[Mariage] Bertille de Nivellus et Kiesilgur

Damejeanne s'est levée à l'invitation de l'évèque et a suivi le grand blond.
Elle ouvre la bouche et la referme instantanément lorsque celui ci se met à divaguer et le regarde l'air sidéré.
Regard vers Bertille, vers Jules, sourires en coin et hochements de tête amusés.
Jeanne n'a pas l'honneur de connaitre le spécimen qui sert de témoin à Jules mais le trouve amusant.
Néanmoins ils sont à un mariage et non une foire de village
Jeanne toussotte
-" Bertille...bien que j préfère t'appeler de ton surnom de Bourrike qui te va si bien Jeanne sourit ce fut une surprise et un honneur lorsque je reçus ta lettre me demandant d'être ton témoin.
Nous nous connaissons depuis longtemps et avons partagé bien des moments amusants ou dramatiques.
Nous avons longement établis des listes ... de partitions car nous aimons toutes deux la musique n'est ce pas ? sourire espiègle
tu t'es engagée au service d'Aristote et de la communauté. je n'oublies pas non plus que c'est à toi que je dois mon baptème... et, enfin, tu nous a présenté l'homme qui est aujourd'hui à tes côtés.
Que dire de plus ?
que votre présence nous manque mais que nous sommes si heureux de vous savoir bien ?
que je vous souhaite le meilleur avenir du monde....mais qui en douterait?
banalités que tout cela ....
Jules, Bertille, je vous souhaite de rester vrais, de rester vous mêmes et de vivre chaque jour intensément.

Soudain Gandrel fut ramené à la réalité par...
- Dis moi, pourquoi les curés s'habillent toujours en noir. Et pourquoi il a mis une robe en dentelle par dessus?

Le témoin baissa les yeux de la rosace et leur champs de vision passa bien au dessous du niveau de la mer, avisant la rouquine qui le sortait de ses profondes pensées de sa petite voix aiguë. La voilà qu'elle revenait à la charge la mioche, déjà que la vilaine avait faillit lui faire renverser du calva plus tôt.

Il aurait bien été tenté de lui expliquer que la soutane composé principalement de toile et donc aussi peu couteux, était noire car la couleur entière n'était jamais portée par d'autres. Que le noir permettait de dissimuler les tâches faites à l'habit qui, du coup, ce trouvait être comme son porteur : sans aucune trace.... "mauvaise". Que la soutane se trouvait être l'habit ecclésiastique porté par l'ensemble de la profession qui était le signe de l'appartenance à la famille Aritotélicienne, le principe même de l'uniforme.
Et... et pleins de choses, mais qu'est-ce qu'elle fichait là la mioche ? On a dit les témoins d'abords.

Mais le jeune rêveur déclara distraitement à la fillette, la main délicatement dirigée vers l'évêque, le regard plongé dans celui de sa mère et le sourire espiègle à souhait offert à tous.

- La couleur ça dépend de l'ordre, et la dentelle verte 1 là, c'est un chasuble et l'écharpe, c'est une étole... file donc à ta place tu gène le mariage de tes parents.. Geste de la main pour chasser le moustique. Allez voyons, ils font ça pour effacer ton statut de bâtarde, et on ne doit pas parler en plus... file je te dis.

Citation :

HRP :
1. vu que c'est la couleur attribuée aux évêques... mais je m'avance peut-être de trop, merci de me corriger et j'éditerai.
Édité, passé du violet au vert.

Arthur s'avança et repris la place devant l'Autel, souriant joyeux de voir sa sœur jumelle pouvoir prononcer aujourd'hui cette alliance, une reconnaissance de l'union de deux êtres devant le Très-haut! il s'avança et prit son livre des vertu afin de lire un petit passage...

Lecture

Citation:

Dieu réunit alors l’amour qu’Il avait en Lui. Il en fit l’esprit, qui ne pouvait être ni touché, ni vu, ni senti, ni goûté, ni entendu, car il était différent de la matière. L’esprit contenait l’intelligence, composée de la raison et des sentiments. Dieu y en avait mis le plus de Lui-même: la capacité de choisir et celle de ressentir. Le Très Haut associa la matière à l’esprit, pour que ce dernier puisse exister en harmonie avec le monde, et nomma le tout “vie”. Mais la vie était imparfaite. Bien que créée par Dieu et composante de Lui, elle n’était pas Lui tout entier. Sa capacité de choisir était partielle, car son savoir et son pouvoir n’était pas illimités. Sa capacité de ressentir était tronquée, car elle était composée de matière, neutre et impersonnelle. Mais Dieu voulait aimer la vie et que la vie l’aime en retour. Mais, pour que Dieu et la vie puissent s’aimer mutuellement, il fallait que cette dernière s’efforce constamment de se rapprocher de la perfection divine. Car elle était incapable de l’égaler. Le Très Haut créa donc le troisième mouvement: les choses supérieures iraient vers Dieu. Ainsi, la matière dont la vie était composée étant une chose lourde, elle fut posée sur le monde, car elle allait vers le bas. Mais, comme elle était aussi composée d’esprit, qui était une chose supérieure, elle tendrait vers la perfection divine. Livre II de la création : La vie

Nous tous ici, sommes enfants de Dieu. A ce titre, nous tendons tous vers la perfection de la divinité, ainsi que l'a voulu Dieu. Bertille de Nivellus et Kiesilgur, puissiez-vous parcourir le chemin vers Dieu, main dans la main,
afin de vous aider dans les moments difficiles et partager les moments
de bonheur et de Joy!

Ensemble, récitons le Credo

HRP: la couleur de l'évêque est le vert ^^

La cérémonie suivait son cours, entrecoupée de réflexions plus ou moins à propos. Miss Yonère ne se montrait pas, Juju en prenait de plus en plus à son aise. Mais bon, Grandel semblait savoir quoi lui répondre.
L'intervention d'Arthur vint à propos.

Baissant la tête, elle récita

Jeanne avait regardé le témoin de Jules, partir dans une rêverie dont elle ne connaissait pas la raison.
Elle avait, pour ce faire, dû lever la tête car le blondinet était, ma foi, grand, fort bien bâti et tout en muscles.
Jeanne se senti rougir , baissa la tête et chassa très vite les pensées qui ne manquaient pas d'affluer dans son cerveau.
Elle voulu ouvrir la bouche mais la rouquine lui coupa l'herbe sous le pied en posant une question...."une de plus" se dit elle en souriant et regagnant sa place un peu en retrait de Bourrike.
Elle se joignit à la prière du crédo....

Kiesilgur récita à son tour le Credo, tout en surveillant d'un oeil amusé les tribulations de sa fille et de son témoin.

Juju écoutait tout ça d'une oreille attentive, elle aussi voulait réciter le Créno.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,.

Elle ne le connaissait pô celui là , mais fallait croire en lui, sa mère lui disait tout le temps.

Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis.

La petiote savait une chose. son créateur c'était son pôpa, sans lui elle ne serait pô là.

Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Mort pfff elle n'était pas trop pressée. elle zieutait partout, et cherchait à quoi ressemblait cette affreuse statue, dans un coin. Surement quelqu'un de mort il n'y avait pas longtemps car plein de bougies. Elle tita la veste de son père.

--Pôpa,n j'ai soiffffffffff!!!!!!!!

Et l'autre, le témoin....Il avait caché, sa fiole dans sa poche, Juju le regarda d'un sale oeil.

Grand élan pris non pas pour réfléchir sur son choix, depuis le temps qu'elle le connaissait, elle savait bien qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, dans les bons comme dans les moins bons moments. Grand élan pour réfléchir donc, à la mention de liberté évoquée par son frère. Sourire en pensant au sort réservé à toute personne qui aurait eu l'idée saugrenue de la contraindre à quoi que ce soit.

Son sourire devint narquois lorsqu'elle répondit

"vivi, c'est à cela que je m'engage, c'est cela que je veux"

Un coup d'oeil sur sa progéniture cependant, elle le savait bien qu'elle était censée l'élever dans la foy, mais, bon, le Très-Haut avait certainement choisi de lui imposer cette épreuve qui était de tenter de rendre pieuse ce petit monstre qui était sa fille. Encore une fois, elle sourit en se demandant hypocritement de qui pouvait bien tenir l'enfant.

Le temps d'un soufle d'ange, puis

"vivi, je le veux, tout ça, je veux tout"

Jeanne sourit.
Bertille restait pareille à elle même. Là où un simple "oui" suffisait, la jeune femme mettait du coeur et de l'enthousiasme à répondre comme pour convaincre et certifier son engagement.....ce dont personne ne doutait !

Depuis le temps qu'ils partageaient tout, Kies et elle, il eut été beaucoup plus étonnant de les savoir séparés que de les voir unis.

Damejeanne jeta un petit coup d'oeil en coin vers le jeune couple attendant la suite....

C'était le grand moment qui se jouait là entre les 2 époux et Brottos se souvenait de toutes ces choses qui lui avaient été dites au sujet du mariage, était-ce pour cela qu'il était devenu prêtre, allez savoir !!!!!!

Il repensait :

Citation :

La plupart des hommes n’ont que ce qu’ils méritent. Les autres sont célibataires.

Dans tous les cas, mariez-vous : si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux. Si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l’homme.

Ma femme et moi avons été heureux vingt-cinq ans ; et puis, nous nous sommes rencontrés.

On compare souvent le mariage à une loterie. C’est une erreur car, à la loterie, on peut parfois gagner.

On n’a pas tort de dire que la femme est la moitié de l’homme ; car un homme marié n’est plus qu’une moitié d’homme.

Le mariage, depuis le moment qu’il est conclu et scellé, est une chose à faire, non une chose faite.

Bon ......bref, Brottos n'était pas vraiment d'accord avec tout ça mais sans savoir pourquoi tout ça lui remontait à l'esprit et il en souriait

- c'est à dire que ...euuuh....


"Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à rotter." ... c'est l'exacte pensée que Kiesilgur eut à ce moment précis.

En face de lui, Monseigneur Arthur, grave, solennelle le regardait fixement en poussant des toussottements de plus en plus marqués. D'un côté, Bertille, sa promise, l'amour de sa vie le guettait du coin de l'oeil. De l'autre, plus loin, Monseigneur Brottos qui regardait distraitement au plafond. Enfin, un peu un arrière, Gandrel, son témoin, en vil tentateur. Et pour couronner le tout, apparut un angelot tout blanc accompagné d'un diablotin tout rouge. Le premier se posant dignement sur son épaule droite, le second se vautrant sur celle de gauche.

- Bonjour Kiesilgur, je suis l'ange Jules et je viens te donner un coup de main.
- Salut mon gars, je suis Méphisto. Un conseil, n'écoute pas l'autre, c'est un coincé...

Pas moyen de fuir, aucune sortie ... et toujours pas de rossignol. Seul et solitaire dans une océan de solitude, Kiesilgur devait prendre une décision. Il croyait être indécis mais maintenant n'en était même plus certain.

"...veux-tu prendre pour légitime épouse Bertille de Nivellus..." voilà l'échappatoire ! Peut-être y a t'il un moyen de prendre des femmes illégitimes en plus ! C'est une voie à creuser...et Kiesilgur prit sa pelle.

"Si la femme était bonne, Dieu en aurait une.", lui chuchotta le petit Méphisto. Pas faux ça ! "Une belle femme est le paradis des yeux, l'enfer de l'âme et le purgatoire de la bourse." lui murmura l'angelot. En effet et à fortiori plusieurs ! Mon Dieu, quel horreur ! Kiesilgur reboucha vivement le trou des femmes illégitimes (façon de parler bien sûr).

"jures-tu devant le très haut de l'aimer...?". Jurer ? Pour toujours ? "Le meilleur moyen de tenir sa parole est de ne jamais la donner." dit le petit diable décidément balaise en rhétorique. "Pfffff, n'importe quoi ! Lâche, tu n'est qu'un lâche Kiesilgur !" lacha le petit Jules en colère.

"...enfin pour le bon comme le mauvais...". "Rien n’est bon ni mauvais mais y penser le rend ainsi." récita l'angelot. Et un point pour lui. Décidément le débat est rude !

Kiesilgur se mit à sueur à grosses gouttes. Il se retourna vers Bertille, à ce moment le petit diable du sussura "Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal" ... plop ! Bertille se mua en lapin sous ses yeux horrifiés. "Les femmes... Les femmes c'est charmant, mais les chiens c'est tellement plus fidèles." Et le lapin se transforma en chiot à noeud rose. Mon Dieu, mon Dieu, l'éternité pour une goutte de calva !

C'en était trop, l'angelot, à présent blanc de rage, se campa devant lui et lui pinça fortement le nez. "Ecoute-moi gros balourd ! Tu aimes Bertille ? oui ? Alors tu regardes le gentil monsieur devant toi et tu répètes après moi : "oui, je le veux !"
le diablotin chantonna "Le célibat, on s'ennuie ... Le mariage, on a des ennuis ..."
l'angelot : "Répètes après moi : oui, je le veux !"
le diablotin : "Pour se marier, il faut un témoin. Comme pour un accident ou un duel ..."
l'angelot : "OUI, JE LE VEUX !"
le diablotin : "Le premier homme qui s’est marié, il ne savait pas. Le deuxième, il est inexcusable."
l'angelot :"O-U-I-J-E-L-E-V-E-U-X ! C'est pas compliqué, bougre d'âne !"

Au bord de la crise de nerfs, Kiesilgur se pencha vers Monseigneur Arthur et marmonna :

- ... oui...je le ...veux...

Puis, articulant mieux, d'une voix plus claire :

- Oui, je le veux.

Enfin, se tournant vers Bertille, il la regarda dans les yeux et répéta une fois encore :

- Oui, je le veux

L'ange Jules et le petit diablotin se serrèrent la main :"Bravo, belle partie, tu as gagné"; "oui mais de justesse cette fois !", "bah, la prochaine fois, on fait la belle" ; "oui, on s'appelle et on se fait une bouffe". Et les deux compères disparurent en même temps, bras dessus, bras dessous.

Kiesilgur souriait à Bertille...