors de la prière et avait bien perçu, par l'écoute, les vois de ses enfants. La brune rouvrit ensuite les yeux et se dirigea d'un pas plutôt lent vers le grand pupitre.
Aujourd'hui, c'est un extrait de l'épisode du Miroir d'Oane que je souhaite vous lire. Il s'agit là d'une réflexion sur la morale.
Elle se pencha sur le Livre des Vertus ouvert à la page nécessaire et lu.
- Citation :
- L'incertain du bien et du mal
Mais, en vérité, en dehors de la Créature et de ses serviteurs attitrés, rares sont les personnes qui savent si leurs actions sont bonnes ou mauvaises. J'ai connu un homme persuadé que le bien était ce qui faisait son bonheur et que seul l'argent pouvait l'accroitre. Aussi passa-t-il le plus clair de son temps à s'enrichir, à vendre sa femme comme esclave sexuelle à d'autres hommes pour en tirer encore plus d'argent et plus il était riche et plus il semblait heureux. Et puis, je le vis gagné par l'oisiveté et s'enivrer d'ennui car le vin était devenu sa seule source de distraction. Je le vis devenir un homme plein de fureur et de colère, et, dans ses soirées d'ivrognerie, chercher finalement à sacrifier son fils unique à Dieu. Alors, au dernier moment, alors que le couteau du père sacrificateur allait s'abattre sur la victime et qu'un infanticide allait se commettre, je ne sais quoi, mais quelque chose retint son geste, comme si soudain, l'éclat du bien et du mal venait de l'aveugler comme un métal brillant et réveiller sa conscience. Le bien, le mal, où est la frontière ? Cet homme avait voulu faire le bien et ses actes engendrèrent le mal. Il avait voulu faire le mal et le bien en était sorti. Souvent, je pense qu'en voulant faire le bien, on arrive parfois, involontairement à faire le mal.
La morale
C'est en tout cas cet épisode qui me fit prendre conscience, à moi, Oane, que des règles de vie devaient être fixées. J'inventai la morale. Tous les sentiments sont jouissifs en eux-mêmes : l'amour, la perversion, la haine. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils se transforment généralement en actes. Seulement certains comme le mal, à la fois séduisent mais également détruisent celui qui les ressent. Je listai tout ce qui me semblait pouvoir détruire ceux qui ressentent le mal et j'édictai des lois qui formèrent la base de la morale: ne pas voler, ne pas tuer, respecter son père et sa mère, ne pas témoigner faussement contre son voisin, ne pas convoiter son bien, agir avec tempérance, respecter la liberté d'autrui. Ainsi, j'incitais chacun à avoir les mêmes règles que son voisin et à avoir les moyens de distinguer plus clairement où était la frontière entre le bien et le mal. De la morale et des sept commandements qui en résultèrent, découlèrent les premières lois qui régirent la communauté. J'étais devenu à la fois chef religieux et chef politique de ma communauté; de telles responsabilités me terrifiaient et me terrifient toujours littéralement; c'est un poids énorme que Dieu m'a légué en se retirant du monde.
- Jenah a écrit:
- Après la lecture, il était temps du sermon. La brune reprit donc les idées principales de ce texte.
Cet extrait vise à nous parler de la morale. Morale, obligatoire pour pouvoir vivre ensemble et pour pouvoir vivre dans la vertu. Il nous faut en effet savoir distinguer le bien et le mal, ce qui n'est pas toujours chose aisée tant les situations que nous vivons peuvent être complexes. Voila pourquoi il faut prendre temps de recul, temps de réflexion et le temps également de demander pardon lorsque nous avons échoué à faire le bien. Nous devons également nous concentrer sur l'essentiel, sur le sens de la vie et ne pas nous laisser conduire par des distractions : argent, apparences... N'oublions pas l'essentiel qui reste invisible par les yeux mais que l'on perçoit avec le cœur.
L'archidiaconesse marqua une légère pause, son essentiel à elle était présent là devant elle. Puis elle reprit en direction de tous les présents.
Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, venez partager le pain et le vin qui réconfortent. Communions autour de l'amitié aristotélicienne.
Une fois le partage effectué entre les fidèles, chacun pu rejoindre sa place.
Répandez à votre tour l'amitié, ne perdez pas de vue l'essentiel. Bonne semaine à tous et bon dimanche. Allez en paix.
La brune fit un peu de rangement avant de rejoindre sa famille.
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Lun 6 Mar - 10:28 | |
| 20ème messe - Apôtre Adonia- Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [Messe du Dimanche 05 Mars 1465 - Célébration de l'apôtre Adonia]
La clerc s'était levée très tôt ce matin là, éveillée par la lumière matinale relayée par quelques désagréables nausées. La brune avait donc eu largement le temps, chez elle, de préparer le thème de la messe. Partagée entre la fête prochaine de St Thomas, le 7 , et la fête passée d'Adonia le 3, la Luxovienne finit par choisir l'apôtre. Elle se disait qu'à Besançon, avec le séminaire St Thomas, il y avait d'autres occasions pour découvrir l'hagiographie du saint homme. L'archidiaconesse retint par la suite un extrait et une citation, qui seraient lus. Le temps passa ainsi, la clerc s'occupait de son sermon et de la maison, puis ce fut le moment de se rendre à la messe.
Elle procéda à l'Appel des fidèles en manœuvrant avec difficulté les cordages qui actionnaient les cloches. - Jenah a écrit:
- Postée à l'entrée de l'église St Abysmo, la clerc accueillait les fidèles. Les habitués arrivèrent premiers, puis quelques fidèles complétèrent l'assemblée. Une fois quelques longues minutes passées, la brune rejoignit le chœur se disant que les derniers entreraient au cours de l'office. Ouvrant largement les bras vers les Luxoviens réunis, la brune commença.
Bienvenue chers fidèles en la maison du Très-Haut, célébrons tous ensemble la Foi, renforçons là pour mieux la répandre autour de nous.
Les bras ouverts peu à peu redescendirent. L'un vint se caler sur le ventre tendu de la brune, tandis que l'autre remuait dans l'air pour appuyer les paroles dites.
Afin de commencer cette messe, implorons le pardon du Très-Haut, repentons nous de nos erreurs, de nos emportements ou égarements. Réfléchissons à l'amour du Très-Haut et méritons Son pardon. Avouons-Lui, avec humilité et sincérité, nos fautes. Pensons également à accorder nous aussi notre pardon à ceux qui se repentent.
Les mains se rejoignirent et les lèvres entamèrent la prière.
- Citation :
Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. L'une des mains se détacha et revint près du ventre de l'officiante. Les paroles reprirent.
Comprenons bien que cette demande de pardon n'est qu'une étape de la confession, étape qu'il faut penser à poursuivre en réfléchissant clairement et profondément à nos péché et à la volonté d'en obtenir le pardon. Pour cela, les membres de l'archidiocèse de Besançon sont à votre écoute. N'hésitez pas à demander la confession, mais soyez prêts à parler avec sincérité.
Un petit temps de pause opportun fut alors laissé, chacun pourrait le temps d'un instant songer à pousser la porte du confessionnal. L'officiante se déplaça ensuite, de son nouveau pas lent.
Portons maintenant notre Foi au plus haut, chantons-la et glorifions-la, avec la prière du Credo.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN La brune appréciait ce moment là de la messe. Oh ce n'était pas un moment bien complexe, il n'y avait pas là de réflexion métaphysique à avoir, mais les voix de chacun, chaque être différent, mêlées alors en une seule, l'inspirait grandement. La prière s'acheva et il était temps de reprendre avant que le silence ne s'installe.
Mes biens chers frères, mes bien chères sœurs, aujourd'hui, en ce dimanche 5 mars, j'ai choisi de vous parler de l'apôtre Adonia. Sa fête est normalement le 3 mars, mais il n'est jamais trop tard pour la célébrer.
Elle observa alors les fidèles réunis, certains faisaient un drôle de moue, le nom d'Adonia ne leur étant pas familier, tandis que d'autres semblaient mieux connaître. Bientôt, le texte éclairerait tout le monde. - Jenah a écrit:
- La clerc reprit rapidement.
C'est donc un extrait de l'hagiographie de l'apôtre Adonia que je vais vous lire aujourd'hui. Vous pouvez bien sûr retrouver le texte complet dans le Livre des hagiographies, troisième livre du Livre des vertus. Adonia est née en Grèce, à Athènes, peu de temps après la naissance de Christos. Elle a beaucoup voyagé, elle connaissait plusieurs langues et de nombreux peuples. L'extrait que je vais vous lire relate la façon dont elle a rencontré et rejoint Christos.
Elle se tut un instant, penchant le regard sur les écritures saintes.
- Citation :
- Sa vie avec Christos
Dépitée et après maintes querelles avec son père, c’est plein de doutes et de colère qu’Adonia quitta la maison pour aller à l’extérieur de la ville. Lors de cette marche, elle fut sortie de ses pensées par un attroupement autour d’un homme que l’on disait venir du désert. Chaque personne étaient en admiration devant ses propos. Tous le contemplaient et semblaient respirer la sérénité. Adonia s’approcha pour l’écouter. Elle aussi fut subjuguée. Ses paroles parlaient d’amour, d’amitié du Très Haut…Chaque être sur terre devait suivre les chemins de la Vertu et ainsi lutter contre la bête sans nom. Subjuguée, elle s’approcha…et tendit l’oreille quand il parla d’enseignement et de se joindre à lui afin de faire passer son message à travers le monde. Elle sut alors en son for intérieur qu’elle le suivrait.
- Citation :
- Adonia dit : Je souhaite vous suivre …
Christos dit : " Vous voulez me rejoindre ? Dans ce cas ayez beaucoup d’amour dans votre cœur et suivez-moi, partagez un peu de votre temps et de vos biens le temps que vous pourrez. Par contre si vous choisissez de vous dédier à guider les autres sur la voie de l'Eglise, il faut alors que vous soyez prêts à lui donner priorité. Alors prenez de la distance par rapport à vos biens, à votre travail, à vos outils, dites au revoir à votre famille… Préférez la simplicité et l'instruction aux riches ornements et aux beaux atours. Car notre tâche nécessitera de sacrifier le bien personnel au bien collectif, mais en échange vous serez sacrée parmi les enfants de Dieu. "
Et il dit encore :
" Si votre famille ne vous comprend pas, priez pour elle, car elle n’est pas sensible au message de Dieu. Si celui qui vous embauche vous en veut, ne lui en voulez pas, et priez pour lui, car il n’est pas sensible au message de Dieu. Si vos amis vous retiennent, alors entraînez-les avec vous, afin qu’ils découvrent aussi le message de Dieu.
Elle rejoignit donc Titus, Samos et les autres apôtres aux côtés de Christos en quittant tout sur son passage. Les miracles auxquels elle assistait la confortaient chaque jour dans son choix. Sa capacité à faire passer le message du Très Haut aux différents peuples parlant des langues différentes émerveilla tout le monde. Ils avaient déjà parcourus de multiples pays quand Christos et ses disciples se rendirent à Jérusalem. La souffrance partagée en ces lieux renforça sa Foi. Une fois la condamnation prononcée et exécutée, elle décida de suivre ses compagnons d’infortune et d’aller propager le message et les valeurs d’Aristote. Leur communauté liée par l’amitié ne cessait de s’agrandir grâce aux baptêmes qu’ils effectuaient. Après une simple pause, la clerc reprit.
Adonia, devint alors apôtre, elle décida de suivre Christos, abandonnant famille, biens et travail. Elle se consacra entièrement à la Foi et à son enseignement. C'est donc de son temps et de sa volonté qu'elle donna aux autres, œuvrant pour la communauté. Etant douée en langues étrangère elle pu ainsi développer la Foi dans diverses cultures et apporter à différents peuples les enseignements d'Aristote.
Elle disait ceci : "Allez, faites de toutes les nations des disciples du Très Haut, unis dans cette amitié aristotélicienne."
Unissons-nous aujourd'hui à notre tour dans l'amitié aristotélicienne. Partageons le pain et le vin qui réconfortent.
La brune invita alors les fidèles à venir communier. Puis chacun regagna sa place le temps de la fin de la cérémonie.
Pensons à Adonia et ses enseignements. N'oublions pas nous aussi de ne pas nous concentrer sur nos biens matériels, sur nos volontés de gloires, mais offrons de notre temps pour la communauté et le bien commun.
Allez en paix!
Les élections venaient et la brune avait encore espoir que les élus ne choisissent pas de l'être pour le prestige du siège mais plutôt pour les responsabilités de celui-ci. Le bien commun devrait être poursuivi. Et c'est dans ces réflexions là que l'officiante acheva la messe.
[hrp]Ils ont assisté à la dernière messe : D_bane Jenah Leunamme Perlot Pryalie Sarrasin[/hrp]
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| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Mer 27 Sep - 2:04 | |
| 24ème messe - Ste Boulasse - Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [Dimanche 24 septembre - Messe dominicale - Basilique St Abysmo de Luxeuil]
L'automne était arrivée, fraîche et flamboyante. Au petit matin, la brume avait pris place au dessus du cour d'eau qui alimentait le lac et le port de Luxeuil et s'était développée jusque sur le parvis. Si bien que les murs de pierres décorés de l'église étaient soigneusement enveloppés. Au fil des heures, la brume se levait et les rais lumineux perçaient de plus en plus, illuminant les feuillages bigarrés de couleurs chaudes et traversant les vitraux du bâtiment sacré. A dix heure, la chaleur estivale était timidement revenue et il était temps pour chacun de se rejoindre pour prier.
La clerc se dirigea sous le clocher et fit tinter les différentes cloches, lançant l'Appel joyeux de la messe dominicale. Elle espérait voir ce jour de nombreux paroissiens, il lui semblait que quelques silhouettes se détachaient déjà des ruelles.
La brune salua les premiers fidèles, embrassa ses enfants qui étaient bien sûrs venus, Célia tenant la dernière née, Mallory, dans ses bras et Théo marchant à côté. D'autres approchèrent auxquels Jenah dit le bon jour, puis se fut temps de commencer, les derniers entreraient plus discrètement pour prendre place dans l'église.
Jenah se rendit à l'autel et proclama, les bras grands ouverts,
Bienvenue à toutes et tous, mes sœurs et mes frères, en la maison du Très-Haut. Réunissons autour de Son amour et rendons-Lui grâce. Prions aussi tous les Saints et particulièrement ce jour Ste Boulasse, dont la fête était il y a deux jours à peine, le 22 septembre.
Les mains se rejoignirent et se placèrent en signe de prière.
Comme chaque dimanche, commençons par confesser nos péchés. Repensons à nos échecs, à nos tentatives manquées de suivre la vertu. Repentons nous de nos erreurs avec sincérité et humilité, prions la Miséricorde de Notre Père.
Le visage serein se mit en mouvement, déclamant les paroles du Confiteor.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Le regard couvait alors l'assemblée, passant d'un paroissien à un autre.
N'oubliez pas de poursuivre cette réflexion sur vos péchés en vous rendant au confessionnal. J'y suis régulièrement présente afin d'écouter et de vous libérer de ce qui pèse sur votre âme.
Elle laissa judicieusement un instant de silence permettant la réflexion de tous, cela encouragerait peut être les fidèles qui n'avaient pas encore osé fréquenter le confessionnal.
Portons maintenant notre Foi au plus haut, chantons-la et glorifions-la, avec la prière du Credo.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN Les voix entremêlées le temps de la prière se turent, le silence revint mais l'archidiaconesse ne le laissa pas s'installer.
Aujourd'hui j'ai eu envie de vous parler de Ste Boulasse, puisque sa fête est toute récente. L'on entend souvent son nom prononcé, mais savez-vous vraiment ce qu'elle a apporté à la Foi? Nous allons étudier son hagiographie pour en savoir plus. - Jenah a écrit:
- Après quelques pages tournées, la brune releva les yeux du Livre des Vertus.
Voici donc l'extrait de l'Hagiographie de Ste Boulasse, vous pouvez le retrouver parmi le Livre des Hagiographies, dédié aux Saints.
Les émeraudes retrouvèrent la page ouverte et les lèvres se mirent en mouvement.
- Citation :
- Convertie et sure de sa foi, Boulasse quitta ses parents et choisi la voie de l’Eglise. Elle fut formée par un des moines qui l'avaient pris sous leur aile, fort impressionnés par sa force de conviction.
Ressentant le besoin impérieux de prêcher pour sa nouvelle foi, elle se fit ordonner secrètement prêtre en 582 , en dépit des interdictions et consciente des risques mais sure de suivre les desseins divins. Ne pouvant devenir curée, elle ouvrit une taverne « au bon croyant » où elle fit des conversions et donna des cours de catéchisme, et même dit-on, elle y aurait baptisé des croyants avec l'aide et le soutien du curé de Mâcon. Rompue aux prêches de grande écoute et gérant sa taverne de main de maître, elle eut une action missionnaire d’envergure sur la ville et convertit les masses à la vraie religion. On se souviendra longtemps de son action charitable envers les vagabonds et de l’organisation de ses quiz religieux en taverne avec ses lots de bière à gagner.
Après avoir converti la plupart des habitants de Mâcon, Boulasse ressentit le besoin de voyager et de propager le message d’Aristote. Elle dirigea ses pas et son chariot plein de pains et de vin vers le pays alamand voisin, dans le SERG actuel, , pour les initier au repas de l’amitié aristotélicienne.
Cependant les habitants furent moins réceptifs à sa prédication et elle se trouva face à un roi cruel et païen, Childehald, qui refusa de renier les faux dieux de ses pères. Ne se décourageant pas , la sainte prêcha en public, construisit la première église à Cologne et voulut créer une taverne pour faciliter sa sainte tâche missionnaire.
Mais Childehald ne l’entendit pas ainsi et prit un arrêté anti-prédication. Boulasse l’ayant enfreint, elle fut déférée par le procureur et condamnée pour haute trahison. La sentence d’éradication devait être exécutée en place publique, pour édifier la population, et en utilisant l’outil de son crime : ses saintes victuailles. Le bourreau lui fit boire de force du vin en grande quantité mais la sainte ne faiblissait pas, soutenue par Aristote, elle supportait vaillamment son martyre, tout en prêchant encore depuis l’échafaud. Childehald, fou de rage, décida d’en finir et ordonna de la noyer dans le dernier fut de Hautes-côtes de Beaune qu’il restait. Quand on retira Boulasse du fût, son visage resplendissait de bonheur. Devant ce spectacle surprenant, Childehald fut frappé de repentir et, touché par la grâce, il se converti et fit convertir tout son peuple. Ayant accompli sa tâche terrestre et ouvert la voie à la conversion des alamands, Boulasse décida de cuver tranquillement auprès du Seigneur et de rejoindre le soleil.
Depuis, Sainte Boulasse est devenu la patronne des vignerons et surtout des Taverniers et elle est encore invoquée par ceux-ci ou par leurs clients lorsqu’ils doivent faire face à une soirée harassante de travail ! Il n’est pas rare d’entendre dans nos Tavernes, l’exclamation familière et pleine d’affection pour la Sainte : « Que la Boulasse soit avec toi ! »
La voix se tut et le regard se releva de nouveau.
Ste Boulasse était une femme sure de sa Foi, pleine de conviction qui souhaitait partager celle-ci avec les autres. Elle fit donc de nombreuses prêches et n'hésita pas, sûre de suivre le dessein du Très-Haut, à braver les règles alors plus strictes de l'époque pour propager la Foi et baptiser de nouveaux fidèles, avec l'aide du curé de Mâcon, en Bourgogne. Sa place de femme ne devait faire ombre à sa force de conviction. Elle était proche du peuple et n'hésitait pas à utiliser sa taverne au service de la Foi.
Venant ensuite dans ce qui est aujourd'hui Notre Saint Empire, elle rencontra là de grandes difficultés. Avec force de courage, Ste Boulasse poursuivit tout de même son ouvrage de propagation de la Foi. Mais, elle fut arrêtée et condamnée. Elle supporta son martyr et cette telle force finit pas convaincre l'Empereur de l'époque qui se convertit ainsi que son peuple. Ste Boulasse quant à elle pu rejoindre le Très-Haut.
Sainte Boulasse est maintenant la sainte patronne des vignerons et surtout des Taverniers et l'on entend encore parler d'elle dans nos tavernes.
Tâchons donc à notre tour de vivre dans ce courage et cette conviction. Je vous invite à venir partager le pain et le vin qui réconfortent, symbole de l'amitié aristotélicienne qui lie les fidèles.
Après la communion, la clerc se replaça devant tous et dit.
Souvenez vous de Ste Boulasse et de ses dires. " Il faut boire avec modération et prier avec ferveur. " Bonne semaine à vous, Allez dans la paix de Dieu.
Ainsi s'achevait la messe dominicale.
Dernière édition par Jenah le Mer 27 Sep - 2:24, édité 1 fois | |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Mer 27 Sep - 2:16 | |
| 21ème messe - le Renouveau - Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [ Dimanche 26 mars 1465 - Eglise St Abysmo - Messe dominicale]
Sans perdre de temps la clerc se dirigea vers l'église. Elle était heureuse de retrouver sa paroisse qu'elle avait dû laisser quelques jours pour une mission hors de Luxeuil. L'occasion de découvrir les paroissiens de Dole, de mener une pastorale et la promesse d'une autre pastorale à venir. La brune n'avait pas chômé à Dole, mais les Luxoviens lui manquaient. Ce dimanche, elle avait préparé la messe, vin, pain, Livre des vertus et cierges n'attendaient plus que les fidèles. Alors, Sœur Jenah traversa l'église et se mit à actionner les longs cordages qui retenaient les cloches. L'appel se fit alors entendre dans tout le village.
Sœur Jenah accueillit les premiers fidèles.
Bienvenue à tous en la maison du Très-Haut, célébrons ensemble Son amour. - Jenah a écrit:
- Une fois quelques fidèles accueillis et après le temps d'attente habituel, la brune commença la messe, les mains jointes.
Commençons par demander sincèrement pardon pour nos péchés, confessons- nous au Très-Haut généreux et miséricordieux et n'oublions pas nous même d'accorder le pardon à ceux qui se repentent de leurs erreurs.
La dame Dumas entama donc avec les présents la prière de la confession.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.
N'hésitez pas à mener plus loin cette demande de pardon en venant vous confesser auprès des clercs de Besançon. Elle laissa alors quelques instants de répits à l'assemblée, propices à la réflexion avant de reprendre sourire aux lèvres.
Je vous invite maintenant, à chanter le Crédo, hymne de notre foi. Que nos voix s'élèvent ensemble vers le Très-Haut.
Les paupières s'abaissèrent sur le regard émeraude de l'archidiaconesse, elle ne percevrait plus que cette douce prière par l'oreille et par le cœur.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN
Une fois le Credo récité avec les fidèles, Jenah s'avança vers le pupitre sur lequel reposait le livre des vertus, elle l'ouvrit au chapitre qui l'intéressait aujourd'hui tout en commençant à présenter le sermon.
Aujourd'hui, en ce 26 mars, nous fêtons le Renouveau. Il s'agit de marquer la fin du Carême entamé à la suite du mercredi des cendres. Lisons donc le texte en rapport avec cet événement, c'est à dire un extrait de l'hagiographie de St Ânani Mhour.
La diaconesse se mit donc à lire, tranquillement, afin que tous puissent entendre les propos du Livre des vertus. Elle prenait alors appui sur le pupitre ouvragé.
- Citation :
- L’histoire de mon peuple (par Mhour)
La destruction d’Oanylone qui eut lieu le jour de Mercurii, ne fut que le début de notre punition. Nous l’avons appelé le « Mercurii des cendres ». Il y avait sept groupes parlant maintenant des langues différentes et se méfiant les uns des autres, mais très peu de nourriture... Notre groupe prit la direction du couchant et marcha quarante jours. Pendant les quarante jours nous n’avions que très peu pour nous nourrir, juste cette plante étrangement nourrissante alors qu’elle servait en principe uniquement à nourrir les cochon du maître Mayhis, et du pain trouvé sur un des navires qui avaient fui la ville et quelques poissons qui furent réservés aux enfants avant notre départ. Nous remplacions donc la nourriture par la prière, et les plaisirs par les pénitences. Le peuple se maudissait d’avoir préféré le plaisir à la prière et à la contemplation. Le quarantième jour, Oane nous apparut, ceux qui avaient vu sa statue au grand temple, le reconnurent directement et se mirent à genoux, se frappant la poitrine en le suppliant d’intercéder pour eux auprès de Dieu. Il se dirigea vers mon père, et lui dit :
- Citation :
Mhour, ton fils est le premier né depuis le jour des cendres, tu as guidé ta tribu quarante jours durant dans la privation et la prière sans jamais rien demander pour toi, sache que tes prières ont été entendues et que demain sera un jour gras pour les tiens. Vous arrêterez de vous lamenter sur les fautes des anciens, car Notre Créateur m’a dit « Je le jugerai, en fonction de la vie qu’il a menée » et non pour les fautes de ses pères. Vous devez vivre l’avenir et non pleurer le passé, sois le guide de ton peuple, et instruis ton fils pour qu’il ouvre la voie qui conduira aux prophètes. Dieu ne demande que votre amour et vous ne pouvez le lui donner que si vous vous aimez vous-mêmes, que le pardon des fautes soit donné au repentis, mais bannissez celui qui récidive contre la parole donnée. Demain est un cadeau de dieu, faites la fête car ça sera le jour du renouveau, que les quarante jours passés ne soient pas l’image de votre vie, ne cherchez pas Dieu dans la souffrance, mais souvenez vous d’avoir souffert pour ne pas le perdre. Je vais vous laisser poursuivre votre vie, reposez-vous et faites la fête avec tout ce qui vous reste de nourriture et de vin, car demain sera le jour du renouveau.
Ma tribu fit donc la fête, ceux qui avaient encore du pain le partagèrent avec leur voisin, le vin fut lui aussi partagé jusqu’à la dernière goutte, et en ce jour fut le jour premier jour gras depuis le mercurii des cendres. Tout le monde dormit comme moi, c’est-à-dire comme un gros bébé que j’étais, et en se réveillant avec le soleil les gens virent qu’il y avait une source qui coulait non loin, et un peu plus loin une oasis remplie de fruits, et d’animaux.
Au centre de l'oasis se dressait une stèle sur laquelle était fixée la tablette d'Oane, la tablette reprenant les commandements de Dieu. Cette pierre qui avait été gravée par les doigts du Créateur et confiée à la première communauté pour qu'elle n'oublie jamais qu'au-delà de l'Amour nous étions aussi liés à la loi de la Création. Cette pierre qui pourtant aurait dû disparaitre avec la cité était là.. intacte mais écrite dans une langue que désormais nous ne savions plus lire... Mais les lois du Très Haut nous n'étions pas prêts à les oublier à nouveau.
C’est donc là, près de la stèle que mon peuple s’installa en majorité. Depuis plus de quarante années de paix et de bonheur nous vivons ici, et nous prions Dieu de pardonner à ses enfants... D'autres ont continué vers la mer et par delà la mer, pour étendre la race humaine de part la création. Après la lecture elle entama quelques explications.
Après quarante jours de repas maigres et de repentances, son peuple reçoit l'apparition d'Oane. Cette apparition marqua un Renouveau. Il n'était plus temps d'expier les fautes du passé mais de vivre sereinement dans le présent autour de la prière et de l'amour sans retomber dans les péchés des anciens. La communauté devait rester soudée et tournée vers le Très-Haut, sans oublier le passé mais en le surpassant.
Nous aussi, restons soudés, unis et réunis autour de notre Foi pour le Très-Haut. Suivons Ses enseignements transmis par la suite par les prophètes Aristote et Christos. Souvenons nous de l'Histoire et évitons de tomber dans les écueils des péchés.
Ainsi, comme les premiers hommes, rejoignons nous les uns les autres pour communier ensemble, au nom de l'Amitié aristotélicienne, partageons le pain qui réconforte.
Une fois la communion passée la clerc libéra les fidèles.
Merci à tous de votre présence, passez une agréable semaine. Allez en paix.
[hrp]Ils ont assisté à la dernière messe : D_bane Jenah Leunamme Perlot Reki_de_grimaud[/hrp] 22ème messe - St Georges de Lydda- Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [ Dimanche 23 avril 1465 - Messe dominicale - Fête de St Georges de Lydda ]
Ce matin d'avril, la clerc se présenta à l'église, le ventre un peu plus arrondi que la semaine passée. Elle venait préparer son sermon et toujours entretenir les stocks de pain, vin et cierges. L'église paroissiale devait toujours être prêtre à accueillir les fidèles et croyants en nombre. Et ainsi affairée, l'heure de la messe vint rapidement. Alors, l'archidiaconesse se dirigea à l'avant de la basilique St Abysmo et actionna les grands cordages qui pendaient du clocher. Les cloches ainsi en mouvement diffusèrent l'appel dans l'air printanier de Luxeuil.
Après cet exercice physique qui la maintenait en forme, la Sœur se plaça à l'entrée de la basilique attendant les premiers fidèles afin de les accueillir en la maison du Très-Haut.
Bienvenue chers fidèles, entrez célébrer la Foi. Réunissons nous comme nos frères et sœurs dans toute l'aristotélité pour prier le Très-Haut. - Jenah a écrit:
- Quelques habitués entrèrent puis se fut l'heure de débuter, les retardataires arriveraient en cours de route la grande porte restant bien sur ouverte. La clerc laissa le parvis et traversa l'église pour se rendre près de l'autel.
Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, prions ensemble le Très-Haut et tous les saints en ce dimanche 23 avril 1465, en notre basilique St Abysmo.
La brune regarda les présents en poursuivant.
Commençons comme chaque dimanche par demander sincèrement pardon pour nos péchés, confessons- nous au Très-Haut , prions sa miséricorde. N'oublions pas nous même, à Son image, d'accorder le pardon à ceux qui se repentent.
La Sœur récita alors avec les présents la prière de la confession, abaissant ses paupières.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Les yeux s'ouvrirent de nouveau et le visage serein de la clerc se mit en mouvement,
Je vous invite à poursuivre ce moment de réflexion au confessionnal, les clercs de Besançon sont toujours à votre disposition pour vous écouter.
La pause fut légère avant la reprise.
Chantons maintenant ensemble notre Foi avec le Credo, renforçons le lien qui nous unit au Très-Haut.
Les paupières se refermèrent de nouveau, la concentration étant sur la voix qui porterait l'amour jusqu'au Très-Haut.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN Les voix se turent et le silence s'installa, le temps que la brune, enceinte, se meuve jusqu'au pupitre.
Il est temps maintenant, mes frères et sœurs, d'étudier le Livre des Vertus. Intéressons nous au livre des hagiographies et particulièrement à la vie du St Georges de Lydda qui est fêté ce jour d'avril. C'est le patron de la Chevalerie et des Gens d’Armes, il symbolise le triomphe du Bien contre le Mal, la victoire de la Foi sur la Créature sans nom, la force de la Foi et la bravoure.
Elle se pencha sur les saintes écritures et lut.
- Citation :
- Les pillards de Nahf s’étaient installés dans les marais voisins de la ville, il y avait plusieurs années, et avaient opéré des raids continuels sur la région, ravageant les récoltes et pillant les fermes. Tous ceux qui avaient tenté de leur résister eurent les yeux crevés par Nahf et ses hommes. Pour se protéger de la dévastation, les habitants décidèrent d’offrir chaque jour deux animaux en tribut pour calmer les pillards du Dragon. Cependant, vint un jour où il n’y eut plus de bêtes à sacrifier, et Nahf recommença ses ravages. Désespéré, le roi de cette contrée accepta que l’on donne chaque jour une jeune femme tirée au sort aux brigands pour satisfaire leurs vils appétits.
Les semaines et les mois s’écoulèrent, et vint le jour où la propre fille du roi, la princesse Alcyone, fut choisie pour être jetée en pâture aux pillards. Elle fut attachée à un pieu en bois face aux marais et abandonnée ainsi à son triste sort. Quelques instants après, alors qu’Alcyone pleurait à chaudes larmes, un grondement se fit entendre. Croyant sa dernière heure venue, quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit que le bruit venait, non pas des marais, mais de la plaine s’étendant derrière elle. Alcyone se tourna et pu apercevoir un cavalier de haute taille, revêtu d’une armure étincelante et portant une longue lance, qui dirigeait sa monture vers elle. Arrivé à sa hauteur, il mit pied à terre et s’approcha d’Alcyone qui pu distinguer, ainsi, la grande croix rouge qui ornait son plastron blanc. La princesse le pria de partir loin d’elle pour sauver sa vie, mais le cavalier refusa et la détacha. Il disait s’appeler Georges et qu’il consacrait sa vie à servir Dieu et à répandre Sa parole parmi les Hommes. Pour Georges, Nahf était un homme perverti la Créature sans nom, faisant preuve des Vices qu’il avait juré de combattre et d’anéantir avec l’aide des Vertus enseignées par Aristote et Christos.
Soudain, un rugissement résonna à travers les marais et cent hommes montés sur des chevaux à la robe noirâtre apparurent, avançant en colonne tel un corps gigantesque ondulant entre les flaques d’eau putride. Tous portaient des armures de mailles semblables à des écailles d’un vert olive, et brandissaient leurs épées comme des centaines de crocs acérés, prêts à se refermer sur Georges et Alcyone. A leur tête, un homme massif leur fit faire halte à quelques toises des deux silhouettes qu’il regarda furieusement. Georges n’avait jamais vu un homme aussi immonde et repoussant, sa barbe hirsute avalait la plus grande partie de son visage cuivré où seuls ses yeux injectés de sang perçaient à travers son casque de cuir. Il détourna les yeux pour se préserver de ce spectacle abject, mais sa résolution d’affronter ces pillards infâmes n’avait pas faibli. Ce texte nous montre un exemple de bravoure et de Foi, celui de St Georges qui a combattu pour la Vertu et la Foi et qui n'a jamais renoncé à son combat malgré les difficultés fortes puis son martyre. Nous assistons dans ce texte au début du combat dont l'issue sera en faveur de St Georges, en effet celui-ci n'ayant pas baissé les bras a réussi à atteindre Nahf et amener par là la fuite de la bande de malfrats qui suivaient cet homme. Il a donc pu rentrer au village avec Alcyone et en apportant la dépouille de Nahf devant le roi qui se convertit alors à la Foi aristotélicienne.
Cette victoire est un véritable symbole, le Dragon est une allégorie du Vice, la victoire de Georges est celle de la Foi sur le Mal. Victoire d'autant plus importante et forte en signification, puisque elle apportera la Lumière au royaume de Beyrouth qui se convertit à l'Aristotélicisme grâce à Georges de Lydda.
La pause fut cette fois plus longue, la clerc revenait à l'autel et prépara le pain et le vin.
Chers fidèles, montrons nous aussi notre Foi et notre désir de partage. Réunissons nous pour communier ensemble, au nom de l'Amitié aristotélicienne, partageons le pain et le vin qui réconfortent.
Une fois la communion passée la clerc libéra les fidèles.
Bonne semaine à vous tous et merci de votre attention. Allez en paix!
[hrp]Ils ont assisté à la dernière messe : D_bane Leunamme Loaven Matthias.de.sparte [/hrp] 23ème messe - St Karel- Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [ Dimanche 7 mai 1465 - Messe dominicale - Fête de St Karel ]
Le mois de mai était déjà entamé et la mélodie des cloches de la basilique St Abysmo, actionnées par Sœur Jenah, emplissait l'air doux et printanier de ce matin. La ville était réveillée depuis quelques temps maintenant et l'Appel invitait chacun, croyants et fidèles, à se réunir autour de la Foi. Une fois les cordages reposés, les cloches continuèrent un moment leur tintement et la clerc vint se poster à l'entrée, laissant l'huis largement ouvert pour accueillir les premiers arrivants.
Bienvenue chers fidèles, entrez célébrer la Foi. Réunissons nous comme nos frères et sœurs dans toute l'aristotélité pour prier le Très-Haut. - Jenah a écrit:
- Les habitués Luxoviens des messes In Gratebus étaient arrivés accompagnés de quelques voyageurs en séjour dans la paroisse. Estimant que les retardataires prendraient la messe en cours, la clerc commença. Elle traversa la nef et se plaça derrière l'autel.
Bonjour à tous en ce dimanche 7 mai, jour de la fête de Saint Karel, saint patron des prêcheurs. Soyons réunis pour prier le Très-Haut comme tous nos frères et sœurs le font en ce jour, à l'image des premiers aristotéliciens réunis autour de la tombe d'Oane.
Les mains se posèrent sur l'autel, prenant ainsi léger appui.
Commençons par prier le Très-Haut pour sa mansuétude et miséricorde. Confions-lui nos péchés, nos erreurs, repentons nous en toute sincérité et humilité. N'oublions pas à notre tour d'accorder le Pardon à ceux qui se repentent.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. Les voix se turent et la clerc reprit.
N'oubliez pas que le confessionnal vous est ouvert et que l'équipe de clercs de Besançon est à votre écoute.
Le regard couva alors chaque membre de la petite assemblée réunie en la basilique.
Nous allons maintenant chanter notre Foi en récitant le Credo.
Les mains se rejoignirent, paume contre paume et les paupières se refermèrent sur un regard chaleureux.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN La prière fut dite, il était temps de passer à l'homélie.
Comme je vous l'ai dit nous fêtons ce jour St Karel. Avant de lui rendre grâce, apprenons en un peu plus de sa vie exemplaire. Voila pourquoi je vais vous lire un extrait de son hagiographie, issue du Livre des Hagiographie parmi le Livre des Vertus.
Tout en présentant le thème du jour, la première archidiaconesse de Besançon rejoignait le large pupitre ouvragé sur lequel le Livre des vertus avait été déposé.
- Citation :
- LE COMBAT POUR LA PAIX
Menaces de guerre civiles, soulèvement en tout genre, même les plus sages voyaient leur esprit empli de colère. Pourtant, partout où il passait, dans les églises vides où il officiait ou dans les chapelles itinérantes qu’ils édifiaient et aujourd'hui effondrées, Karel ne cessait de prêcher en faveur de la paix entre les hommes. Ses appels à l'apaisement résonnaient en permanence aux oreilles des paroissiens.
- Citation :
- La situation est aujourd'hui dans notre Royaume plus que préoccupante.
La violence des actes fait que les langues se délient et que la rancoeur se déverse. J'entends ici ou là demander que des mesures soient prises dans un sens ou dans un autre, des mesures qui me paraissent lourdes de conséquences ; j'entends demander que des positions soient prises officiellement pour que s'engagent les affrontements, ce que j'entends fait trembler mon coeur....
- Citation :
- Notre Royaume ne pourrait être que perdant d'une telle déchirure. Les mots peuvent être aussi tranchants que des dagues mais leurs coups ne sauraient être aussi mortels...
Je prie de toute mon âme pour qu'une solution soit trouvée mais je sais que cela n'est possible que si les nobles gens que vous êtes arrivent à apporter un peu de paix en leurs esprits...
Les fidèles n'attendaient souvent qu'un signe de l'Eglise à laquelle ils appartenaient et souvent ces mots leur donnaient la force de combattre pour la paix. Et même si les puissants belliqueux n'avaient que peu d'échos de cette volonté des humbles d'éviter les luttes, les ravages de la guerre s'arrêtèrent pourtant aux portes de ceux qui écoutaient la Parole portée.
Mais si le siècle était troublé, les travées de Rome l'étaient tout autant. Sa Sainteté Nicolas V mourut à la fin de l'année 1454 et tous attendaient de son successeur qu'il trace sa voie dans celle de celle du défunt pape.
L'ENGAGEMENT THOMISTE - TENDRE LA MAIN
La réforme et le refus du schisme
Cependant, le Pape Eugène V, dès son accession au trône pontifical engagea une réforme dogmatique d'importance qui aurait pu avoir pour effet de minorer l'exemple de la vie de Christos. Certains prêtres se levèrent et refusèrent d'abandonner ce qui avait été édifié jusqu'alors. Après d'âpres débats dans les jardins du Vatican, Karel, aux côtés d'Abysmo, de Leto2, de Lorgol et de Trufaldini, suivit Himérius dans la grande aventure de l'Eglise Conservatrice Aristotélicienne (ECA).
Luttant pied à pied contre ce qu'il considéraient comme une trahison, mis au ban de leur Famille, ces hommes défendirent leur Foi sans faillir. Mais lourdes étaient les peines qui accompagnaient ce combat permanent et atroces les déchirures qui régnaient en l'Eglise. Les menaces de schisme pesaient sur l'aristotélisme.
Appelant à la Raison et à la Foi qui unissait les frères et les soeurs qui se déchiraient Karel, ne pouvant accepter que l’Eglise soit atteinte en son sein, lança alors un appel à la réconciliation, refusant de céder aux velléités de division de certains et déployant de grands efforts de diplomatie afin que les différences de chacun puissent être accepter.
- Citation :
- Oeuvrons pour un rapprochement des soeurs déchirées et n’attisons pas des troubles déjà fort grands.
Ne portons pas l'opprobre sur les paroles de nos frères et soeurs, quelle que soit leur position, quelle que soit la dureté de leur propos mais faisons en sorte que les mains se tendent et soient saisies.
Cet appel fut entendu par les pères de l'Eglise et fut alors fondée la Congrégation de Saint-Thomas, qui occupe depuis lors une place à part entière au sein de l'Eglise aristotélicienne et dont Karel fut le premier recteur. Celui-ci, fort de cette expérience s'engagea toujours pour que nul frère ne soit jamais abandonné au bord du chemin.
- Citation :
- Les lèvres peuvent servir le bien ou le mal, proférer des mensonges ou de sages enseignements, mais rappelons nous que l’homme juste et bon ne maudit pas ses ennemis. Notre Famille, comme chacune, possède ses brebis galeuses, mais gardons nous de les juger et cherchons plutôt à les ramener dans le juste chemin.
- Jenah a écrit:
- Saint Karel est le Saint patron des précheurs, il est également un bâtisseur de l'Eglise notamment pour son rôle vis à vis de la réforme et du refus du schisme. En effet Saint Karel a beaucoup œuvré pour l'unité et la paix. Il a prêché de nombreuses fois pour amener l'apaisement des esprits et éviter de violentes et sanglantes batailles, ainsi que de désastreux déchirements.
Rappelons nous donc son exemple, d'humilité et d'unité et tâchons de l'appliquer du mieux que nous pouvons chaque jour.
Elle invita ensuite les fidèles à communier.
Bien chers frères, bien chères sœurs, communions ensemble. Partageons le pain et le vin qui réconfortent.
Chaque fidèle pu ainsi partager.
Je vous souhaite une bonne semaine, allez dans la paix de Dieu!
| |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Lun 20 Nov - 11:03 | |
| 24 ème messe - St Polin, persévérance et courage - Spoiler:
- Citation :
- [ Messe du Dimanche 19 novembre 1465 - Eglise St Abysmo de Luxeuil ]
La cure de Luxeuil n'étant In Gratebus toujours pas remplie, les prières étant en cours, la messe ne pouvait être dites que Res Parendo, ce qui ne découragea pas la clerc pour autant. Ainsi, en ce dimanche matin se trouvait-elle assise à la petite table qui meublait la sacristie pour étudier l'hagiographie d'un Saint fêté la veille afin de préparer le sermon. Une fois le tout bien prêt et comme il était dix heures, la brune se dirigea vers les cordages qui reliaient les différentes cloches et fit tinter l'Appel. L'archidiaconesse ouvrit ensuite la porte de l'église, invitant les fidèles et autres croyants à venir s'unir autour du Très-Haut.
Paroissiens, paroissiennes, fidèles et croyants, entrez dans la Maison du Très-Haut. Célébrons ensemble l'amitié Aristotélicienne.
Quelques fidèles arrivaient déjà, habitués à ce rassemblement dominical. Une fois l'église assez remplie, la mère Dumas se dirigea vers l'autel et commença la messe.
Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, bienvenue en l'église St Abysmo. Soyons réunis aujourd'hui pour célébrer l'amitié aristotélicienne, prions ensemble pour l'amour du Très-Haut.
Les bras étaient largement ouverts, en direction de l'assemblée. Peu à peu ils se refermaient pour que les mains se rejoignent en signe de prière.
Commençons par demander le pardon du Très-Haut, confions-lui nos doutes, nos erreurs, repentons nous avec sincérité et humilité. Ne Lui cachons rien et livrons nous entiers pour demander Sa miséricorde.
- Citation :
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. N'oubliez pas de poursuivre cet instant de confession en vous rendant régulièrement au confessionnal, c'est là la clé pour vivre en harmonie avec le Très-Haut.
La clerc passa ensuite à la seconde prière.
Chantons le Credo, hymne à la Foi il rappelle et affirme le lien que nous avons avec Notre Père.
- Citation :
- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN La clerc profitait encore un dernier instant de la mélodie offerte par ces voix entremêlées, puis une fois les sons complètement éteints, elle coupa le silence par de nouveaux propos.
Aujourd'hui, j'aimerais vous présenter un Saint, fêté le 18 novembre, donc hier à peine. Il s'agit de St Polin de Langres, dit le Persévérant. Langres est une ville de Champagne, un duché du Royaume de France, voisin de notre Franche-Comté. St Polin y est né. Ecoutez donc un extrait de son Hagiographie.
Elle se pencha sur les Saintes Ecritures et en fit la lecture.
- Citation :
- I/ L'enfance heureuse
Polin naît en l'an de Grâce MXLVII de notre Seigneur dans la paroisse de Langres, en Champagne. Il est le second fils et le troisième enfant d'Albert et Catherine de Langres, Seigneurs de la ville. Il grandit au sein du château familial et des terres avoisinantes, dans un milieu de petite noblesse où il ne manqua jamais de rien et, très tôt il dévoila sa persévérance, ne se résignant jamais et allant toujours au bout de ce qu'il entreprenait ; comme le prouve cet épisode de son enfance :
Vers ses dix ans, alors qu'il était près d'une rivière en promenade avec son frère et sa sœur aînés, il vit sur la berge d’en face un objet brillant au soleil. Il décida de traverser la rivière pour aller chercher cet objet, malgré les mises en garde et les recommandations de ses aînés. Tant bien que mal, manquant se noyer à plusieurs reprises, il parvint à franchir la rivière et arriva tout trempé de l'autre côté. Il découvrit alors que l'objet de son désir n'était qu'un simple outil en métal qui reflétait les rayons du soleil. Bien que déçu par sa découverte, il fut fier d'avoir réussi à traverser la rivière et d'être allé jusqu'au bout de sa volonté.
Tout au long de son enfance il vécut des moments similaires où, malgré l'inconscience de ses entreprises, sa persévérance et sa volonté le faisaient toujours triompher des obstacles, même si le résultat n'en valait parfois pas la peine. Comme tout enfant noble, il avait reçu un enseignement religieux. Etant second de sa famille, il était pour sa part voué à une carrière religieuse alors que son aîné, lui, deviendrait un grand militaire et perpétuerait la lignée familiale. Il fut donc envoyé à sa douzième année dans un monastère de la région, où il suivit les enseignements des frères du monastère. C'est à son entrée au monastère qu'advint son premier miracle.
Alors qu'il venait de faire la connaissance de la communauté monastique, les frères furent appelés à l'entrée du monastère où un groupe d'hommes armés menaçait les moines et blasphémait contre Dieu et la religion aristotélicienne. Les moines, ne sachant que faire, se terrèrent dans le monastère ; mais alors que les hommes se faisaient de plus en plus violents et injurieux, Polin sortit du monastère et alla à leur rencontre. Les hommes, surpris par cet enfant venant à eux, cessèrent. Polin leur parla durant plusieurs heures, et les hommes l'écoutèrent sans bouger. Quand il eut fini et revint enfin au monastère, les hommes s'en retournaient chez eux. Les moines, abasourdis, demandèrent à Polin comment il avait réussi à les faire partir. Alors Polin leur répondit simplement: « Je leur ai montré le sens de la Vraie Foy ».
A partir de ce moment, Polin ne cessa plus jamais de défendre Dieu, la Foy et la religion. A chaque fois qu'une personne blasphémait ou critiquait la religion, Polin lui parlait ; la personne ne pouvait s'empêcher de l'écouter, et il lui démontrait alors le sens de la Foy et de la religion aristotélicienne, et toujours la convainquait malgré les menaces ou les raisonnements contraires les plus élaborés. - Citation :
- La lecture s'acheva, me regard se releva et la Luxovienne aperçut alors le Franc-Comte qu'elle n'avait pas tout de suite vu, elle lui adressa alors un sourire. Elle appréciait le fait qu'il se soit joint aux paroissiens de Luxeuil. Puis, la clerc, après un instant de silence propice à la digestion du texte, reprit la parole pour son sermon.
Nous découvrons dans ce texte une partie de la vie de St Polin et plus précisément son enfance. Si vous souhaitez connaître la suite des événements de sa vie, vous pouvez trouver l'ensemble de son hagiographie dans le Livre des vertus, au sein du Livre III consacré aux différents saints.
Polin eut une enfance aisée, ses parents avaient assez de richesses pour qu'il ne manque de rien et l'ont élevé dans les préceptes aristotéliciens. C'est dans ce milieu propice aux découvertes que Polin se montra déterminé et persévérant. Polin n'hésitait pas à aller au bout de ses actions et de ses idées, même si le résultat n'était pas forcement ce qu'il attendait, à l'image de cette babiole chèrement acquise, qu'il avait prise pour un trésor. Mais plus que la déception, c'est la fierté et la satisfaction du chemin parcouru qui l'animèrent.
Son courage et sa persévérance le poussèrent à répandre le sens de la Foi autour de lui, face à ces hommes armés dans l'épisode cité, mais plus tard également au long de sa vie auprès d'hérétiques.
Ainsi, à l'image de Saint Polin, soyons courageux et persévérant, ne ménageons pas nos efforts pour diffuser la Foi, pour aller au fond de nos idées et les défendre. Comme pour Saint Polin, le résultat ne sera pas toujours au rendez-vous car il y a des situations qui nous déçoivent parfois, mais comme lui également nous pourrons être fiers de ne pas avoir trahis nos idées, d'avoir essayé et de ne pas avoir lâché en cours de route. Baisser les bras, se terrer en retraite ou chez soi permet de ne jamais être déçu, mais cela ne permet plus d'être agréablement surpris, d'être fier et de vivre dans notre grande communauté en partageant nos valeurs et forces.
La brune se tut ensuite et prépara le pain et le vin.
Maintenant, communions ensemble, partageons le pain et le vin symboles de l'amitié aristotélicienne. Venons célébrer ensemble le Très-Haut et tous les Saints autour de ces victuailles qui réconfortent.
Une fois le pain et le vin partagé, puis les fidèles retournés sur leurs bancs, l'archidiaconnesse termina.
Je vous remercie pour votre écoute et vous souhaite à tous une bonne semaine. Allez dans la paix de Dieu.
| |
| | | Jenah Archidiaconesse de Besançon
Nombre de messages : 1442 Age : 43 Date d'inscription : 01/11/2010
| Sujet: Re: Messes de Jenah - Eglise St-Abysmo Lun 23 Juil - 4:37 | |
| 25 ème messe - Ste Marie Madeleine - Spoiler:
- Jenah a écrit:
- [ Dimanche 22 juillet 1466 - Messe dominicale de la paroisse de Luxeuil dédiée à Sainte Marie Madeleine ]
C'était un jour de fête, célébrant Marie-Madeleine, la clerc avait donc décidé ce matin là de dédier l'habituelle messe du dimanche à cette sainte femme. Peu étaient surement les fidèles connaissant son hagiographie, c'était donc l'occasion de mettre le doigt sur une femme, boulangère pâtissière qui avait marqué l'Eglise.
L'officiante avait donc préparé sa lecture et le sermon qui viendraient après et il était maintenant temps, alors que le soleil commençait à darder de ses rayons acérés, de faire retentir les cloches de l'église St Abysmo. L'air s'emplit de la vive mélodie qui appelait les fidèles.
La brune se plaça ensuite sur le parvis, attendant les premiers paroissiens.
Bienvenue en l''église St Abysmo, entrez, venez prier le Très-Haut et Ses Saints. - Jenah a écrit:
- Quelques paroissiens s'étaient engouffrés dans l'Eglise, étant donné que le temps commençait à passer, la brune se décida à regagner l'autel afin de célébrer l'office.
Bienvenue à toutes et tous en la maison du Très-Haut, célébrons-Le et Son Amour en nous réunissant aujourd'hui dans la Foi et l'amitié aristotélicienne. Ce jour, c'est aussi la fête de Ste Marie Madeleine, ainsi fonderai-je la lecture et mon sermon sur son hagiographie.
Mais avant toute chose il est temps de la repentance.
Le regard se faisait alors un peu plus grave, mais non accusateur.
Nous sommes pécheurs et imparfaits et, si nous devons sans cesse chercher le juste milieu afin de vivre au plus près des vertus, il nous faut accepter de dévoiler nos erreurs et péchés, de les révéler et d'en demander profondément le Pardon. Car, attention, il ne suffit pas de dire "pardonnez moi" pour obtenir ce pardon là, il faut sincèrement et humblement reconnaître notre état de pécheur et demander ainsi la miséricorde de Notre Père.
Les mains se rejoignirent et le visage se tourna cette fois vers les hauteurs de l'église paroissiale,
- Confiteor a écrit:
- Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés. La prière fut dite avec les quelques paroissiens qui composaient l'assistance. Le visage revint sur cette assemblée et les paroles reprirent.
N'hésitez pas à poursuivre cette reflexion sur les péchés, à peine entamée, en vous rendant régulièrement au confessionnal. Vous y serez toujours accueilli au nom du Très-Haut avec discrétion et bienveillance. N'oubliez pas également de pardonner à l'image du Seigneur, à ceux qui se repentent avec honnêteté.
La brune offrit un sourire à ceux qui la regardaient tandis qu'elle poursuivait l'office.
Désormais, il est temps de chanter notre Foi. Par nos voix et nos cœurs réunis portons, au travers du Credo, notre Foi au Très-Haut.
Les mains se rejoignirent en signe de prière, paume contre paume et cette fois le regard glissa sur les quelques présents ne rompant pas le lien qui se créait là entre chaque fidèle.
- Credo a écrit:
- Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMEN [hrp]Ils ont assisté à la dernière messe : Alexander_silinie Elsa.d.asceline Hades29 Jenah Jym56 Leunamme Sarrasin Vertige [/hrp] - Jenah a écrit:
- Une fois la prière chantée, le silence reprit place pour peu de temps. Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, passons désormais à la lecture qui comme je vous l'annonçait à l'accueil sera un extrait de l'hagiographie de Ste Marie Madeleine, patronne des boulangers-pâtissiers.
La clerc s'avança doucement vers le pupitre terminant dans le même temps la présentation de l'extrait choisi.
Marie-Madeleine avait été contrainte à l'exil, devant quitter le couvent de Provence dans lequel elle avait grandi auprès de sa mère intendante et responsable des cuisines. Elle a donc très tôt développé un savoir mathématique et un savoir faire culinaire indéniable qui lui servirent afin d'entrer au service d'un Seigneur en dirigeant ces cuisines. Elle fut vite renommée et dû inventer une pâtisserie, savoureuse et bon marché afin de satisfaire le seigneur qui l'embauchait et ses admirateurs, c'est de là que vint la madeleine. Bref, voyons à quoi tout ceci l'a conduite.
Le regard épousa alors les pages du Livre des vertus ouvert et Soeur Jenah procéda à la lecture.
- Citation :
5. La fuite de Marie-Madeleine
Nombreux étaient ceux qui vinrent assister à la cérémonie de présentation de Marie-Madeleine le 12 décembre 1311: la cour du Fort Gibron était pleine à craquer et la foule débordait tout autour, envahissant chaque recoin de Correns. Marie-Madeleine avait beaucoup de mal à surmonter sa peur de rencontrer ses admirateurs et avait passé la nuit en prière pour y puiser sa force. Son maître avait senti sa peur, et ayant pensé à tout ce qui entourait ses propres intérêts avait posté des gardes devant la cuisine où elle avait sa couche pour l'empêcher de se dérober à la cérémonie. Sans doute aurait-il du la laisser fuir car le lendemain quand elle vit l’assistance lors de la cérémonie, elle fut submergée d’effroi : tous étaient obèses ! Du plus jeune au plus vieux, hommes et femmes, riches et pauvres, tous avaient un corps difforme et adipeux.
Marie-Madeleine comprit soudain que ce phénomène avait été causé par ses propres madeleines délicieusement composées de beurre bien gras. Mais il était beaucoup trop tard pour revenir en arrière, ces gens en avaient tellement mangé ! Elle prit conscience de la situation et parvint à s’enfuir de Correns en courant avec toute l’énergie dont elle disposait. Le ventre lourd de gâteaux, ses poursuivants abandonnèrent leur poursuite et on n’entendit plus jamais parler de Marie-Madeleine.
Gilbert Vésicule a écrit: " Si jamais je la choppais celle-là, je lui donnerais ma brioche à bouffer. " (entendu le jour de la fuite de Marie-Madeleine)
6. L’enquête de l’Ordre Teutonique sur Marie-Madeleine
Une cinquantaine d’années plus tard, des membres de l’Ordre Teutonique eurent vent de l’histoire et s’y intéressèrent de très près. Après avoir ouvert une enquête, interrogé les habitants de Correns et consulté les archives du Fort Gidron, ils se firent une opinion toute aristotélicienne de ce qui était arrivé à la disparue. Abandonnée par les sœurs du couvent où elle est née, elle a réussi malgré elle à être connue à travers tous les Royaumes. Séquestrée dans sa cuisine par son maître, elle s’est évertuée trente longue années à fournir à ses admirateurs de somptueuses madeleines en sacrifiant sa propre vie. Elle aura vécu à travers ses créations pour apporter le bonheur.
Elle avait fait preuve d’amitié et de don de soi en se consacrant à la confection de son fameux gâteau, de conservation en trouvant le moyen de subsister, de tempérance en acceptant sa condition et en obéissant à son maître, de justice en essayant de faire le plus de madeleines possible pour que chacun en ait, de plaisir en faisant ce qui lui plaisait c’est-à-dire cuisiner et de conviction en croyant qu’agir tel qu’elle le faisait rendrait le monde meilleur, et pendant tout ce temps là les admirateurs de madeleines péchaient à outrance ! Le Seigneur de Correns en premier lieu : égoïste parce qu’il ne pensait qu’à sa propre richesse et envieux parce qu’il s’est attribué tous les mérites de Marie-Madeleine. Mais les admirateurs de madeleines n’étaient pas innocents non plus : égoïstes parce qu’ils ne pensaient qu’aux madeleines et non à Marie-Madeleine, gourmands parce qu’ils se sont gavés de ces gâteaux et adeptes de la luxure en abusant des plaisirs de la chair.
La punition fut générale : le Seigneur de Correns a perdu son unique source de revenus et de prestige et tous ceux qui ont abusé des madeleines sont emplis de remords et de regrets. La pauvre Marie-Madeleine, voyant les conséquences désastreuses de l'utilisation abusive de sa création, a réagit le plus logiquement du monde en s'enfuyant ce jour là. Mais elle n'est pas partie sans rien laisser: il faut savoir qu'elle était parvenue à théoriser mathématiquement la technique utilisée avec son fouet pour préparer la pâte à madeleines: v = (Im(f*)df/dx)/|f|², or nombreux sont les charpentiers de tous les royaumes à avoir gravé cette formule sur des rames, nul ne sait pourquoi il fallait qu'ils le fasse sur une rame mais toujours est-il que ce fut le cas. Le jour où Marie-Madeleine prit la fuite de Fort Gibron, toutes ces rames se volatilisèrent et la formule fut oubliée de tous! Puis, une trentaine d'années plus tard, certaines personnes se mirent à assister à un phénomène étrange : une rame apparaissait la nuit chez eux (et ce de façon aléatoire), et la formule était toujours gravée dessus. Seul Aristote peut avoir une logique suffisante pour appréhender et comprendre ce phénomène, le Seigneur souhaite-t-il que la madeleine fasse sa réapparition afin de tester une seconde fois les humains? La brune acheva sa lecture, et referma le Livre des vertus pour cette fois. Puis elle entama le sermon.
Marie-Madeleine est un exemple d'abnégation, de sacrifice et de sagesse. En effet, cette femme a tenté tout au long de sa vie d'apporter le bonheur et lorsqu'elle a vu que certains pervertissaient son souhait, en péchant par gourmandise, envie et égoïsme, elle n'a pas cédé au succès et aux pressions exercées sur elle. Par la fuite, elle a permis d'arrêter le cercle vicieux qui s'était installé malgré elle autour de ses madeleines.
Mais de son expérience, elle a laissé derrière elle une trace, celle de sa création, un met simple et bon, destiné à être partagé entre tous, apportant le plaisir de bien faire, l'amitié et le don de soi. La théorie de la fabrication de sa pâtisserie est donc parfois inscrite sur quelques rames rares, sous forme d'une formule complexe : v = (Im(f*)df/dx)/|f|² . Ainsi, un jour peut-être Ste Marie Madeleine trouvera un successeur capable de reproduire ses madeleines tout en profitant de l'expérience de cette femme pour que seuls les bienfaits se reproduisent et non les excès.
De cette lecture nous pouvons tirer une leçon, celle de la position complexe que nous devons suivre entre la vertu et le péché, un juste milieu qu'il nous faut sans cesse trouver. Ne nous laissons pas envahir par ces péchés disgracieux et excessifs qui nous tenteraient sans arrêt et pervertiraient notre âme, et profitons simplement de la vie, du partage, de l'amitié que le Très-Haut nous offre.
Je vous invite d'ailleurs maintenant à venir partager le vin et rompre le pain. Comme Christos, célébrons aujourd'hui l'amitié qui réconforte, partageons ce modeste repas.
La communion eu donc lieu comme à chaque office puis la clerc s'adressa de nouveau aux paroissiens.
Chers fidèles, je vous remercie de votre écoute et vous souhaite une bonne semaine à venir. Allez dans la paix de Dieu.
Ainsi s'achevait la messe dominicale de Luxeuil.
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