[Mariage] Bertille de Nivellus et Kiesilgur

En ce beau dimanche d'automne, un merveilleux évènement se prépare. C'est ici, cathédrale de Lausanne que vont se marier Bertille de Nivellus et Kiesilgur, réunissant deux âmes pour l'éternité. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, des animaux s'approchèrent de l'église. Des oiseaux aux plumages bleus se posèrent sur les fenêtres. Des lapins curieux s'avançaient prudemment. Des cerfs grands et élancés entendaient ressentaient l'amour qui emplissait ce lieu

Son rôle désormais était d'accueillir ceux qui se mêleraient à ce partage. Vincelian grimpa tel Quasimodo sur Notre-Dame sonner les cloches.

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Chose faite, il attendit sur le parvis que le mouvement se fasse. Le diacre portait une robe noire, symbolisant sa charge. Il affichait un sourire jovial et franc. Ce sourire de celui qui découvre et aime ce qu'il voit. Aujourd'hui était un grand jour, il fallait faire les choses bien.

(Quelques heures avant, cure de Grandson)

Le grand jour était arrivé. Les mois avaient passé, les rendant toujours plus proches malgré les vicissitudes. Dans quelques heures, la demoiselle de Nivellus deviendrait donc dame Kiesilgur de Nivellus. Malgré la certitude qu'ils avaient depuis longtemps de faire le bon choix, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une légère appréhension de dernière minute.
Il était pourtant temps de se vêtir pour l'occasion.
Ainsi, délaissant ses vêtements habituels, elle revêtit une houppelande impeccable, mit sa coiffe ornée d'un voile dont la couleur blanche n'avait, qu'on se le dise, rien à voir avec une chasteté quelconque. La vie et les voyages avaient, depuis longtemps, transformé les tourtereaux qu'il auraient pu être en d'autres conditions, en vieux amants amis, prompts à l'engueulade mais guère rancuniers.
Elle se vêtit donc décemment avant de prendre la route de la cathédrale de Lausanne pour y accueillir les invités.
Constatant que l'ours n'était point encore présent, elle s'avança vers son frère, qui devait officier en ce jour.

"Bonjour Arthur, heureuse de voir que tu n'as pas oublié, et merci"

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Kiesilgur fait les cent pas en haut des marches de la cathédrale.

- Mais qu'est-ce qu'elle fout bon sang ... C'est l'heure,non ? Pour une fois que je ne suis pas en retard !

Tout habillé de blanc, lavé, rasé de près et la plate de calva bien planquée sous ses vêtements, kiesilgur attendait sa promise avec impatience. Il se remémorait les galipettes dans la baignoire, les folles chevauchées dans de verts paturages, les interminables agapes en taverne, les nuits à la belle étoile devant Bordeaux assiégé... aaaaah le bon temps, le temps de l'amour et de la passion.

Que reste t'il de tout cela ? que reste t'il de 10 mois d'attente intolérable ? Il reste l'amour, bien sûr ! Un amour fait de complicité, de compromis et de tolérance. Un amour construit sur la remise en question constante. Un amour forgé sur le Livre lui même. Bref, un amour fort, un amour vrai, un amour avec un grand A. Il reste aussi leur tendre Juju, cet ange tombé du ciel, ciment de leur couple, témoin de leur amour devant le Très-Haut.

kiesilgur, plongé dans ses pensées attendait. Une brise rafraichissante balayait le parvis de la cathédrale, faisant voletter les feuillles mortes de l'automne.

- Une belle journée pour se marier, pensa t'il

-" Bong sang, les cloches ...déjà!"
Jeanne ajuste sa coiffe et resserre le lien du corsage de sa robe de soie et velours d'un vert profond, qu'elle a confectionnée habilement pour l'occasion.
Ell ne put empêcher une petite grimace de douleur, lorsque se levant d'un bond, ses cuisses lui rappelèrent qu'elles venaient de subir les affres d'une longue cavalcade dont une nuit à l'auberge n'avait pas suffit à effacer les traces.

Elle dévala l'escalier menant à sa chambre et se précipita vers la cathédrale.

Jules faisait les cent pas devant la cathédrale. Jeanne se précipita, bras ouverts, vers lui
-" Jules Kiesilgur ! mon ami, venez que je vous félicite ! quelle joie de vous revoir ...où est votre promise ???"

- Aaah, Damejeanne, c'est un plaisir de vous voir ! Vous avez fait bon voyage ?

Kiesilgur s'approche à grand pas, sourire aux lèvres, pour accueillir celle qui sera le témoin de sa tendre colombe. Il la serre très fort contre lui avant de lui faire la bise.

- Ma promise ? euh ... je la cherche justement ... Venez, entrons, elle doit être à l'intérieur.

Damejeanne toute émue regarda le futur marié
-" vous êtes superbe ! et quelle mine!! ca vous réussit bien la vie ici !
oui,le voyage s'est passé sans encombres, merci.....allez je vous suis, je me réjouis de revoir Bourr.... Bertille"
et elle emboita la pas au grand gaillard

Arthur attendait toujours sur le porche de la cathédrale afin de laisser arriver les derniers inviter...ils se faisaient attendre...

[HRP: les gens sont au courant du mariage?! il n'y a pas beaucoup de participation je pensais que beaucoup de gens seraient présent non? on attend encore un peu ou on commence?

[HRP il manque du monde, j'ai prévenu mais les gens semblent tous très occupés]

[Dans une taverne de Lausanne]

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Tandis que dehors sonnent les cloches, dedans les cloches sonnées s'éveillent...
Gandrel ouvrit ses yeux collés, essuya la bave étalée sur la joue puis s'étira en poussant un râle. Il sortit du lit et jeta un œil vers la fenêtre. La vue donnait sur une place centrale du village et son église... son église... Le blondinet resta là à regarder de loin la bâtisse, comme hypnotisé, puis soudainement il lâcha un juron.

- Pt'ain l'mariage !

Le juventus fit volte-face afin de se vêtir au plus tôt pour pouvoir assumer son devoir. Néanmoins une présence indubitablement féminine dormait dans son lit. Il n'était pas plus étonné que ça, cela arrivait souvent, mais là il n'en avait aucun souvenir... remarquez que ça arrivait souvent aussi.
La demoiselle avait encore les yeux fermés, ses cheveux dorés s'étalaient telle une aura autour de son visage d'ange qui brillait. Il s'assit alors sur le bord du lit et avant même de laisser courir le bout de ses doigts sur son corps, de l'épaule au duvet, il su que sa peau était d'une suavité certaine.
Ne s'attardant pas sur cette doucereuse découverte il enfila ses frusques et hâta le pas jusqu'à la sainte maisonnée.


[Dans l'église]

En bas des marches il ralentit le pas, tout le monde devait déjà se trouver en les murs. Pourvus que la messe n'est pas commencée pensa t-il, ça sera plus difficile de passer inaperçu.
Non, elle ne l'est pas, le maitre des lieux se trouve là. Un sourire innocent.
Le jeune homme ôte son couvre chef et le salue tout en lui glissant deux mots.

- Le mariage de... pas le temps de finir sa phrase qu'il lui répond c'est bien... encore une fois, l'homme de foi est plus rapide et confirme en l'invitant à rentrer. Merci.

Le jeune blondinet pénètre en l'immense cathédrale et survole du regard les présents. En effet, pas foule se dit-il. Le marié est là, il sort du lot, évidemment. Gandrel se dirige vers lui d'un pas raisonnant.

- Cher ami, quel plaisir de vous retrouver... accolade au marié offerte l'écrivaillon continue de discourir, enjolivant quelque peu. Un peu de mauvaise foi dans une église ne peut que l'inciter à faire preuve de repentir après. ... j'attendais depuis de longues minutes avec votre évêque les invités à l'extérieur mais le froid à eu raison de ma témérité... et de vos invités.

Le regard du jeune homme se dirige vers la future épouse.
- Et bien madame, permettez moi de vous offrir mes hommages, je n'ai encore pu ouïr l'apanage de vos talents mais je ne doute pas qu'ils doivent se montrer conséquent pour pouvoir amener cet homme à la monogamie.

[A l'auberge]

La chasse avait été bonne, de quoi se payer une belle auberge dans les beaux quartiers de la ville, et une belle robe, de quoi bien présenter au mariage de deux vieux amis ...
Tout ça était bien beau, mais arrivée seule en ville après avoir une fois de plus perdu un fils amnésique Aristote seul sait où, Saltimbanque se retrouvait seule pour réussir à passer la dite superbe robe pleine de froufrous gênants aux manches, de quoi empêcher quiconque de nouer le moindre lacet proprement...

Pourquoi se marier en automne ?! Franchement ! Ils auraient fait ça en été, avec des manches plus courtes j'aurais eu au moins une chance de m'en sortir !
Un lacet enfin noué ... celui le plus bas, l'honneur était sauf, la jeune veuve sortit dans le couloir chercher de l'aide. Alors qu'elle remerciait tout juste sa sauveuse passée au bon moment ...
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Si avec tout ça je ne suis pas en retard ...
S'ensuivit une course aussi rapide que le permettaient frousfrous et corsage ... mais quelle idée avait-elle donc eue de choisir une robe pareille ?! Elle était jolie, certes, mais ch.... ! Pas moyen d'avoir une foulée correcte avec une truc pareil !
Plus un chat sur le parvis de la cathédrale, définitivement, elle était en retard.

[A l'intérieur]
[i]Les joues rouges, la sueur perlant, elle s'avança dans l'allée. Le bruit des bottes achetées pour l'occasion résonna ... ah oui, c'est ça que ça fait d'avoir des bottes dans un machin pareil, et qui résonne ... à tout les coups. Encore une preuve qu'il serait temps de revenir à un peu plus de civilisation ? Peut être ... Toujours est-il que le bruit de ses propres pas modéra sa course. Ce qui laissa par la même occasion le temps à ses yeux de s'adapter à la pénombre.
Tous les regards étaient tournés vers elle, si la cérémonie était commencée, une chose était certaine, désormais on l'attendrait pour continuer. C'est ça d'être en retard ...
Excusez mon retard ... Bou, Kies, vous êtes superbes ! On dirait que l'air helvête vous réussit ?
Jeanne ! Ca fait plaisir de te revoir ! Comment vas-tu ?

Damejeanne se retourna en entendant un bruit de pas
"-Salti ! quel plaisir de te revoir....viens nous allions justement retrouver Bertille....jene suis pas encore parvenue à ses côtés non plus"
Jeanne sourit
-" ils sont beaux n'est ce pas ?.... ah , belle fête en perspective ...quelle joie de les voir si heureux"

Le temps de remettre d'aplomb sa coiffe qui vacillait à chaque pas, et zou, à l'accueil, avec les autres.
et quelle ne fut pas l'immense plaisir de voir que son témoin, et une de ses meilleures amies étaient arrivées.
Se précipitant sur elles, elle les serra dans ses bras l'une après l'autre.
"bonjour mes chéries, ainsi vous êtes arrivées, le Très-Haut soit loué"

L'émotion le partageait au rire, sur le visage d'une Boubou déjà remuée par l'idée de convoler et devenir ainsi liée à jamais à autre chose que son sale caractère.
Une inspection de sa tenue due aux compliments des deux arrivantes, un regard vers son ours, toujours le plus beau à ses yeux.
"vraiment? cela vous plaît, cela ne vous semble pas trop emprunté? je ne voulais pas non plus que nous ressemblions à des perdreaux de l'année"

Jeanne rit en entendant la remarque de Bou et la prit par les deux mains tout en la regardant bien en face

-" non rassure toi, ma belle, tu es bien toi... si ce n'est que tes yeux pétillent un peu plus encore quand tu le regardes!!!"

Comment a-t-elle fait? Comment Miss Yonère a-t-elle pu laisser échapper le petit poison qui ne devait arriver que toiletté, coiffé, ET accompagné de sa nurse. Nurse que, par ailleurs, Boubou plaignait de tout son coeur d'avoir à supporter le si digne rejeton de la curette et du diacre. Le doux mélange de la colombe et de l'ours aurait pu porter bien des noms d'oiseau rare, aucun n'aurait été à la hauteur. Cette enfant, dont la mère ne laissait pas paraître la fierté qu'elle lui procurait, rassemblait à elle seule l'entêtement, le caractère trempé de sa mère, qu'elle avait allié à l'amour de son père pour la gnôle ainsi qu'à sa sociabilité, celle là même qui lui avait valu le surnom d'ours.
En résumé, Caligula et Néron passaient pour des figurants au côté de l'ingéniosité de la gamine.

et là..

Citation :

Moman, oh que t'es jolie, je ne t'avais pas vu .... ça veut dire quoi monogamie?

ouchi, instant de réflexion de la curette qui, se rappelant de quelques cours de chant auxquels elle avait assisté, répondit à la petite

"Bonjour ma fille. La monogamie, vois-tu, c'est une maladie dont sont atteintes certaines personnes qui ne peuvent pas chanter très aigu. Leur voix ne couvre qu'une seule gamme. Et en général, l'émotion du mariage débloque cela, et ensuite, il s peuvent chanter beaucoup plus juste et plus aigu."

Presque honte, la curette, de mentir aussi effrontément. Mais ses devoirs l'appelaient vers le messire qu'elle avait entendu parler et qui devait être le témoin de l'ours. Elle prit donc la direction de cette personne, attendant plus ou moins les commentaires de sa progéniture quant à l'explication fournie.

Entendant l'Evèque, Damejeanne s'approcha et, tout en restant en retrait dela future épouse, se placa à sa droite.
Elle avait sourit de la remarque de l'enfant et ouvrit de grands yeux en entendant la réponse de sa mère. Elle pensa
-" sacrée Bourrike, tu ne changeras jamais...ce qui est une bonne chose"
mais n'en dit mot et se prépara mentalment à la cérémonie