Hagiographie de l’apôtre Hélène Sa venue au monde Après une nuit de tempête, Demir, ferronnier, décida de partir d’Ilios pour se rendre à Hellespont en empruntant la route bordant la mer Egée. Il était écrit, que ce jour là, il n’arriverait jamais à destination. Son regard avait croisé des débris sur la plage et l’instinct de la curiosité faisant, il s’était approché afin de récupérer ce qui pouvait avoir une quelconque valeur. A son grand étonnement et effroi, il y trouva un très jeune enfant évanoui qui paraissait avoir 5 ans. Inquiétés par un soudain retour, Abbas, son fils de 8 ans, et sa femme, Aleyna, se précipitèrent vers lui. L’instinct maternelle reprit vite le dessus et l’enfant fut installé sur de la paille auprès du feu et emmitouflé de couvertures.
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…
Demir : Que va-t-on faire Aleyna ?
Aleyna surprise d’une telle question : Comment ça ? Le destin a voulu que qu’Hélène vienne à nous et nous l’aimeront comme si c’était notre propre enfant. Et puis, n’est-ce pas notre seule chance d’avoir un second enfant ?
Demir interloqué : Hélène !!! Une fille !!! Que dis-tu ?
TiAleyna tendant un pendentif forgé à son mari : Regarde, c’est écrit ici…
…
Quand Abbas revint avec des vêtements on lui présenta l’enfant comme sa sœur. Il était surpris mais néanmoins ravi de partager sa vie avec un autre compagnon au sein de sa maisonnée.
Son enfance Abbas et Hélène grandirent dans l’amour comme de vrai frères et sœurs. Leur père avait décidé que son fils prendrait sa succession. Hélène, ne voulait pas rester de côté, et c’est avec amusement qu’il mit sa fille au travail pensant qu’elle fuirait vite au bout d’une journée de labeur. Il n’avait pas mesuré toute l’obstination qu’elle pouvait dégager lorsqu’elle avait décidé quelque chose. Plus encore, elle se révéla comme une élève très douée et passionnée. Ce qu’elle touchait devenait de véritables œuvres d’art au grand désarroi d’Abbas qui se sentait de plus en plus exclu de cette complicité entre l’élève et l’apprenti.
La rupture Hélène venait d’avoir 17 ans quand Demir alla rejoindre auprès du Très Haut sa femme qui l’avait quitté un an plus tôt. Malgré le talent de la jeune femme, l’héritier de l’atelier ne pouvait être qu’Abbas.
Les deux années suivantes furent pesantes. Hélène reconnue de tous n’avait de cesse d’être sollicitée provoquant ainsi la jalousie puis la fureur d’Abbas. Un matin, profitant de son mariage, il l’a congédia ne souhaitant plus la voir au sein du domaine familiale.
Hélène qui ne fut pas surprise des évènements prit la route dans une profonde tristesse et mélancolie. Bravant les dangers à chaque nuit, elle décida de prendre la direction du sud.
La rencontre avec Christos Durant son parcours, Hélène survivait grâce à quelques pains donnés de ci de là en échange de petits travaux domestiques. A son grand désarroi, elle ne suscitait que moquerie quand elle se présentait à des ferronniers.
La solitude devenait son fardeau et l’absence d’amis ou d’une famille lui manquait terriblement. Les regards dans chaque village n’étaient que suspicion, moquerie, vilénies…
Au bout de deux ans d’errance, elle se retrouva en Judée et le désespoir lui fit aller à la Grande Basilique où elle assista à une curieuse rencontre…
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Christos, accompagné de ses trois compagnons, entra dans la salle et déclara :
" Toi, homme de peu de foi, qu’attends-tu pour t’occuper des aspirations des croyants ? Que ne réponds-tu pas à leurs angoisses ? "
Christos se tourna vers nous, et dit :
" Sachez-le : Cet homme représente le vice infiltré en plein cœur du temple de Dieu. Il est à votre image, mes amis, qui dans vos cœurs de créatures de Dieu, connaissez aussi tous le péché.
Voyez-vous, celui qui ne bouge pas le petit doigt, celui-là ne mérite pas d’être roi.
Et toi, roi des croyants, que fais-tu ? ne vois-tu pas ton Église qui s’effondre ? N’entends-tu pas les cris des âmes, qui, hors de ton palais, s’époumonent à t’appeler à l’aide ? "
Réveillé par la voix de Christos, le grand prêtre, avare de mots, mais qui ne les mâchait pas, se leva, et dit :
" Mais pour qui il se prend ce mec ? Non mais si t’es pas content tu te casses, mon grand ! Faudrait voir à pas commencer à trop me casser mes saintes burnes ! "
A ces mots, Christos se retourna vers ses disciples, et leur dit :
" En vérité, je vous le dis ; il vaut mieux entendre ça que d’être sourd ! Cet homme tombe dans les excès dénoncés par Aristote, il reste silencieux la plupart du temps, et quand il se réveille, c’est pour trop parler ; il ne connaît pas la vertu de tempérance, ni le principe du juste milieu. "
Hélène fut à la fois choquée puis intriguée de voir un homme se mesurer comme ceci au grand prêtre. Une fois parti, elle suivit le petit groupe pour en savoir plus. Elle ne pouvait détourner son regard de ce charismatique individu.
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Christos en marchant aux côté de ses compagnons : Titus, tiens voici un peu d’argent pour aller acheter un peu de pain et quelques fruits. Ensuite, va à la rencontre de cette jeune femme qui nous suit et invite là à nous rejoindre pour le dîner.
Titus surpris : Quelle femme ? (regarde derrière) Oh…
….
Titus à Hélène : Bonjour. N’ayez crainte. Veuillez accepter ceci chère amie. Nous serions ravis de vous accueillir ce soir pour partager notre souper.
Hélène muette et surprise : Je …. Je…
Titus souriant : Venez. N’ayez crainte.
Et c’est ainsi qu’Hélène trouva sa seconde famille, celle qu’elle savait fidèle et sincère au-delà de la mort.
Aux côtés de Christos Hélène se mit donc aux côtés de Christos et des autres apôtres pour propager la Foy Aristotélicienne. Un jour elle se retrouva encerclée par des centurions romains et l’évènement qui s’y déroulera influencera à jamais sa façon de penser et surtout contribuera à conserver l’amour du divin chez les fidèles.
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Christos dit alors au centurion :
En vérité, je te le dis, homme de peu de foi, je ne te suivrai pas, mais c’est toi qui vas me suivre !
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jeshua, ... Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.
Maître, supplia-t-il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pécheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis-moi comment me faire pardonner !
Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir est sincère, Dieu te pardonnera.
Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence.
C’est avec ces mots gravés dans sa mémoire à jamais qu’Hélène vécut au côté de son maître jusqu’au dernier repas.
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Christos souriant…
Et bien chère amie ! tu es bien songeuse. Ce n’est pas le jour. Tes pensées ne doivent pas être tournées vers ma mort mais plutôt sur toutes les âmes que tu vas sauver.
Hélène Je ne comprends pas. Comment pourrais-je penser à autre chose ?
Christos Vois le bien que tu vas faire. Ma mort va servir nos fidèles. Que tous suivent le chemin que j’ai tracé, et le Très Haut récompensera les justes lorsqu’Il rendra Son jugement. Après ma mort, va, propage la Foy et occupe charge toi de confesser et de mettre en place la repentance qui amènera la pardon du Très Haut sur chaque fidèle.
Après la mort de Christos Hélène prit la direction de la Lydie pour ensuite traverser la mer Egée en compagnie de Paulos. Dès son arrivée, elle se consacra à l’étude d’Aristote et de ses écrits. Son savoir sur le sujet grandissait jour après jour à tel point que Paulos, chargé de l’épauler à ses débuts, la laissa œuvrer seule au bien être des fidèles.
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- Paulos sur le point de partir vers Alexandrie Je vais partir d’ici quelques jours chère amie. J’ai toute confiance en ta capacité à remplir la mission que Christos t’a confiée. Et je me dois aussi d’assumer la mienne. Je saurai me tenir informer de tes avancées.
Hélène Ne peux-tu pas rester encore un peu ? Une question me perturbe toujours. Et il s’agit de la plus importante. Christos parle de repentance mais peut-on nous, humbles serviteurs, imposer quoique ce soit au nom du Très haut ? Et devons nous être toujours dans la peur du Très Haut ? Ne pouvons nous pas récompenser nos fidèles pour ses actions … Tu vois mes doutes m’assaillent et ils sont sans fin.
Paulos Il ne s’agit pas de vivre dans la peur mais bien au contraire d’avoir confiance en notre maître à tous. Nous seul pouvons mettre à mal sa patience. Il est miséricordieux et se repentir doit être notre seule préoccupation car nous sommes loin d’être irréprochables. Tu parles de récompenses ! Je n’ai rien à y redire. Nous devons tous être un guide pour notre frère. Et nous même devons rester attentifs au bienfait d’autrui. Regardons ce qui est bien chez l’autre et évitons ainsi de tomber dans l’égocentrisme. Il n’est rien d’inutile tant que nos actes œuvrent pour la Foy, l’amitié et l’amour vers notre prochain.
C’est alors que l’apôtre se plongea dans le travail et un jour, elle reçut deux jeunes gens que tout opposait. L’un, vertueux et généreux venait donner sa fortune et sa vie pour le bien de l’Église. L’autre, brigand aux nombreux larcins, souhaitaient se repentirent de ses fautes. Hélène les confessa puis s’interrogea sur la pénitence de l’un et le remerciement pour l’autre.
Alors elle demanda au brigand de jeûner durant cinq jours durant puis d’aller en pèlerinage à Jérusalem.
Quant au second, elle le remercia et alla prier pour cette personne. Mais cela ne suffisait pas. A l’heure où Titus devenait pape de la Très Sainte Église, elle se devait de proposer quelque chose.
Un matin, après une nuit faite de rêve et de cauchemars, elle se précipita au grand étonnement de ses disciples chez un ferronnier et lui demanda si elle pouvait utiliser son atelier. Elle exigea que tous sans exception partent et la laissent œuvrer. L’artisan, qui la connaissait, accepta sans conditions.
Hélène passa des nuits et des jours à travailler sur la révélation qu’elle avait eue. Au bout du septième jour elle demanda à son plus fidèle disciple de venir la rejoindre. Elle lui conjura d’aller à Rome en personne afin d’y livrer ce parchemin avec ce paquet.
Son enseignement - Citation :
Lettre Hélène à Titus
Cher ami,
Je tiens tout d’abord à te faire savoir que je suis fier de toi. Christos ne pouvait mieux choisir. De nous tous, c’est à toi qu’il revient de diriger notre Sainte Église. Ma confiance t’est acquise à jamais. Je prie chaque jour afin que l’œuvre du Très Haut traverse les siècles et que l’humanité puisse vivre et croire en cette amitié universelle.
Le jeune disciple qui se présente à toi a toute ma confiance et doit te remettre ma réflexion et une médaille. Ce travail se veut être un guide pour nos disciples afin que l’existence d’un Très haut miséricordieux soit connu de nos fidèles et croyants. Que ces derniers viennent à nous pour se confesser et que nous allions vers eux pour les honorer de leur Foy et leurs actes.
Voici donc ce que je propose afin que notre récente institution puisse former ces fidèles.
La Confession sera l'acte par lequel le fidèle ayant commis un impair pourra se faire pardonner. Dieu est conscient que l'Homme n'est pas parfait, sans quoi il serait Dieu, toutefois, il reconnaît que l'âme qui s'assume au cours d'une confession sincère et profonde est une âme pure. Ceci dit, pour s'assurer le pardon divin, le fautif devra peut-être faire acte de pénitence. Tous les prêtres pourrons recevoir les confessions et ne pourrons en dévoiler le contenu sous peine de défrocage. Les curés devront inciter aussi leurs paroissiens à se confesser intérieurement au Très-Haut avant chaque messe.
La Pénitence sera le statut dans lequel se place volontairement le pêcheur s'étant confessé pour s'assurer le pardon divin. Le jeune, le pèlerinage ou encore la charité devront servir le repenti à se soumettre au pardon du Miséricordieux.
Le Jeûne sera l'acte par lequel le pénitent ou le simple fidèle se prive de nourriture ou se limite à un repas de base pour un certain temps, se mettant ainsi aux niveaux des plus faibles, pour prendre ainsi conscience de la misère humaine que combat l'Église. Le jeûne tirant ainsi son origine de la méditation de Christos dans le désert.
La Charité sera l’acte de vertu que doivent pratiquer tous les aristotéliciens. Cela consistera à aider ses frères aristotéliciens sur le chemin de la vertu.
Le Pèlerinage consistera à parcourir les royaumes pour prendre conscience de la création. Le pèlerinage permet, en plus d'être une preuve de foi forte, de prendre contact avec d'autres frères aristotéliciens et ainsi de les aider.
La Sainteté sera le statut auquel devrait aspirer tous les aristotéliciens. Certains fidèles ont accédé à ce statut par leur respect presque immaculé des principes aristotéliciens. Ces saints ont encore au soleil le pouvoir d'influencer certaines choses de la création, il est donc important de les considérer et de les louer. Afin que Notre Église récompense ces fidèles, je te donne ce que mon art et ma foy m’ont ordonné de produire. Cette médaille d’Aristote devra être la récompense suprême vis-à-vis des serviteurs du Très Haut.
Hélène
Sa fin et son élévation au rang de martyr La rumeur auprès des païens s’était répandue qu’une Femme, prénommée Hélène, avait confectionné un bijou d’une rare beauté, orné d’or et de bijoux.
Cette ineptie allait causer la perte de l’apôtre. Un soir, alors qu’elle se rendait chez elle, Hélène fut accostée par des brigands qui l’entraînèrent chez elle afin qu’elle leur donne ce qu’ils étaient venus chercher. Exaspérés et frustrés par les propos d’Hélène qui n’avait de cesse de leur dire qu’il n’y avait aucun trésor matériel ici, le chef des brigands lui asséna un coup de couteau venant achever une vie consacrée à Aristote.
Alertés par les cris, les disciples de l'apôtre n'avaient pu attraper les fuyards. Autour de la dépouille, il n'y avait que consternation, incompréhension, tristesse et solitude...
La nouvelle se propagea dans toute la ville. Outré par un tel comportement, tous vinrent rendre un dernier hommage à Hélène. Ce même jour cinq voleurs périrent dans des circonstances mystérieuses. Le premier œuvrant a ses affaires tomba du port et se noya. Le second, rentré chez lui, se heurta à une poutre et succomba à ses blessures. Le troisième, alors qu'il marchait dans la rue, vit un homme tomber d'une échelle et s'écraser sur lui. Le choc lui fut fatal. Le quatrième, qui courrait pour échapper à une foule furieuse que l'on ait volé un des siens, trébucha et s'empala sur son couteau. Enfin le dernier et le plus jeune, prit de remords vint assister aux funérailles d'Hélène. Une fois à ses côtés, il mourut une larme sur la joue, terrassé par une crise cardiaque. Un des disciples le reconnut et la foule voyant un homme d'à peine 18 ans s'écrouler ainsi s'agenouilla derechef voyant là un signe divin.
Il se dit rapidement que le Très Haut avait punit ainsi un tel outrage. Hélène fut érigée en martyr de la foi. Tous vinrent se recueillir sur sa tombe et prier le Très Haut.
On parlait d'Hélène comme un exemple à suivre dans toute la Grèce. Sa vertu et sa foi inspira bon nombre de nouveaux disciples et fidèles qui n'inspirait qu'à vivre selon la vertu et prêchant contre la bête sans nom à tout instant.
Titus ayant apprit la mort de sa sœur se recueilli sur son étoile confectionnée avec tant de Foi et prit la décision que la médaille d'Aristote, à l'image d'Hélène serait la récompense donnée en envers une vie menée dans la vertu et la Foy.
Ses reliques La médaille d’Aristote
Traduit par monseigneur Dariush