Garsande.lucile
Nombre de messages : 6 Age : 60 Localisation : Poligny Date d'inscription : 17/11/2013
| Sujet: Messes dominicales en l'Eglise du Bon Secours de Poligny Dim 12 Aoû - 5:19 | |
| [Dimanche 12 Août 1466 - Messe dominicale dédiée à Sainte Radegonde] L'Eglise avait été nettoyé la veille, le sol lessivé et les bancs cirés. Un bouquet de fleurs des champs et de branchages avait été déposé au pied de l'autel. Elle alluma les cierges puis alla passer son aube dans la sacristie alors que le bedeau sonnait les cloches pour appeler les Polinois à la messe.Les fidèles avaient pris place et elle les invita à se lever- Spoiler:
- Citation :
- Ils ont assisté à la dernière messe :
Franchesco_galli Gaetriceric Garsande.lucile Noaca Thierry__ Bienvenue à tous en l'Eglise du Bon Secour, c'est aujourd'hui ma première messe depuis ma reconnaissance en tant qu'officiante de notre paroisse. Aujourd'hui nous allons célébrer Sainte Radegonde donc se sera la fête demain. J'ai voulu placer ma première messe sous le signe du courage, de la compassion et de l'altruisme. C'est sur eux que la lecture et mon sermon seront basés mais commençons par demander pardon au Très Haut pour nos fautes. Elle invita les fidèles à réciter avec elle le confiteor Je confesse à Dieu tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très-Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.Elle laissa à chacun un moment de réflexion afin de bien demander pardon puisJe vous invite à poursuivre votre repentance en venant au confessionnal. Il sera ouvert régulièrement afin que chacun puisse y venir et je serais disponible en cas d'urgenceSon annonce passée elle leur sourit avant de reprendreJoignez vous à moi pour réaffirmer notre Foi dans le Très HautJe crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, Des Enfers et du Paradis, Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète, Le fils de Nicomaque et de Phaetis, Envoyé pour enseigner la sagesse Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos, Né de Maria et de Giosep. Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis. C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce, Il est mort dans le martyr pour nous sauver. Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine; En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible; En la communion des Saints; En la rémission des péchés; En la Vie Eternelle.
AMENElle les invita ensuite à s'asseoir et se dirigea vers le lutrin sur lequel trônait son Livre des Vertus - Citation :
- De l'histoire de la Grand'Goule qui ravageait Poitiers
Un matin, c'est un homme affolé qui se présenta dans la maison familiale. La mère crut un instant qu'il s'agissait d'un client mécontent et s'apprêtait à le chasser. Mais il venait voir Radegonde car il avait entendu parlé d'elle. A sa vue il s'agenouilla et joignit les mains pour l'implorer. « Radegonde, il faut que tu viennes à Poitiers ! La Grand'Goule est de retour et dévore chaque nuit un innocent. » Tout le corps de la femme frémit lorsqu'elle entendit ces paroles. Elle se rappela les légendes qu'on lui racontait pour qu'elle mange sa soupe.
La Grand'Goule était un animal énorme long comme vingt boeufs, haut comme deux maisons. On racontait qu'elle se déplaçait à l'image du serpent malgré de petites pattes griffues sur lesquelles elle reposait. Ceux qui l'avaient aperçu retenaient surtout l'image de la tête de la bête dominée par deux yeux cruels et une gueule énorme munies de dents nombreuses et acérées. Une affreuse créature comme seul le Sans Nom pouvait en créer.
Radegonde n'hésita pas. « Je viens sur l'heure ! » dit-elle. Elle embrassa ses parents, serra contre sa poitrine la croix qu'elle portait autour du coup et se mit en marche en compagnie de l'homme pour Poitiers. Sur le chemin, ils rencontrèrent une troupe de brigands. Mais ces derniers les laissèrent passer car ils avaient eu vent de l'entreprise de la femme. Ils lui confièrent même 30 miches de pain qu'ils venaient de prendre la veille sur un marchand ambulant. Elle les accepta mais pour les donner à des miséreux qu'elle croisa peu de temps après.
Arrivée dans Poitiers, elle découvrit une ville sinistrée. Les volets de la plupart des maisons étaient fermés. Les gens étaient rares dans les rues. Elle se rendit au château comtal où le conseil la reçut. On lui expliqua la situation.
«- La Grand'Goule vit sous nos pieds dans les souterrains de Poitiers. Elle aime l'obscurité et ne sort que la nuit. Elle rôde alors dans les rues de notre bonne ville et attaque ceux qu'elle rencontre. Nous avons noté que ses victimes sont soit des vierges (la chair doit être plus tendre), soit des hommes sortant des tavernes et visiblement à forte tendance boulassique (la chair doit en être plus parfumée). Les hommes d'armes que nous avons dépêchés ne sont jamais revenus. - Dites-moi comment descendre sous terre et je vous débarrasserai du monstre ! » dit-elle.
Radegonde avait parlé sans faillir. On lui fit remarquer qu'une jeune vierge comme elle, du moins le supposait-on, serait un mets apprécié par l'animal. On lui demanda si elle avait peur. Elle répondit : « - Seuls les cailloux n'ont pas peur. Mais je vous avoue que j'ai surtout peur de ceux qui ont peur. »
On lui proposa des armes, une escorte. Elle repoussa ces offres. Elle marchait avec la foi, une force bien suffisante à ses yeux que tous les artifices des Hommes.
Devant sa détermination, on la fit descendre dans le cul-de-basse-fosse du château car un passage menait aux galeries sous terre. Elle s'empara d'une torche et avança prudemment dans la pénombre. Derrière elle, on referma bien vite la porte. Elle entendit le verrou. Elle n'avait pas le choix : avancer et vaincre.
Les couloirs étaient taillés dans la roche. L'eau suintait des murs. Il lui semblait marcher sur un sol spongieux. Après des minutes qui lui parurent des heures, elle commença à distinguer un bruit faible d'abord, puis grandissant. Elle sentit surtout une odeur ; une odeur de plus en plus forte et nauséabonde ; une odeur qu'elle n'oublierait jamais. Et soudain, au détour d'un couloir elle la vit ! Et grande fut sa surprise. Au lieu du monstre mille fois dépeint, elle se trouvait devant un homme à l'aspect repoussant. Il était grand, le visage défait, les yeux exorbités. Une large bouche laissait apparaître des dents pour moitié noircies. Il était vêtu de loques et portait à la main droit un long poignard, tandis que sa main gauche tenait une torche. la "Gran'Goule", ou celui qui se faisait passer pour telle, par l'odeur alléchée, lui tint à peu près ce langage : « Hé ! bonjour, Madame la Donzelle. Que vous êtes jolie ! que vous me semblez belle ! Sans mentir, si votre corsage Se rapporte à votre pucelage, Vous êtes le Phénix des hôtes de ce sombre endroit. » Et il s'approcha, brandissant haut son arme. A ces mots, Radegonde tira de sa poitrine la croix maltesée de bronze qu'elle brandit devant l'abominable créature. L'homme eut un soubresaut violent, se mit à hurler un cri qui ébranla les murs et fut pris de convulsions. La jeune fille s'avança vers lui, montrant haut devant elle l'objet sacré. La "Grand'Goule" s'effondra alors dans un dernier râle sur le sol, non sans s'écrier : « Ô rage ! Ô désespoir ! Me voici donc vaincu par une pucelle ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? » Le monstre jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus. Et il cessa de bouger.
Radegonde s'approcha lentement, malgré l'odeur pestilentielle. Elle crut entendre l'homme murmurer une dernière fois : « je reviendrai ». Puis plus rien.
Après être restée un long moment comme interdite devant ce pauvre diable, Radegonde refit le chemin inverse et toqua à la lourde porte. On lui ouvrit. Elle raconta alors son histoire et fut fêtée dans toute la ville des jours durant.
De l'homme qui était devenu monstre après avoir vraisemblablement perdu la raison, on n'entendit plus parler. Les soldats partis dans les souterrains à la recherche de son cadavre ne le trouvèrent cependant jamais.
Tiré de l'Hagiographie de Sainte Radegonde Un fois sa lecture terminée elle referma le Livre puis croisant les mains elle balaya de ses vairons l'assemblée avant de reprendreDans ce texte nous voyons que notre Foi en le Très Haut peut nous faire accomplir des choses inimaginables. Elle agit sur nous comme un bouclier face aux attaques et aux turpitudes du Sans Nom et des obstacles qu'il place sur notre route. Il nous faut du courage pour affronter ce qui fait peur, mais nous devons nous dire que nous ne sommes pas seul et que Le Très Haut veille sur nous et nous insuffle force et courage pour venir en aide à ceux qui sont dans la peur. Nous ne devons jamais avoir peur d'affirmer notre Foi ni oser nous opposer à ceux qui terrorisent nos frères et soeurs. Je sais que ce n'est pas facile et que nous ne devons rien attendre en retour, l'altruisme est une vertu qui même si elle est difficile parfois nous aide dans notre cheminement vers ce que nous demande Le Très Haut. Il faut du Courage pour se dresser seul face à ceux qui guidés par le Sans Nom tentent de nous enfermer dans un monde de peur et de tristesse. Nous devons nous dire que notre Foi nous donne la force et qu'elle empli notre coeur d'amour, cette amour qui doit être le ciment de notre Foi. Montrons nous compatissant envers ceux qui souffrent, les petits, les indigents et défaisons nous de ce qui pour nous est superflus pour que pour eux cela devienne l'essentiel. Accueillons ceux qui n'ont rien et aidons les à se redresser et à retrouver l'espoir.De par nos actions soyons humbles, donnons sans rien demander en retour, un jour nous en seront remercier en ayant accès au Paradis Solaire où par notre vie vertueuse nous récolteront les fruits de nos actions.Puis le silence, elle laissa chacun méditer ses paroles puis les invita à partager le pain et le vin ainsi que le sel en signe d'amitié.Partageons ensemble ce vin, ce pain et ce sel avant de nous séparer. Qu'ils nourrissent notre corps après que cette messe ai nourrit notre âme.
Avant de partir j'aimerais vous inviter au baptême de notre maire Francesco qui demain en cette église fera son entrée dans la grande famille aristotélicienne. Je vous souhaite à tous un bon dimanche et une bonne semaine emplie de courage, de compassion et d'altruisme.L'envolée des cloches marquèrent la fin de la messe dominicale | |
|