[RP] Mariage d'Yrysbleue et Willaparis

Le curé s'adressa alors à Alexandre.

Arf, il détestait qu'on l'appelle "mon fils" mais le lieu et surtout le moment étaient assez mal choisis pour créer du scandale. Il était là pour une seule chose : le mariage de Will et Yrys.

Il se déplaça donc vers l'autel et il se plaça devant les mariés pour qu'ils soient ses premiers auditeurs privilégiés.

Il avait appris son texte par coeur mais pour ne pas avoir à regarder les mariés et les dizaines de paires d'yeux qui allaient le dévisager, il préféra sortir de la poche de son mantel, un petit parchemin griffonné.

Il fit un sourire à Will et Yrys avant de commencer :

"Willounet,

Je ne vais pas faire un long discours
Car je ne m'y connais pas en Amour.
Je veux juste parler un peu ici
De celui qui est mon seul ami.

Will, mon copain, mon parrain
Je me suis réveillé un jour à Autun
Et tu étais là pour m'aider
Toujours serviable et désintéressé.

Tu m'aurais donné ta chemise
Tu m'aurais offert tout l'or des églises.
Tu as toujours été présent pour moi
Et en ce jour heureux c'est moi qui vient à toi.

On a vidé quelques chopes de cervoises
Tu m'as enivré et on a laissé des ardoises.
Je revois notre regrettée amie Léa,
Elle me manque, je sais ce que je lui dois...

Will, je t'ai rencontré dans ton bel habit blanc
Un charmeur né, rieur, complice et pétri de talent.
Le meilleur maire qu'Autun n'est jamais eu
Ami Autunois !!! C'est le meilleur !!! Le sais-tu ?

Même si je ne me montre pas digne de ton amitié
Tu t'es toujours efforcé de me le pardonner
Alors devant cette assemblée je dis :
Will est mon ami jusqu'au dernier jour de ma vie.

Eleveur de cochons et habile charpentier
Je crois bien que tu excèles dans tous les métiers.
Fidèle Autunois de la première heure
Tu sais autour de toi entretenir le bonheur.

Et puis nous voilà tous réunis icelieu
Pour célébrer l'union d'une Princesse et d'un Dieu
Tu as cueilli Yrys cette jolie petite fleur
Son parfum et sa beauté sont ancrés dans ton coeur.

Mon ami comme je suis heureux de te voir comblé
Will cet amour et ce bonheur sont mille fois mérités.
En ce grand jour où Will devint le plus heureux sur terre
Je vous demande, en honneur des mariés, de lever nos verres !!

Je t'embrasse mon Willounet, mon ami, mon frère !!

Vive les mariés !!!!!!"

Bon, il avait pas tout a fait prévu de lire çà à l'église et pour que les gens lèvent leur verre çà serait pas évident, mais le reste de la journée suffirait largement à combler ce manque.

Ils ne rateraient pas l'occasion de trinquer plus tard, tous ensemble, et de se saouler en souvenir du bon vieux temps, de leur amitié et de cette union sacrée devant Dieu...

IL s'approcha de son ami, lui fit une accolade bien virile puis il se tourna vers Yrys, prit sa main et y déposa un doux baiser avant de reprendre place près de son pilier.

La cérémonie pouvait se poursuivre...

LMB qui regardait Will et Yrys vit que Umondel venait de s'évanouir.

Avant d'accourir vers lui pour lui porter secours, elle attendit un signe de Will et Yrys.

Falam et Rino emmenèrent Umondel dans une pièce de la Chapelle.

Rino, je suis infirmière, et je pense que ce n'est pas la peine d'appeler un medecin, je vais l'examiner.

Posez le sur la table s'il vous plaît.

Alexandre fut mêlé soudain à l'agitation des gens autour de lui. Le Sieur Umondel venait de s'effondrer et sa mine pâle et défaite n'augurait rien de bon pour sa santé.

Il fut vite transporté dans la Sacristie par ses amis et il remarqua la toujours aussi belle Lesmoutonsbleus lui prodiguer les premiers soins.

Tout cela jeta un grand froid dans l'assemblée et le mouvement de foule permit à Alexandre de voir son amie fidèle Aure tout près de lui.

Il la saisit alors par la taille et lui déposa un doux baiser sur ses lèvres chaudes et ourlées puis il lui dit en chuchotant à son oreille :

"Bonjour Aure, tu es très en beauté. Je crois qu'il y a comme un gros souci avec le Sieur Umondel.

Tu vas bien ? Je me demandais si tu allais venir ne te voyant pas arriver au début de la cérémonie. "

Entraînée par le flux et le reflux qui agitaient les invités, Aure s’éloigna d’Alex sans comprendre ce qui se passait.
Puis il la happa et la retint, ceignant sa taille de son bras ferme.
Sa bouche s’accolant, il lui fit part de son interrogation quant à la santé d’Umondel.
L’entendit-elle alors ? … Il sentait les embruns, ses lèvres étaient salées. Elle eut aimé encore goûter plus longuement le vent et les marées qu’il laissait deviner.

Puis on la bouscula. Ainsi se reprit-elle. Son sang ne fit qu’un tour, la mémoire lui revint.
On emportait déjà dans la pièce à côté le corps inanimé … Or c’est Léa qu’elle vit, s’effondrant lentement au pied du grand autel qu’elle fréquentait souvent. Et puis comme dans un rêve, LMB vint courant, à ses pieds se jeta afin de pratiquer un geste salvateur.

L’automne battait son plein, tel ce soir en novembre.

Elle se dit simplement : il est mort, c’est un fait, puisque Léa n’est plus

Elle regarda Alex et frissonna un peu, chassant puis enterrant la douleur de la perte avant de l’embrasser, répondant au baiser qu’il avait déposé sur les lèvres charnues, bien ourlées qu’il aimait.

LMB osculta Umondel, et son état de santé était inquiétant, il fallait essayer de le réanimer mais là dans cette salle de la chapelle cela n'était pas possible.

Elle fit appeler Sorane discrètement pour lui demander si on pouvait voir avec ses médicastes puis elle le fit transporter dans une autre partie du château afin de prendre toutes les mesures possibles pour le sauver.

Quelques temps plus tard elle rejoignit silencieusement le cours de la cérémonie.

Mon Père vous pouvez continuer, il est entre de bonnes mains, et je pense qu'il serait souhaitable de continuer la cérémonie.

Car il est un peu fatigué, et ne reviendra pas dans le meilleur des cas.

Will reprit de son serieux, la cérémonie suivant son cours, il écouta Le Père Martin qui semblait intrigué, mais au timbre de sa voix, rien ne pensait le paraitre. Il regarda son aimée et répondit

Oui mon Père, tout à fait, je souhaite, heu .. nous voulons vivre ainsi, dans le mariage. C'est d'ailleurs pour cela que nous sommes là !
C'est sans contrainte que nous nous sommes rendu ici lieu en ce jour et libre de notre décision. C'est dans la pensé de Christos que nous nous engageons et dans les paroles d'Aristote que l'amour est, était et sera notre guide dans le respect mutuel.


.

Sorane était en train de rêver, debout toute éveillée, malgré les odeurs pestilentielles qui se dégageaient des langes de Circelia qui était fort calme dans ses bras.

Le discours fort poétique déclamé par Alexandre avait su toucher son coeur et son imagination s'était emballée, et l'avait envoyée vers un autre monde, un monde où elle aussi aurait trouvé l'amour, un monde où Circelia aurait un père aimant... et des souvenirs, le souvenir d'une nuit, d'un homme, le seul qu'elle ait connu.

Bref elle rêvait d'un bonheur tel que Willaparis et sa soeur Yrys avaient trouvé... Elle rêvait tellement que les cri et l'agitation eurent du mal à la faire revenir vers la réalité qui semblait si cruelle... Non elle ne voulait pas revenir... Pas dans un monde où les êtres s'écroulent...

Et le poids d'un homme pesa sur elle... Elle ne sortit pas assez vite de son rêve, ses bras se tendirent en retard pour offrir un soutien à un homme qui n'était déjà plus là...
Et elle ne prit conscience de ce qui se passait qu'en voyant que son vassal était emmené...

Elle eut l'impression après le rêve d'étouffer... Mais elle confia vite Circelia à Leontine et suivit dans la sacristie.

Elle était de nouveau comme dans un rêve, mais guère magique, guère plaisant, un cauchemar, réagissant plus de façon mécanique :
Des soins, il fallait des soins.

Elle répondit à LMB :

"Oui je suis médecin moi-aussi, mais il vaut mieux appeler des plus qualifiés que moi. Peux-tu prévenir Hector d'aller chercher mon médecin personnel au plus vite ?"

Et elle s'approcha de son patient, son vassal. Elle refoula ses émotions pour retrouver le médecin et les gestes qu'elle n'avait plus pratiqués depuis longtemps.
La vision d'Umondel gisant et ses mouvements, sa main crispé sur sa poitrine et son bras lui rappelaient d'autres cas et appelaient peu d'espoir.
Aucun doute, sa vie était en danger...

Elle défit donc de sa ceinture la petite bourse qu'elle conservait sur elle avec quelques plantes séchées et préparation, un linge propre et une paire de ciseau aiguisé.

Alors qu'elle découpait les vêtements afin de libérer la poitrine de l'homme, qu'elle glissait les linges sous la nuque afin de lui permettre de mieux respirer, qu'elle posa son oreille près des lèvres puis du coeur afin d'écouter...
Elle exigea auprès des personnes présentes :

"de l'eau, chaude, il me faut de l'eau et vite !"

Après que Sorane soit arrivée et que l'on ait fait transporter Umondel dans un lieu plus approprié, LMB qui était revenue à sa place après avoir prévenu Hector, écoutait Will et Yrys et serra la main de Ragon en lui chuchotant : je t'aime vraiment très fort, et je sais que nos amis ont la même lueur.

Jo qui était dans sa rêverie depuis un bon moment, bah! vi elle pensait déjà loin et surtout au plus charmant des hommes..Elle était plus qu'heureuse à présent et plus rien ne pouvait la faire reculer, plus rien ne pouvait atteindre son coeur après ce qu'elle avait vécu.. Jo était bien plus forte qu'on pouvait le croire, comme le jonc elle pliait un instant mais ne rompait pas..

Elle se leva regarda ses amis Will et Yris, puis le père martin elle fit un grand sourire
elle s'approcha et présenta les coussins avec les précieux anneaux...