Pastorale de Térence

La jeune avait traversé des champs entiers sous la neige, pour arriver jusqu'ici.
Elle regarda la lourde porte, elle frappa et la poussa, en posant la main sur la poignée.
Une fois la porte ouverte, elle pénétra dans le hall et attendit que l'on vienne à sa rencontre.

Une missive arriva jusqu'au bureau de l'Archevêque. La visite qu'il attendant pour une pastorale était arrivée. Il se déplaça donc jusqu'au locaux dévolus à la Paroisse de Pontarlier.

Bonjour, ma fille. Je suis Arnarion, Archevêque de Besançon, nous avions échangé par lettres.

Térence tourna le visage en entendant des pas arrivés. Elle sourit à la personne qui se présentait à elle.

Bonjour Monseigneur Arnarion,
En effet, nous avons échangé quelques correspondances.
Je suis donc ici pour suivre vos leçons de pastorale et par la suite,
me faire baptiser.

Il lui sourit. Bien. Je vais vous faire passer votre pastorale. Comme vous savez, bien que le fonds est le même et l'enseignement identique, la manière d'enseigner est différente chez chaque professeur. Il se trouve que je suis un membre de la Congrégation de Sainct-Thomas. Aussi ma méthode s'attache à celle des frères de l'Ordre.

Je n'aime pas les questions/réponses, vites déballés, sitôt oublié. Je préfère les réflexions et les développements qui seuls permettent de comprendre le sens.

Donc voici votre première leçon. A partir de ce texte, je vous demandes de m'expliquer quel est le sens de la vie et ce qu'il implique.

Spoiler:

Citation :: Livre de la Création, chap. VIII

1 Toutes les autres créatures furent surprises de cette décision de Dieu de faire des humains Ses enfants. Elles ne comprenaient pas ce qu’était l’amour et ne pouvaient concevoir que le Très Haut y accorde tant d’importance. Toutes se mirent à chuchoter, espérant que l’une d’elles explique aux autres ce choix divin.

2 Mais Dieu tourna Sa voix en direction des créatures qui n’avaient pu Lui donner de réponse. Il leur dit : "Vous qui n’avez pas su me répondre, vous qui vous prétendiez Mes créatures préférées. Vos esprits ne seront plus des choses supérieures. Elles ne tendront plus vers Moi. Comme vous serez dorénavant soumis à l’humain, de part votre nature strictement matérielle, je vous prive du langage. Vous bêlerez, meuglerez, grognerez, siffloterez, miaulerez ou aboierez jusqu’à la fin des temps !"

3 Puis, Dieu tourna Sa voix en direction de la créature qui avait affirmé la domination du fort sur le faible. Il lui dit : "Puisque tu es si sûre de ton choix, je te laisse l’occasion de le prouver. Tu conserveras ton esprit, mais ton corps sera fait d’ombre. Ainsi, tu vivras, seule, côtoyant les humains, jusqu’à ce que Je te délivre de ta peine. Ainsi, personne ne te verra et personne ne te nommera, car J’ai Moi-même décidé de ne pas le faire."

4 Dieu tourna ensuite Sa voix en direction d’Oane et lui dit : "J’ai fait de ton espèce Mes enfants. Je fais maintenant de vos esprits des âmes. Elles se différencient des esprits des autres espèces en ce qu’elles resteront dorénavant les seules à être de nature supérieure, à tendre vers Ma divine perfection. Ainsi, je divise le temps en sept parties, appelées "jours", afin qu’à chaque septième jour, toi et les tiens vous vous réunissiez pour honorer votre père : Moi."

5 "Mais il faudra encore que, chaque jour, toi et les tiens fassiez perdurer votre espèce. A l’exception de celle que Je n’ai pas nommée, J’ai fait de toutes les créatures vos soumises. Ainsi, vous vous en nourrirez, sans qu’elles ne se nourrissent de vous. Ce pouvoir dont vous disposez de vous nourrir des autres espèces, Je le nomme "travail". Mais, afin que vous n’oubliiez jamais que ce pouvoir est un don de Moi, vous récompensant ainsi de ta bonne réponse, Oane, le travail sera laborieux, difficile, usant et fatiguant. Mais ne te plains pas de la souffrance que cela te cause, car, en vérité, c’est un bien beau cadeau que Je te fais."

6 "Afin que vous remplaciez par de nouvelles générations celles dont la vie se termine, je vous fais un cadeau bien plus beau encore. Cet amour que J’attends de vous, Je vous permets aussi de l’éprouver également envers vous, en couple. La tendresse et le désir mutuels seront les composantes de ce pur sentiment. La procréation en sera le but. Mais seul l’amour que J’aurai béni pourra permettre l’acte de chair, afin que votre espèce perdure dans Mon amour."

7 Alors Dieu ajouta un deuxième astre au-dessus du monde. A l'astre rayonnant de lumière qui éclairait le monde depuis les temps anciens et qu'il avait appelé "soleil", il en ajouta un autre, luisant froidement, qu'il nomma "lune". Dieu expliqua à Oane: "Que votre fidélité soit celle des enfants envers leurs parents ou je serai aussi sévère que les parents envers leurs enfants. Car, lorsque chacun de vous mourra, Je le jugerai, en fonction de la vie qu’il a menée. Le soleil inondera chaque jour le monde de sa lumière, par preuve d’amour pour Ma création. Ceux, parmi les tiens, que j’y enverrai, vivrons une éternité de bonheur. Mais entre chaque jour, la lune prendra la relève. Et ceux qui, parmi les tiens, y seront jetés n’y connaîtront plus que la tourmente."

Térence, lisa le texte, puis prit le parchemin et la plume, pour composer.

Ce que je comprend de ce texte, c'est que malgré toutes les différences existantes entre les uns et les autres. Tout le monde à le droit au respect d'autrui. Chaque individu doit aimer et respecter son prochain, ainsi que Dieu, sans qui rien en ce monde n'existerait.
Dieu a fait des humains ses préférés, car ils étaient les seuls a ne pas penser être les préférés de Dieu.
Ils connaissent le sens de la vie, qui est l'amour.
Dieu leur demande de perdurer leur espèce, à l'exception de celle qui n'a pas de nom, et il leur dit qu'ils devront travailler pour se nourrir, sans jamais se plaindre.

Elle se relit, puis rendit le parchemin à l'Archevêque, espérant avoir répondu comme il le fallait à la question.

Il sourit et acquiesca Le sens de la vie est bien l'Amour, vous avez raison. Et c'est parce que les hommes ont la connaissance et la compréhension de l'Amour que Dieu les a désigné comme Ses enfants. Cet Amour est véritablement le sens de la vie, en ce qu'il est présent en chaque instant : l'amour du prochain, l'amour fraternel, l'amour matrimonial - à ne pas confondre avec la passion - et, plus que tout l'Amour de Dieu.

Néanmoins, vous n'avez fait qu'effleurer une question primordiale. Pourquoi l'Amour est le sens de la vie ? Qu'est-ce qui nous permet de le démontrer ?

Térence écouta attentivement l'Archevêque, relut le texte et reprit sa composition.

Le sens de la vie est l’amour, car c’est de cette manière que Dieu aime ses enfants, et il demande à ces derniers de l’honorer le septième jour.

Il ajoute aussi, que tout ce que les hommes possèdent est un don de lui, et que pour preuve d’amour à sa création, il donne un astre qu’il nomme le soleil afin que celui-ci inonde le monde de sa lumière.

Il prévient, que ceux qui ne lui seraient pas fidèle seront jugés et ne connaîtront que la tourmente.

En conclusion, Dieu aimant les hommes comme ses enfants, il faut que ceux-ci soient fidèle à Dieu et l’honore comme un père.

Elle regarda l'Archevêque en lui rendant sa copie, et lui dit

J'espère avoir bien répondu Monseigneur, si tel n'était pas le cas, enseignez-moi, car je ne vois que cela.

Vous avez bien complété votre réponse, ma fille. L'Amour du Père pour Ses enfants. Là est la source-même de l'Amour. Il nous a crée alors que rien ne l'y obligeait et ce, de manière inconditionnelle. Il nous a doté d'un corps mortel, d'une âme immortelle, il nous a donné l'instinct afin que nous trouvions subsistance et il nous a offert l'intelligence, qui nous permet, par des raisonnements simples, de l'atteindre.

Il lui sourit. Bien... nous allons pouvoir continuer... Voici un second texte qui complète le premier, à propos de l'après-vie. La question est simple. Qu'est-ce qu'attends l'Homme après sa mort ? Vous pouvez reformulez aussi cette question comme : Si le sens de la vie est l'Amour, que doit faire l'Homme ? Que demande Dieu en retour de Son Amour pour lui ?

Spoiler:

Citation :: Livre de la fin des temps
Chapitre IV - « Le jugement divin »

1 Je levai les yeux de la flaque d’eau où toutes ces images horribles venaient de s’offrir à mes yeux. Je tremblais de toute mon âme, les cris de souffrance des pauvres victimes de ces quatre calamités résonnant encore dans mon cœur. Je pleurais de chaudes larmes, tant était horrible le sort de ces pauvres malheureux.

2 Alors, Dieu, d’une voix douce et apaisante, me dit: “Vois, comment risque de finir le monde que tu aimes tant. Il sera détruit par l’eau, la terre, le vent et le feu. Mais n’aie crainte, car si vous vous montrez vertueux, vous pourrez éviter ces inutiles souffrances. Et que ceux qui vivent dans la vertu ne s’inquiètent pas, car jamais Je n’oublie ceux qui M’aiment.”, me dit le Très Haut. Je vis en effet les nuages s’en aller, les vents se calmer, les flammes mourir. Mais la terre trembla de plus belle.

3 Et les hommes et les femmes qui avaient vécu les atrocités que j’avais pu voir dans la flaque sortirent du monde en volant. Ils étaient innombrables, debout les uns près des autres, tels une mer d’humains. Malgré le temps indéfinissable qu’ils avaient attendu sous terre, ils avaient l’air de retrouver une nouvelle jeunesse. Ils s’envolèrent en un magnifique nuage d’êtres venant rejoindre leur Créateur.

4 Derrière eux, je vis le monde, gigantesque boule de matière. Tous les humains l’avaient quitté. Sa surface se mit à se craqueler, des flammes titanesques surgissant des crevasses ainsi formées. Puis, le monde tout entier s’embrasa. Il illuminait les autres astres d’une puissante lumière rouge. Enfin, dans une incommensurable explosion, il acheva la mission que Dieu lui avait confiée.

5 Les humains s’installèrent le long des étoiles, sur ce que l’on appelle la voie lactée. Ils s’organisèrent alors en une file qui semblait interminable. Certains avaient l’air heureux d’attendre le Jugement Divin, d’autres versaient de chaudes larmes, regrettant de n’avoir pas su écouter les paroles divines transmises par le prophète Aristote et Christos, le messie. Les anges attendaient patiemment les humains sur le soleil. Et sur la lune, les démons crachaient leur haine à la face des futurs jugés.

6 Et Dieu me parla: “Vois. Ces hommes et ces femmes qui sont maintenant unis dans l’attente du jugement de leur âme. Je vous ai faits aspirant à la vertu et J’ai fait celle-ci de telle manière que si l’un d’entre vous la pratiquait, elle se communiquerait aux autres.” Je reconnaissais là l’enseignement d’Aristote et les paroles de Christos! “Il y avait un but à cela, ajouta-t-il, Me servir, M’honorer et M’aimer, mais aussi vous aimer les uns les autres. Je suis la main invisible qui guide vos pas, mais nombre d’entre vous se sont détournés de Ma Parole.”

7 “Vous êtes jugés un à un lorsque vous mourrez, mais cela ne sera pas toujours le cas. En effet, j’ai laissé la créature à laquelle Je n’ai pas donné de nom prouver ses dires, selon lesquels c’est au fort de dominer le faible. Si, encore une fois, vous vous détournez de Moi en trop grand nombre, ce que tu as vu dans la flaque s’accomplira. Si vous oubliez à nouveau l’amour que J’ai pour vous et que vous ne m’aimiez plus à nouveau, cela sera vérité. Si Ma parole, révélée par Aristote et Christos n’est plus écoutée, Je détruirai le monde et la vie, car l’amour n’en sera plus le sens. Alors, prends garde à ne pas laisser Ma parole se perdre dans les gouffres de l’oubli.”

8 Voilà pourquoi je vous révèle cela. La vertu doit guider chacun de nos pas. Chacun doit la transmettre à son prochain. Telle est la Parole de Dieu. Ne vous échappez pas de la sage voie de sa main, ou viendra le jour où le monde disparaîtra et où nous seront tous jugés !

Térence écouta les précisions de l'Archevêque, et prit le texte qu'il lui tendait, afin de commencer sa composition.

L’homme après sa mort attends le jugement de son âme.

Dieu a demandé que les hommes le servent, l’honorent et l’aiment, et il demande également, à ce que les hommes s’aiment les uns aux autres.

Ceux qui lui seraient fidèles, iraient sur le soleil rejoindre les anges.

Ceux qui se seraient détournés de sa parole, iraient sur la lune, où des démons les attendraient, en leur criant leur haine.

Il précise également, que si un grand nombre de personnes se détournaient de sa parole et ne l’aimaient plus, il détruirait le monde et sa vie, car l’amour ne serait plus le sens.

Il faut donc suivre le chemin de la Vertu qu’il a tracé, en l’aimant, l’honorant, et en lui étant fidèle, sans jamais se détourner de de sa parole.

Elle tendit le parchemin à l'Archevêque, attendant sa correction.

C'est cela. C'est ce qui est demandé aux hommes et ce qui les attends : Une vie de Vertu, un jugement, le Soleil et la Lune. Mais pourquoi ?

Il sourit. Et bien tout simplement parce que Dieu attend de nous une chose si simple mais si difficile à la fois : que nous l'aimions en retour, comme un fils qui aime son père et qui le place au-dessus de toute chose.
Évidemment, l'homme qui aimera Dieu et qui tentera de lui prouver, même s'il trébuche tout au long de sa vie, par ses mérites et la grâce divine, ira au Paradis solaire. Au contraire, l'homme qui n'aimera pas Dieu, niera par ce fait même le sens de la vie. Il ne connaîtra pas l'Amour et se fera le disciple des enseignements de la Créature sans nom qui prône le contraire.

Si vous avez bien compris, nous pouvons passer à une prochaine leçon. Il lui tendit un autre parchemin. Nous allons à présent aborder une figure de premier plan : Aristote.

J'aimerai que vous me disiez qui est ce grand personnage, quelle est son œuvre par rapport à Dieu.

Spoiler:

Citation :: Résumé de la Vie d'Aristote

Sa vie:

Aristote naquit à Stagire, cité de Grèce, fils du médecin Nicomaque, qui fut, plus tard, le médecin du roi de Macédoine, et de Phaetis.
A cinq ans, il reçut une révélation divine, alors qu'il visitait le Temple d'Appolon. Il jura, dès lors, de se consacrer à la recherche de la Vérité.
Sa famille s'étant installée à Pélas, capitale de la Macédoine, il y suivit les cours d'Epimanos jusqu'à l'âge de quinze ans, époque à laquelle ses parents moururent.
Il est alors confié à un de ses parents, Proxène, qui le fait travailler aux champs; mais, très vite, ce dernier, pour s'en débarrasser, l'envoie à Athènes.
C'est ainsi qu'à 18 ans, il se retrouve à suivre les cours du philosophe Platon avant de se séparer de lui, suite à une controverse sur la nature des idées.
Aristote s'installe alors à Axos, où il fonde une Académie qu'il léguera, à la fin de sa vie à un de ses disciples.
Entre temps, il était devenu précepteur et protégé d’Alexandre le Grand et s’installa à Athènes, qu’il dut fuir à la mort de ce dernier, persécuté par ceux qui lui reprochaient sa croyance en un Dieu unique.
Il se réfugia alors à Chalcis où il mourut, empoisonné par un esclave originaire d’Athènes.

Ses idées:

1) L'unicité de Dieu

Très vite, Aristote fut convaincu de l'existence d'un Dieu unique et s'attacha toute sa vie à prouver la véracité de son affirmation en montrant, par exemple, qu'il n'existe qu'une seule cause finale, donc que Dieu est unique ou affirmant que : " Le divin est un tout unique et le divin est perfection, donc la perfection est unité. L'unité est la forme idéale des choses".

2) La recherche de la perfection:

Il montra aussi que le monde est symbole de perfection, car organisé selon la forme parfaite des sphères, la Terre étant elle-même ronde, et que cette perfection était le reflet de la perfection de Dieu.
Dès lors, il fut convaincu que, pour trouver le chemin du bien, il fallait étudier le divin car il est le seul chemin qui mène à la perfection.

3) Le chemin de la Vertu :

Aristote distingua sept vertus, issues de la Vertu divine (l’amitié, la conservation, le don de soi, la tempérance, la justice, la plaisir et la conviction) et le péché absolu, négation de Dieu, composé de sept péchés qui étaient leur opposé (l’avarice, la gourmandise, l’orgueil, la colère, l’envie, l’acédie et la luxure).
Or, du fait de son imperfection, l’Homme se trouve toujours entre les deux, ne pouvant ni tendre à la Vertu divine, ni au pur péché.
La chemin de la Vertu consiste donc, pour lui, en une « une tendance à se diriger vers la vertu en étant conscient de l’impossibilité de l’atteindre. » en cherchant la voie médiane, le Juste milieu entre les deux (« Nous ne devons donc pas espérer atteindre la perfection dans une ou plusieurs vertus, car cela est impossible et donc péché d’orgueil. Nous devons plutôt rechercher le Juste Milieu entre chaque vertu et chaque péché »).

3) Une vie après la mort:

En outre, convaincu de l'existence de l'âme humaine (" La curiosité de l'homme nous garantit son esprit"), il affirma l'immortalité de cette âme, et par conséquent, l'existence d'une vie après la mort.
C'est pourquoi, conclut-il, les hommes doivent consacrer leur vie terrestre à préparer cette vie après la mort.

4) Les idées sont liées aux choses:

Enfin, contrairement à son maître Platon, qui pensait que les idées sont indépendantes des choses, Aristote pencha pour l'idée selon laquelle: "L'idée ne vient à l'esprit que tant qu'il existe la chose. Nous sommes partie d'un tout, et si un élément devient intelligible, c'est bien parce qu'il existe".

5) La Cité idéale:

Il consacra la dernière partie de sa vie à réfléchir à la Cité idéale.
Pour lui, celle-ci est organisée en trois cercles, chacun ayant une fonction précise: ceux qui travaillent, ceux qui combattent et ceux qui prient et fournissent la classe des dirigeants politiques et religieux, afin d'assurer l'harmonie du monde.
Il ne croyait pas en l'égalité des hommes, car, disait-il, "Il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant; ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est à la base de l'amitié".
Il était convaincu que la nature de l'homme est de vivre en collectivité, dont la Cité est le mode d'organisation, et que chaque homme devait se consacrer à assurer les conditions de l'harmonie au sein de celle-ci.
De là sa condamnation des ermites, accusés d'être les ennemis du genre humain, fondamentalement égoïstes et indifférents à leurs frères.

6) L’annonce de la venue de Christos :

Au soir de sa vie, Aristote appris que Séleucos, ancien compagnon d’Alexandre et fidèle aux principes qu’il avait enseigné toute sa vie, venait d’avoir un fils prénommé Antiochos. Il voulut alors voir cet enfant et prophétisa ce qui suit : « Jeune Antiochos, ton destin sera inspiré par Dieu. Par toi, des milliers d'hommes de peuples différents se convertiront à la parole du vrai Dieu. Et parmi ces peuples s'en trouvera un dans lequel naîtra celui qui finira ce que j'ai commencé» et, sur son lit de mort, il révéla que celui-là porterait le nom de Christos.

Térence écouta et prit le texte, qu'elle lisa, et redressa le visage vers l'Archevêque pour répondre à sa question.

Monseigneur,

En lisant le texte, voici ce que je comprends sur le personnage d'Aristote.
Aristode a fondé un Académie, dont il a été percepteur.
De plus, il croyait a un seul Dieu.
Il a été le premier prophète, et il porta la parole de Dieu partout et à qui voulait l’écouter.
Il distingua les 7 Vertus, ainsi que le péché absolu, qui était composé des 7 péchés, qui étaient l’opposé des 7 Vertus.
Il en conclut que l’homme était imparfait, et qu’il ne pouvait atteindre la perfection des 7 Vertus. Il chercha donc le juste milieu entre chaque vertu et chaque péché.
Il souhaitait une cité idéale, en la divisant en 3. Il pensait que l’homme devait vivre dans l’amitié, mais qu’il y avait trop d’inégalité, mais que cependant chacun pouvait et devait se consacrer à assurer les conditions d’harmonie dans la cité.
Enfin, à la fin de sa vie, il cita une prophétie pour que le jeune Antiochos voua sa vie à Dieu, et il cita le nom du second prophète, qui continuera son oeuvre, et qui aura pour nom Christos.

Pour conclure, Aristote est le premier prophète, qui par conséquence croyait en un Dieu unique, et qui porta la parole de ce dernier tout au long de sa vie.

Ai-je bien répondu Monseigneur ?

Vous avez bien résumé l’œuvre d'Aristote, ma fille. Voilà ce qu'on peut retenir de cet illustre personnage.
Néanmoins en poursuivant plus loin, nous observons qu'Aristote est le premier, qui, par la raison, parvient à la connaissance de Dieu. De ce fait que pouvons-nous comprendre ? Qu'Aristote a démontré que l'homme pouvait, par des schémas intellectuels et suivant la raison dont le dota Dieu, de comprendre l'essence des choses divines et de l'atteindre.

Vous avez bien saisi la notion de la Vertu et du Juste milieu : l'instauration du Chemin vertueux, le parfait équilibre pour l'être imparfait que nous sommes. En lui suivant scrupuleusement, nonobstant la quantité d'embuches et de chutes, nous trouveront toujours Dieu au bout.
Sachez dès lors que comme Dieu est unique, une et universelle est Sa Vérité, ainsi il n'existe qu'un seul chemin pour suivre cette Vérité unique, celui qui nous est dévoilé par Aristote, qui est, comme nous allons le voir à travers la leçon prochaine concernant Christos, encadré par la Sainte Église, unique dépositaire de cette Vérité unique.

Il lui donna un autre vélin. Voici une leçon concernant Christos. Même question que pour la précédente.

Spoiler:

Térence écouta les précisions de l'Archevêque et prit le vélin qu'il lui tendait, et en prit connaissance.

Monseigneur,

Christos est le deuxième prophète, et le dernier. Il croyait lui aussi à un Dieu unique, Il continua de porter de Dieu comme le fit Aristote, tout en montrant le chemin de l’amitié à toutes les nations.
Il avait une devise : « Aimez-vous les uns, les autres, mais beaucoup refusèrent de l’écouter.
Il eut un choix à faire, entre se résigner à rentrer dans les rangs, ou se sacrifier pour montrer à Dieu, que l’homme pouvait atteindre l’amitié parfaite.
Il accepta donc de se sacrifier. Les hommes qui n’acceptaient pas le message d’amour, le crucifièrent.
Par ce sacrifice, Christos apporta le salut aux hommes, et apporta à jamais l’amitié entre les hommes et avec Dieu.

Pour conclure, Christos est le second et dernier prophète. Il montra le chemin qui menait à l’amitié, et pour le salut de tous, il accepta de se sacrifier, et établi ainsi l’amitié entre tous et envers Dieu.

Elle le regarda, attendant sa réponse.

Oui. Christos est celui qui vient après celui qui est venu pour préparer le chemin pour celui qui viendra. Dit-il en souriant. Laissez... un petit jeu de mot thomiste.

Il est celui qui complète l’œuvre d'Aristote. Si Aristote apporte la compréhension de la Révélation divine, Christos la détaille. Il est celui, qui par les exemple et les mérites, incarne le miroir de la divinité vers qui nous devons tous tendre. Par sa vie, il nous donne l'exemple à suivre.

Néanmoins, vous ne m'avez pas dit l'essentiel. Qu'a-t-il créé qui perdure encore de nos jours ?

Térence écoutait attentivement l'Archevêque et répondit,

Christos a fondé l’adhésion à l’Eglise Aristotélicienne, la Foi en l’enseignement d’Aristote, l’union, l’obéissance et l’imitation de lui-même.

Puis, elle le regarda attendant son approbation.

C'est cela. Il a surtout crée l’Église Aristotélicienne afin d'institutionaliser dans une corps saint la Révélation de Dieu et entretenir la solidarité entre les créatures de Dieu. Cette même Église Une, Indivisible, Intemporelle et Universelle à l'image de Dieu, est une Église apostolique. Cela veut dire qu'elle est bâtie sur les apôtres depuis Saint Titus, premier Pape jusqu'à Innocentius, notre actuel Saint-Père. Tous les Évêques, comme moi, sommes les descendants en lignée apostolique ininterrompue, des Apôtres de Christos.

Maintenant que nous avons vu le Sens de la Vie, le chemin de la Vertu, les enseignements d'Aristote et de Christos, voici, en sorte de résumé de tout ceci, la prière du Croyant, aussi nommée Credo en Latin.
Prenez-en connaissance et dîtes-moi ce qu'il professe.

Spoiler:

Térence écoutait toujours les précisions de l'Archevêque, tout en prenant le vélin qu'il lui tendait, afin d'en prendre connaissance.

Monseigneur,

Le Crédo est un texte, qui ressemble à un poème, ou à un chant à la manière d’être écrit, bien qu’il y ait de longues proses explicatives parmi les quatrains, si je puis dire ainsi.
A sa lecture, je comprends, qu’il confirme en quelques mots tous les textes des chapitres de livres étudiés, ce qui affirme que Dieu est le seul et unique, qu’il est à l’origine de la création, qu’il est le juge de nos âmes.
Dieu ne demande qu’à être aimer en retour, condition pour que les âmes soient éternelles auprès de lui, sur le soleil.
Je pense que c’est une pr!ère que chacun devrait connaitre, et la réciter, afin de prouver notre croyance et notre amour à Dieu.

Il acquiesça.En effet, c'est un texte compilant les piliers de la Foi de l'Aristotélicien. Néanmoins s'il en a la forme, il n'est pas un poème. Un poème renverrai à la forme artistique. Le Credo est tout autre : il est une prière adressée au Tout-Puissant. Un serment prononcé lors des Messes sous forme de cantique. Et cela, vous le dîtes très bien.

Il lui sourit. Bon, très bien, parfait. Nous allons pouvoir passer à une autre étape.

Sort deux vélins. Le premier contenait un texte plutôt court et le second un plus long.

Voici un bref traité sur l'aspect dogmatique du baptême. Qu'est-ce pour vous ?

Citation :: Le baptême introduit donc dans une famille divine et humaine. Divine car il met en relation avec Dieu. Humaine car il intègre dans la société humaine de l’Église Aristotélicienne.

Le second résume ce qu'est le Droit canon de l'Eglise. Prenez-en connaissance et dîtes-moi ce qu'il est, quelles sont ses misions et ses prérogatives et plus particulièrement concertant le baptême.

Citation :: Partie 4 : Le Droit Canonique

Le Droit Canon est en quelque sort l’ensemble des lois qui régissent l’organisation de l’Église Aristotélicienne. Elles ont été établies par la Curie sur l’inspiration des enseignements des prophètes Oane, Aristote et Christos. Ces lois servent à maintenir un minimum d’ordre, permettant ainsi à l’Église d’évoluer et aux fidèles de parcourir le chemin de la vertu en paix, et ainsi gagner le paradis. Le respect du Droit Canon est primordial. En voici les grandes lignes et les articles qui concernent le croyant lambda.

Les Statuts, décrivent les statuts ainsi que leur appellation. Il existe au sein de l’Église 4 statuts, soit l’hétérodoxe, qui est le statut de celui qui ne reconnaît pas le dogme aristotélicien ni son droit canon ou encore qui a été excommunié, le croyant, qui est le statut de celui qui croit et qui reconnaît le Droit Canon, mais ne fait pas encore partie de l’Église, le fidèle, qui est le statut du croyant ayant été admis au sein de l’Église par le baptême, et finalement, le prêtre qui a reçu le sacrement de l'ordination et a prononcé les voeux.

Le Baptême, est l’acte par lequel un croyant fait son entrée dans la communauté des fidèles. Pour être admissible au baptême il faut être croyant, adulte sain d’esprit et prêt à comprendre l’engagement et en avoir fait la demande explicite. Pour le baptême des enfants, un parrain sera nécessaire puis une confirmation sera souhaitable lorsque le baptisé aura atteint l’âge adulte. Le parrainage est hautement souhaité mais ce n'est pas une obligation, à part pour les reconversions. Toutefois la personne faisant office de parrain ou de marraine doit être baptisée et non sujet à interdictions. Pour être valide, le baptême doit avoir été célébré dans un lieu de culte autorisé et par un clerc ayant toutes les permissions requises.

Le Mariage, est l’acte par lequel deux fidèles décident d’unir leurs destinés pour vivre à deux le chemin de la vertu ainsi que pour procréer et donc perpétuer la création. Les deux mariés doivent absolument avoir été baptisés avant la primordiale publication des bans quinze jours avant la cérémonie. En dehors de rares cas d’exceptions tels que l’éventualité que la mariée soit enceinte, la publication des bans et la période de 15 jours est de la plus haute nécessité et non négociable. Les mariés doivent aussi être accompagnés au minimum de deux témoins, baptisés pour la cérémonie. Le remariage est impossible, sauf si un des mariés meurt ou est excommuniqué ou si le mariage n’a pas été consommé. Seul un cardinal peut annuler un mariage.

La Justice d’Église, est l’ensemble des peines et des procédures que l’Église peut exercer. Il existe à Rome deux tribunaux, soit le tribunal pontifical et la haute cour ecclésiastiques. Il existe aussi dans la plupart des diocèses des officialités épiscopales. La Justice au sein de l’Église est du ressort de l’Inquisition.

Térence écouta attentivement l’Archevêque, puis prit connaissance du premier texte qu’il lui présentait, et répondit aux questions de ce dernier.

Si je comprends bien tous les textes des différentes leçons, le dogme est un recueil, qui reprends tous les écrits divers de la religion, dont les affirmations. Le baptême et son explication en font donc parti.

Le baptême fait entrer le fidèle dans la communauté aristotélicienne, où chacun doit aimer et aider son prochain dans l’amitié. En se faisant baptiser, chacun montre l’amour qu’il a pour Dieu, qui est unique, qu’ils doivent l’aimer comme un père, et suivre le chemin de la Vertu.

Puis, elle prit connaissance du second texte et répondit aux questions de l’Archevêque.

Comme, il est indiqué, le Droit Canon, est un recueil, qui reprends tous les écrits des lois qui règlementent les conditions de l’organisation de l’Église Aristotélicienne pour qu’un croyant puisse y entrer.

Concernant le sacrement du baptême, il faut que le croyant soit sain d’esprit, qu’il comprenne bien l’engagement qu’il fait, et qu'il soit de préférence adulte.
Si, c’est un jeune enfant, qui doit se faire baptiser, il faut qu’il soit accompagné par un parrain, et/ou une marraine, ces personnes doivent également être baptisées et n’avoir aucune interdiction à leur actif. De plus, il sera demandé à ce jeune enfant, de confirmer son baptême à l'âge adulte.
Le baptême doit être célébrer dans un lieu de culte, par un clerc ayant toutes les permissions pour cela.

Il acquiesça à la réponse de son élève. C'est cela, ma fille. Le Dogme est, sous sa forme matérielle, un recueil qui compile tous les écrits affirmant la Vérité divine. Le Dogme est le plus important des fondamentaux de l’Église : il garde en lui la Vérité divine que l'Eglise est chargée de préserver et de répandre par toute la Terre.

Il est très important que vous compreniez cela. Certaines personnes, certains clercs même, pensent que le Dogme peut être adapté aux gens. C'est faux et hérétique. Le Dogme est inaliénable, puisqu'il garde en lui la vérité divine. Celle-ci est unique, puis qu’issue de l'être parfait et unique qu'est Dieu.

Si il y avait plusieurs Vérité et donc qui ne soient pas les même et donc s'opposent à certains points, cela voudrait dire que Dieu se contredit, et donc qu'il est imparfait et in fine qu'il n'est pas Dieu.

Il y a donc UN Dieu et UNE vérité divine gardée par UNE Église et donc il n'existe qu'UN seul chemin pour aller vers Dieu, et le baptême est la porte d'entrée instituée par Christos.

Vous comprenez, vous qui désirez être prêtre, la difficulté de l’œuvre pastorale ? Il vous faut propager la Parole de Dieu à son peuple et en œuvrant à l'adhésion des peuples à la Vérité divine sans jamais adapter celle-ci à ceux-ci, et à toujours la garder intègre.

Il se tu un instant puis reprit. Vous avez bon. Le Droit canon est un recueil des textes de la Loi qui régit l’Église. Selon la hiérarchie des normes qui forme l’Église, il ne se situe pas en premier. Il est issu de la Sainte Doctrine qui elle-même découle du Dogme.

Bien, concernant le baptême, ce dernier est le premier sacrement de l’Église, au cours duquel le baptisé reçoit l’éther - la matière invisible de la Création - sous la forme de l'eau bénite. Il reçoit ainsi la grâce divine et est reconnu Enfant de Dieu. Le Droit canon fixe les règles de l’octroi du baptême. Il y a plusieurs conditions à remplir afin d'être conforme avec l’Église. Il faut tout d'abord avoir effectué sa pastorale qui vous apprend les rudiments des choses divines et être en règles avec Rome, c'est-à-dire ne pas être sous interdit de sacrement.
Lorsque vous allez être baptisée, vous allez recevoir l’éther en présence de votre parrain, qui sera le témoin du sacrement. Vous pourrez choisir le prêtre que vous voudrez, même hors de cette Province, du moment qu'il me demande la permission de juridiction. Vous recevrez alors en signe visible de la grâce invisible que vous aurez en vous à partir de ce moment-là, une médaille aristotélicienne du baptisé et un cierge, qui symbolise la lumière du Soleil.

Il referma le Saint Livre et lui sourit. Bien, si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas. Nous en avons finit avec votre pastorale, et vous pouvez dès à présent vous faire baptiser. Si vous désirez donc poursuivre dans le sacerdoce, je vous donne rendez-vous pour être de nouveau votre professeur pour votre séminaire.

Térence écouta le complément d'informations que lui faisait l'Archevêque.

Je suis d'accord avec tout ce que vous me dites Monseigneur, je n'ai aucun doute, sur les faits, qu'il y ait une seule Vérité, un seul Chemin, et un Dieu unique.

C'est bien, ce que je souhaite apprendre par les futures pastorales aux croyants qui viendront à moi, comme vous me l'avez enseigné.

Concernant mon baptême Monseigneur, je connais très peu de personne. Je n'ai pas de parrain, mais comme, je suis une adulte, je ne crois pas en avoir besoin. Cependant Monseigneur, pouvez-vous être l'officiant de mon baptême et avoir la bienveillance d'être mon parrain ?
Indiquez-moi l'endroit où peux avoir lieu mon baptême, j'aimerai y inviter les quelques connaissances que j'ai à Pontarlier.

Elle s'arrêta quelques secondes, puis repris,

En ce qui concerne mon sacerdoce Monseigneur, je vous confirme ma volonté. Je souhaite encore plus aujourd'hui grandir au sein de l'Église. Je sais que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre, mais avec votre aide, j'apprendrai.
Je vous suis donc dans la salle des séminaires Monseigneur.

Il sourit à la future baptisée. Ma fille, croyez bien que je serai tout à fait heureux d'être votre parrain, mais on ne peut l'être en étant à la fois officiant. Il va vous falloir trouver soit l'un soit l'autre. Dans les deux cas, je serai ravi.

Étant de Pontarlier je vous conseillerai de recevoir votre baptême en la paroisse de Pontarlier. Si je ne m'abuse, il n'y a aucun clerc là-bas, et y baptiser le potentiel futur curé de cette paroisse serait un bon point de départ. Avez-vous une date en tête ?

Pour votre apprentissage, je vous retrouve dans les bureaux du séminaire. Faites votre entrée et demandez à être inscrite auprès de moi.