Comme d'habitude, c'était sur Adso que c'était tombé : ils avaient retrouvé un antique parchemin attribué à Sainte-Boulasse en fouinant dans les catacombes, et qui c'est qui devait s'y coller ? Adso ! "Adso fait ceci", "Adso fait cela"... Pfffff.... Il commençait à se demander si "Adso est le plus qualifié pour çà" n'était pas une bonne façon de se débarrasser des corvées sur son dos....
Et cette Sainte-Boulasse qui écrivait avec des pattes de mouches... Voyons... pour finir, elle semblait dire qu'il fallait rajouter un sixième de setier d'Artemisia... déjà, qu'est-ce-que c'était que ces unités à la noix ? Cette époque arriérée où ils mesuraient les liquides n'importe comment... Quant à l'Artemisia, çà devait correspondre à cette liqueur d'armoise que certains moines distillaient... Il alla vérifier dans la réserve des catacombes, en ramena la bouteille, versa tout doucement deux bons doigts de la liqueur dans le verre où il préparait son mélange. La liqueur se déposa au fond en formant une couche verte. Assez satisfait de l'effet obtenu, il releva la tête vers Pons et lui tendit doucement le verre, pour que les deux liquides ne se mélangent pas.
Tiens, voilà ! Sainte-Boulasse appelle çà un "Soleil Vert", tu m'en diras des nouvelles.
Sur ce, Adso attendit avec curiosité de voir comment Pons allait trouver la mixture en question.